Arrivé lors du dernier Mercato, en provenance de San Lorenzo, Renato Civelli, le défenseur central de l'OGC Nice, fait le point avant d'aborder la dernière ligne droite du championnat. L'ancien Marseillais en profite aussi pour évoquer son avenir.

Renato Civelli, quel regard portez-vous sur le dernier succès face au Paris Saint-Germain (1-0, 29eme journée de Ligue 1) ?

 

J'étais suspendu pour cette rencontre, ce n'est pas facile d'en parler. Parfois, vous méritez de gagner, mais ça ne veut pas vous sourire. Là, c'était le contraire. On était juste bien en place. Et même si on n'a pas eu énormément d'occasions de but, on a su faire la différence. C'est l'essentiel. Ce n'était pas évident dans un tel contexte (ndlr : la rencontre se déroulait à huis clos). En ce moment, on sait que l'on marque presque toujours au moins un but. Après on essaye de rester solide pour ne pas en encaisser. Pour l'instant, ça fonctionne. On est reparti avec de bonnes bases. Ça a l'air simple, mais si on y était parvenu plus tôt dans la saison, ça aurait changé beaucoup de choses.

 

Depuis le départ de Didier Ollé-Nicolle et l'arrivée d'Eric Roy, vous avez enchaîné deux succès de rang en championnat. L'équipe apparaît changée, non ?

 

Ça se voit. Il se passe quelque chose. On connaissait déjà Eric et les autres personnes qui composent le staff. Ça a sûrement facilité la transition. Il ne demande pas des choses difficiles. Son discours passe bien. On sent qu'il y met du cœur. Avec Didier Ollé-Nicolle, il nous manquait toujours un petit quelque chose. Ce n'était pas horrible, mais ça ne fonctionnait clairement pas. C'est difficile à expliquer. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux.

 

Le maintien est-il déjà acquis ?

 

Ce n'est pas encore fait, mais c'est en bonne voie. Il ne faut pas nous relâcher.

 

Personnellement, comment ça se passe depuis votre arrivée en janvier dernier, en provenance de San Lorenzo ?

 

A l'image de l'équipe, je me sens de mieux en mieux, notamment aux côtés de mes nouveaux partenaires. On trouve progressivement nos marques, de nouveaux automatismes.

 

Quels souvenirs gardez-vous de ce bref retour en Argentine ?

 

Je suis arrivé sur le tard. Le championnat avait déjà débuté, j'étais à court de préparation. Après les choses se sont mises en place. On avait de bons résultats mais ça n'a pas duré. La fin a été plus compliquée. Le club avait notamment des problèmes financiers. Les dirigeants avaient du mal à me payer. Et mon souhait premier n'était pas de rester en Argentine.

 

Comment vous êtes-vous retrouvé là-bas ?

 

Je devais signer au Hertha Berlin. J'étais même allé là-bas mais ça ne s'est pas fait au dernier moment. Avant, d'autres clubs, dont la Lazio Rome, avaient contacté mon agent. Mais j'avais fait mon choix, je voulais rejoindre un club ambitieux. Je me voyais bien au Hertha Berlin, qui était qualifié pour la Ligue Europa. Mais finalement, j'ai dû revoir mes plans. Ça n'a pas été évident. Et on connaît la suite.

 

Comptez-vous rester à l'OGC Nice la saison prochaine ?

 

Je me sens bien ici. Le club a une option d'achat. On va voir comment la situation évolue. Il faudra en discuter avec les dirigeants. Quelle sera leur position ? C'est la première fois de ma carrière que je joue le maintien. Mais ça va de mieux en mieux. Je suis persuadé que l'on peut faire beaucoup mieux la saison prochaine. Mais aujourd'hui, on ne doit penser qu'à la fin de la saison. Il n'est pas question de jouer avec le feu.

 

Avez-vous été surpris par l'ambiance qui règne autour du club, notamment avec quelques supporters ? 

 

Non, je connaissais l'environnement. C'est normal que les supporters ne soient pas contents quand les résultats ne sont pas là. C'était pareil avec l'Olympique de Marseille.

 

Vous allez bientôt retrouver l'OM (32eme journée de Ligue 1). Comment abordez-vous ces retrouvailles ?

 

Je connais cette sensation. Il m'est déjà arrivé de rejouer contre mon ancienne équipe de Banfield. Ça va être bizarre, mais c'est toujours excitant de jouer au Vélodrome. C'est une très bonne équipe au sein de laquelle je conserve plusieurs amis.

 

Avez-vous été surpris de ne pas avoir été conservé par l'OM l'été dernier ?

 

Non. Il y avait eu des discussions, mais ça ne s'est pas fait. J'avais bien terminé la saison. Mais le nouvel entraîneur a pris sa décision. De toutes manières dans le football, il n'y a pas grand-chose qui me surprend. On ne saura jamais si les dirigeants avaient fait le bon choix.

 

Et si Eric Gerets revenait sur la Canebière l'été prochain ?

 

(Sourire) On verra, on ne sait jamais… Mais ce serait surprenant.