Les niçois ramènent un point de ce déplacement au courage. Un point du regrêt lorsque l'on y réfléchit. Si les niçois s'étaient battus ces dernières semaines comme ce soir la cinquième place serait pour nous. Et même si notre Roger Ricort local pense que le gym fait une bonne saison, l'ensemble des supporters pourra regretter ce manque d'ambition du staff niçois... Dommage!

 

 

Fiche technique

 

Stade Chaban Delmas, Bordeaux - Nice : 0 - 0 

Arbitre :Bertrand Layec

Spectateurs : 25000

 

Avertissement:

Bordeaux : Fernando;  Cavenaghi; Planus; Alonso

Nice : Traoré

 

Expulsion :

Nice : Jeunechamps

 

Les équipes 

Bordeaux : Ramé (c) - Chalmé, Diawara, Planus, Jurietti ( G. Obertan 81')- Diarra (Alonso 70'), Fernando, Micoud, Wendel - Bellion (M. Chamakh 79',) Cavenaghi

Nice : Lloris - Jeunechamp, Apam, Kanté, Rool - Echouafni (c), Balmont, Hellebuyck, Ederson (Traoré 52') - Bamogo (G. Cid 88'), Modeste (D. Diakite 32')

 

Résumé :


 

Que de regrets pour Bordeaux ! par Sport24.com

 

A 11 contre 10 pendant plus d’une heure, les Girondins n’ont jamais pu trouver la clef du coffre niçois (0-0). Les hommes de Laurent Blanc, officiellement qualifiés pour la Ligue des Champions après ce match, ratent une occasion en or de revenir sur Lyon.

Alors que la très convoitée 5e place ne se trouvait qu'à trois longueurs au coup d’envoi, Nice se rendait à Bordeaux pour y défier des Girondins qui n'avaient, eux, pas complètement abandonné l'idée de coiffer Lyon sur le poteau. Vainqueurs au Parc des Princes (3-2) lors de leur dernier déplacement, les Aiglons vont d'ailleurs avoir l'occasion d'arbitrer la lutte pour le titre puisqu'ils recevront les Champions de France le week-end prochain.

Jeunechamp voit rouge

Et bien que privés de leur duo d’attaque Koné-Laslandes, tous deux blessés, les hommes de Frédéric Antonetti étaient bien décidés à jouer le jeu d’entrée. Il faut dire que les Azuréens pouvaient s’appuyer sur un solide parcours à l’extérieur, marqué par une seule petite défaite lors des douze derniers déplacements (à Sochaux, 0-1, 31e j.). Seul à l’entrée de la surface, Ederson était ainsi le premier à tenter sa chance, mais il voyait Ramé se coucher parfaitement pour éviter la douche froide (3e). En dépit de la présence conjuguée de ses deux meilleures gâchettes aux avant-postes, Bordeaux avait bien du mal à se montrer dangereux, même si Fernando sollicitait acrobatiquement Lloris sur un service de Bellion (11e). Très discret jusque-là, Cavenaghi sortait alors de sa réserve et manquait par deux fois le cadre, d’une volée du gauche d’abord (18e), puis d’un tir du droit suite à un relais parfait avec Fernando (28e). Modeste avait beau s’essayer timidement d’une frappe en pivot au terme d’une chevauchée fantastique du remuant Bamogo (29e), la pression locale s’intensifiait, contraignant Jeunechamp à commettre l’irréparable suite à une intervention musclée sur Wendel (30e). Une expulsion discutable qui obligeait Antonetti à revoir ses plans, Diakité prenant la place de Modeste sur le terrain. Revigorés par cette supériorité, les joueurs au Scapulaire déferlaient dès lors sur les buts d’un Lloris qui préservait toutefois l’essentiel à la pause sur un essai lointain de Fernando (35e).

Bordeaux à l’assaut

Peut-être informés de la contre-performance de Lyon à la pause, les Marine et Blanc revenaient sur le pré avec la ferme intention de trouver la faille au plus vite. Le siège des buts du Gym pouvait donc débuter. En bon goleador de son état, Cavenaghi donnait le coup d’envoi de ce mitraillage en règle en délivrant un petit bijou de centre pour Bellion, plus haut que Kanté, mais qui voyait son coup de boule fuir la cadre (49e). Bien décalé par Fernando, Wendel déclenchait ensuite la foudre à l’entrée de la surface. Sans réussite (57e). Parfaitement mis sur orbite par un dégagement dans l’axe de…Kanté, le Brésilien manquait ensuite de réussite dans sa tentative à bout portant (60e). Nice ne voyait alors plus le cuir depuis longtemps. Mais l’OGCN ne rompait pas à l'image d’un Lloris encore impeccable au devant d’Alonso, entré en jeu peu de temps auparavant (74e). Le portier des Espoirs finissait tout de même par plier dans la foulée, mais le but de Cavenaghi était logiquement refusé pour une main (76e). Conscient de l’opportunité énorme qui se présenterait en cas de succès, Laurent Blanc tentait le tout pour le tout en faisant entrer Chamakh et Obertan pour les dix dernières minutes. Dix minutes de souffrance pour les Niçois qui passaient par deux fois près de la correctionnelle mais ni Diawara, d’une tête croisée (85e), ni Cavenaghi, qui trouvait le poteau d’un tir rasant (90e), ne parvenaient à faire trembler les filets. Voilà un résultat que les Girondins vont probablement longtemps regretter…

 

 

Revue de presse

 

En dépit de moult occasions et d'une heure à onze contre dix après l'expulsion de Jeunechamp, Bordeaux n'a pas trouvé la faille face à des Niçois courageux (0-0). Le dauphin assure quasiment sa qualification en C1 mais laisse filer une occasion en or de fondre sur Lyon, tenu en échec par Caen (2-2).

Les girondins vendangent par Eurosport

 

Malgré une supériorité numérique de plus d’une heure et une pléiade d’occasions, les Girondins n’ont pas su se défaire d’une courageuse formation niçoise. Ils manquent ainsi l’occasion de revenir à deux points du leader lyonnais.

Bordeaux rate le coche par Football365

 

Réactions

 


Laurent Blanc (entraîneur de Bordeaux) :

«Quand Nice a évolué à 10, on pensait qu'on pourrait faire sauter ce verrou. En 2e mi-temps, on a eu les opportunités mais par précipitation ou maladresse, on n'est pas arrivé à ouvrir le score. On a tout tenté ce soir malheureusement, il y a des soirs où cela ne réussit pas, c'est la 2e fois à Chaban-Delmas que l'on arrive pas à marquer un but (après Lille), cela arrive au mauvais moment mais je n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Si on voulait espérer quelque chose de grand, c'est à dire le titre, il fallait faire un parcours sans faute car j'avais l'intime conviction que Lyon ne ferait pas le plein de points. Cela s'est vérifié mais je n'avais pas prévu que l'on ne fasse pas le plein contre Nice.»

 

Frédéric Antonetti (entraîneur de Nice) :

«Il y avait un très bon match de football à 11 contre 11, où c'était assez ouvert car on sortait, on laissait un peu plus d'espace aux Bordelais. On aurait pu marquer, ils auraient pu marquer. Ensuite, l'expulsion (Jeunechamp, 31e) est très très sévère. Après, il y a un autre match. Ils nous ont acculés en 2e mi-temps, ils ont eu des situations très chaudes et Hugo Lloris qui était là. Les ballons passaient à côté, on a eu un peu de chance mais il en faut un petit peu. A 11 contre 10 face au vice-champion de France ou champion de France, on a démontré des qualités indéniables. Je suis frustré car vu la saison que font les joueurs, on est 9e mais on mériterait de gagner une ou deux places d'ici la fin de saison. »

Ulrich Ramé :

« Il y a deux façons de voir les choses. Tout le monde aurait signé pour s’être qualifié trois journées avant la fin du championnat en Ligue des Champions. On peut dire que c’est acquis. Après sur le match, au vu de la seconde période, nous pouvons avoir une certaine frustration mais il faut continuer, il y a encore trois matches. Tant que ce n’est pas fini mathématiquement, il y a toujours l’espoir de pouvoir faire quelque chose. Il a manqué un but ce soir. Nous avons joué comme si on voulait décrocher le titre. Nous avons beaucoup tenté. Ils bloquaient l’axe, nous sommes passés sur les côtés. Il a manque un peu de réussite. Il reste trois matches. Il n’y aura rien de facile. Tout le monde peut être accroché. Tout le monde peut battre tout le monde. On l’a vu ce soir. Nice a fait un gros match ce soir, cela illustre bien cette fin de championnat. »

 

Hugo Lloris :

 « Il faut retenir la performance de l’équipe. Nous été très solides ce soir. Voilà ce qu’il faut retenir du match de ce soir. J’ai un peu de baraka. Ils tapent un poteau. Ils se sont procurés quelques occasions chaudes. Cela fait partie du jeu. Nous sommes dans une situation pas très confortable. Cela fait partie d’une saison. A nous d’être costauds pour prendre le maximum de points afin de finir à la meilleure place possible. Nous avons fait une belle entame. Nous avons su être bien regroupés. Devant, nous avons eu quelques occasions. Ulrich fait un bel arrêt devant Ederson. A cause du carton rouge, nous avons été obligés de reculer, de serrer les rangs. Nous n’avons pas de mauvais tour à jouer à quiconque. Nous avons des points à prendre pour finir le plus haut possible. Sur le but refusé à Bordeaux, je n’ai rien vu. C’est tant mieux pour nous. »