Frédéric, le dernier succès de Nice remonte au 20 janvier (victoire 1-0 face à Nancy). Comment expliquez-vous ce (long) passage à vide ?

Dans une saison, toutes les équipes connaissent une période difficile. Il semblerait que ce soit notre tour. Cela dit, il ne faut pas non plus noircir le tableau. On ne peut pas gagner tous les matches. Pour moi, le seul véritable point noir en 2008, c'est notre défaite, à domicile, face à Auxerre (1-2).  



Au regard des chiffres, votre formation semble plus à l'aise hors de ses bases (Nice est invaincu à l'extérieur depuis le 6 octobre)...

Si on se base uniquement sur les résultats, je vous réponds oui. Mais, dans les faits, sur le terrain, j'ai une vision différente. Notre façon d'aborder les matches n'est pas différente selon que l'on joue au stade du Ray ou à l'extérieur. D'ailleurs, à domicile, le contenu n'est généralement pas mauvais. Face à Marseille, par exemple (0-0), nous avons été très convaincants offensivement, alors que face à Auxerre, on monopolise le ballon pendant près d'une heure... sans parvenir à concrétiser cette domination.

Le problème du Gym se situerait donc au niveau du réalisme devant le but ?

C'est vrai que Nice marque peu actuellement. Comment l'expliquer ? Un manque de réussite, un brin de maladresse, le tout engendrant sans aucun doute une baisse de confiance chez certains joueurs. La roue finira bien par tourner à nouveau.

L'absence de Lilian Laslandes a-t-elle été préjudiciable ?

Il est indéniable que Lilian apporte le liant entre tous les joueurs. Il est expérimenté, altruiste, toujours en mouvement. Ces caractéristiques équilibrent toute l'équipe. Démonstration en a été faite, samedi dernier face au Mans, lors des dix minutes qu'il a passées sur le terrain.

A l'inverse, les critiques * parfois sévères * s'abattent sur Ederson...

Depuis qu'il a signé à Lyon, on ne se focalise plus que sur lui. Personnellement, je ne le trouve ni plus mauvais, ni meilleur qu'en début de saison. C'est un joueur qui possède encore une grosse marge de progression. Et ce n'est pas parce qu'il portera le maillot de l'OL la saison prochaine qu'il est devenu le plus grand joueur du monde !

A propos de métamorphose, le FC Metz, votre adversaire, demain au stade Saint-Symphorien, présentera un tout autre visage que celui aperçu lors du match aller (défaite des Messins 3-1, le 20 octobre 2007). Est-ce une source d'inquiétude ?

Non, car je n'ai pas pour habitude de me focaliser sur l'adversaire, quel qu'il soit. Cela dit, je m'attends à un match difficile face à une formation qui, depuis quelques rencontres, joue sans pression et qui a surtout retrouvé le niveau de Ligue 1.

Sur le papier, c'est tout de même le sixième qui se rend chez le vingtième...

Il faut savoir rester humble. Vous savez, la situation de l'OGC Nice la saison dernière à pareille époque n'était pas beaucoup plus enviable. Pour moi, respecter son adversaire, n'est pas qu'une simple expression...

Cela dit, un succès vous permettrait de continuer à rêver d'Europe...

Nous n'y pensons pas. Il faut garder les pieds sur terre, rester lucide, surtout dans un championnat ou tout reste possible. Nice, sixième, ne possède que cinq petits points de plus que Strasbourg, quinzième. Et puis, honnêtement, même si nous ferons tout pour accrocher la quatrième place, je continue à penser, qu'actuellement, Nice n'est pas suffisamment armé pour jouer l'UEFA. Nous ne sommes pas programmés pour ça...