L'OGC.Nice s'est qualifiée pour les demi-finales de la Coupe de France en allant s'imposer mardi soir à Reims (3-2) après prolongation. Pourtant, les Niçois ont été archi-dominés par des Rémois plus volontaires, plus offensifs et plus entreprenants, qui se sont pourtant faits piéger sur trois contres et sont revenus deux fois au score. Mais en Coupe seul le résultat compte. Les Aiglons s'en sortent plutôt bien.

 

 

Dans un stade Auguste-Delaune plein comme un œuf avec plus de 19.700 spectateurs, cette opposition fut un vrai match de coupe, avec de l'intensité et du suspense.

 

Les Rémois imposaient leur jeu dès l'entame de la partie, avec deux occasions dans les cinq premières minutes par Amalfitano, et un Fortes très remuant qui donnait le tournis à des Niçois un peu empruntés qui ne se procuraient guère d'occasions et qui subissaient. A la demie-heure de jeu cependant, les Aiglons rappelés à l'ordre par certaines de leurs cadres, mettaient enfin le nez à la fenêtre. Sur leur premier contre d'ailleurs, ils allaient parvenir à débloquer le score. Sur un ballon en profondeur de Ben Saada, Daniel Ljuboja prenait le meilleur sur le défenseur rémois, et profitait d'une sortie un peu hasardeuse d'Agassa pour lober le gardien et donner l'avantage ) Nice (31e).  Dans la foulée, Julien Sablé ratait le KO en échouant dans son duel avec Agassa.

 

L'euphorie azuréenne n'était que de courte durée. puisque dans l'action suivante, sur un contre amorcée par Gamiette, Fortes déboulait sur le côté droit en déséquilibrant le milieu niçois, et servait à hauteur dans la surface de réparation Amalfitano qui crucifiait Letizi (1-1, 33e).

 

Tout était allé très vite, et le match prenait alors de l'ampleur, avec des attaques-défenses sur lesquels les occasions devenaient plus intéressantes. Même si le Stade de Reims semblait faiblir sous la pression niçoise, il parvenait à conserver ce résultat jusqu'à la pause.

 

Malheureusement pour eux, les Champenois avaient un peu de mal à revenir tout de suite dans la partie, et se montrait friable sur la première grosse attaque des hommes d'Eric Roy. Ceux-ci allaient en profiter pour remettre la main sur la rencontre après une belle action personnelle de Mouloungui à la réception d'un centre du droit qui contrôlait et ajustait Agassa. (2-1, 47e). Mais encore une fois, Dame Coupe ne voulait pas choisir aussi vite. Les Rémois repartaient de l'avant en gagnant beaucoup de duelsen milieu de terrain. C'était à leur tour de mettre la pression en se procurant quelques bons ballons. Sur l'un d'eux, après un tir repoussé, Gragnic récupérait pour décaler Fortes qui égalisait (2-2, 58e).

 

Des Rémois entreprenants

 

Ce but avait pour effet de doper les Champenois alors que les Niçois qui ne faisaient que réagir de façon sporadique et connaissaient quelques soucis dans la construction du jeu, avaient bien du mal à contrôler la vague rouge. Mais si les hommes  d'Hubert Fournier  pesaient offensivement, ils péchaient dans le dernier geste, sans parvenir à se mettre véritablement en position. Les Rémois faisaient tourner le ballon et se projetaient rapidement vers le but de Letizi, tandis que les Niçois ne cherchaient pas à changer de rythme et se contentaient de défendre. Une option tactique axée sur les contres qui avait bien du mal à se mettre en place, car les Azuréens manquaient de percussion.

 

Le match devenait alors un peu plus décousu alors que les deux équipes accusaient le coup physiquement. Mais ce qu'il perdait en vivacité, il le gagnait en indécision jusqu'à la fin du temps réglementaire, où les Rémois, malgré leur domination, butaient sur la dernière marche et devaient  s'engager dans une prolongation qui allait encore épaissir le suspense.

 

A l'image de la 2e période, les Rémois reprenaient le match à leur compte, et se montraient très entreprenants alors que les Niçois semblaient un peu plus amorphes, et s'égaraient dans un marquage élastique. Visiblement beaucoup plus présents et motivés, les joueurs de la Marne campaient dans camp de l'OGC.Nice.

 

Contre fatal

 

Déjà mal en point, les Niçois perdaient de la lucidité en même temps que les jambes devenaient lourdes. Côté Rémois, on commençait aussi à piocher et avec la fatigue, le tension montait d'un cran avec quelques accrochages qui hachaient la partie. Les gestes devenaient moins précis mais la domination restait rémoise. A l'entame de la 2e prolongation, une attaque rondement menée était repoussé in extremis par le défenseur niçois Civelli qui était tout près de marquer contre son camp. Les Champenois insistaient avec de l'engagement et une abnégation sans faille. Ils croyaient avoir enfin fait l'essentiel lorsque Fauré concrétisait une belle  passe dans l'axe de Toudic. Mais l'attaquant rémois était signalé hors-jeu.

 

C'était sans doute un signe prémonitoire pour les Rémois qui allaient finalement laisser filer la qualification, en concédant une troisième but contre le cours du jeu. Alors qu'ils ne sortaient guère plus de leur camp, les hommes de Roy alors profitaient de leur seule occasion. Une ouverture de Sablé vers Mounier dont l'accélérationdéborde l'arrière-garde rémoise. Son centre trouvait à la réception Mouloungui qui propulsait le ballon dans les filets. Ce doublé du Gabonais permettaient aux Niçois de s'imposer au terme d'un match dans lequel ils ont pourtant été littéralement mangés. Mais c'est aussi cela la Coupe. Rien n'est jamais vraiment écrit.