Et voilà. Lilian Laslandes est de retour et Nice gagne à nouveau. Avec son attaquant trentenaire, qui a disputé l’intégralité de la rencontre pour la première fois depuis le 21 janvier contre Nancy (1-0), l’équipe d’Antonetti a remporté un succès qui lui permet de rompre avec une série de sept matches sans victoire.

 

La dernière remontait justement à la réception de l’ASNL... Nice peut donc aimer la Lorraine même si Metz lui a longtemps posé des problèmes hier, réussissant notamment le meilleur mouvement collectif du match (28e). Sauvé deux fois par Lloris (24e, 28e) et par la maladresse messine (10e, 25e, 26e, 45e + 1), l’OGCN a su se montrer réaliste en marquant sur sa première occasion (41e). La deuxième période fut plus équilibrée, y compris dans le domaine des penalties puisque M. Jaffredo en accorda un de chaque côté, aussi contesté l’un que l’autre. « Il n’y a pas de surprise, ironisait Yvon Pouliquen en salle de presse. Il n’y aura pas d’arbitre français au  championnat d’Europe, ce n’est pas un hasard. Mais on est derniers, alors on ne va pas commencer à se plaindre de l’arbitrage. » Réponse d’Antonetti quelques secondes plus tard, au même micro. « J’ai entendu mon collègue sur l’arbitrage. On peut comparer les deux penalties s’il veut. » « Pour moi, les deux n’y sont pas », coupera plus tard Florent Balmont.

Le second a quand même permis aux Niçois de prendre une place au classement. Désormais assurés du maintien, même si Antonetti le conteste, ils peuvent aborder la fin de saison avec d’autres ambitions. « Il y a peut-être un coup à jouer, admet Balmont. L’objectif est presque atteint, on ne va pas le cacher. Être cinquième à neuf journées de la fin c’est important, mais on ne va pas dire qu’on vise l’Europe. » Son entraîneur, qui estime que Nice n’en a pas les moyens, ne le contredira pas. « Il faut préparer le mois d’avril où on disputera des matches de prestige avec Bordeaux, Monaco, le PSG, etc., anticipe Antonetti. Pour les jouer libéré, il faut des points et ceux de ce soir nous font du bien. » Pour rester aux avant-postes, Nice doit maintenant retrouver son autorité au Ray.

 

Les joueurs

 

L’homme clé : BAMOGO (Nice), 6 L’attaquant niçois n’a pas forcément réussi le match de sa vie mais il a eu le mérite d’être aubon endroit, au bonmoment. D’abord bien démarqué derrière Corrales pour recevoir la passe de Koné et la transformer avec sang-froid (41e), puis pour obtenir un penalty après avoir été légèrement bousculé par Cheikh Gueye (53e).

Le jeu messin a profité de la justesse de PJANIC, qui a cependant eu du mal à effectuer les bons choix à l’approche de la surface et qui baissa en seconde période. Très précis sur coup de pied arrêté, BARBOSA a aussi trouvé les décalages côté gauche et mis son équipe dans le bon sens. En attaque, B. GUEYE et Momar N’DIAYE se sont démenés, mais sans trouver le bon geste devant le but. Malgré les deux buts encaissés, Metz est plutôt resté solide derrière mais les approximations défensives de CORRALES, notamment sur le but de Bamogo (41e), ont été criantes. Sur ce mouvement niçois, on a pu apprécier la feinte de corps de LASLANDES, très précieux. En début de match, le côté droit niçois avait été très performant, avec JEUNECHAMP et BALMONT. Les accélérations de B. KONÉ, auteur d’une belle passe décisive pour Bamogo, ont souvent été coupées, régulièrement ou non. Nice n’aurait sans doute pas pu l’emporter sans LLORIS, auteur de deux grandes parades en première période (24e, 28e). Mais le gardien niçois commit aussi une erreur sur un corner messin (25e) et fut sanctionné d’un penalty sévère pourune sortie unpeu vive dans les pieds de Babacar Gueye (47e).