Recruté au mois d'août, Xavier Pentecôte a rejoint Nice de façon express alors qu'on pensait que le Téfécé allait lui donner sa chance. Barré par Bulut et Rivière, l'avant-centre entend désormais s'imposer sous le maillot Rouge et Noir.

 

L’accent est chantant, la parole dynamique… Xavier Pentecôte est un garçon efficace quand il s’exprime. Comme sur le terrain, il n’esquive pas et va droit au but. Sujet, verbe, complément : tout y est avec la pointe de politesse qui sied aux garçons bien élevés. L’attaquant niçois, quelques heures après son premier but en amical sous ses nouvelles couleurs, n’avait pu répondre présent mardi, faute au match contre Fréjus Saint-Raphaël. Mercredi, il s’en est excusé et a pris le temps nécessaire pour faire le point sur le virage que prend sa carrière avec ce transfert éclair. A Nice, l’ancien Toulousain entend être aussi efficace avec ses pieds qu’avec ses mots.

 


Xavier Pentecôte, vous avez retrouvé le chemin des filets en amical face à Fréjus Saint-Raphaël. Ça fait du bien ?

 

Ça fait du bien, c’est sûr, mais c’était juste un match amical. Ça n’avait pas trop d’importance. Maintenant, j’ai hâte de marquer en championnat.

 

Pour vos débuts à Nice contre Brest, vous avez déjà eu plusieurs occasions de marquer. On a l’impression que vous vous intégrez vite…

 

Oui, j’ai mis un but refusé contre Brest, je me procure des occasions. Mais au niveau des automatismes, je pense qu’il reste des choses à régler et à améliorer. Il y a eu beaucoup d’arrivées à Nice donc ça prendra un peu de temps. Mais je me sens bien intégré.

 

Pour des supporters toulousains qui reviendraient de vacances prises en août, votre transfert constitue sûrement une surprise puisque le club disait compter sur vous. Est-ce que également une surprise de partir aussi vite ?

 
 

Disons qu’au départ, ce n’était pas quelque chose que j’avais en tête au début du Mercato. J’avais envie de rester à Toulouse pour jouer. Mais ça s’est passé comme ça : j’ai eu une belle opportunité à Nice au niveau sportif et je ne me voyais pas refuser ce challenge.

 

Alain Casanova disait vouloir vous garder et faire de vous un titulaire. Mais le président Sadran a été chercher des Umut Bulut et des Rivière. On a l’impression qu’il y avait un double discours…

 
 

J’ai ressenti qu’il y avait un double discours. Après, c’est un peu le monde du football qui veut ça. Ce n’est pas toujours celui qui dirige le sportif qui décide. Je me suis adapté à ça. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle j’ai fait le choix de partir et d’aller à Nice.

 

« Bastia m’a permis de montrer mes qualités »

 

 

Malgré une saison gâchée par les blessures, des clubs vous suivaient depuis votre passage à Bastia en prêt. Ça vous a réconforté ?

 

C’est clair que ça fait plaisir. Je sortais d’une saison où je me suis gravement blessé, je n’ai pu revenir qu’à la toute fin du championnat. Voir que beaucoup d’équipes continuaient à croire en moi, c’était valorisant et plaisant. Ça m’a donné de la confiance.

 

Votre prêt à Bastia vous a permis de séduire pas mal de monde. Plus qu’à Toulouse…

 

A Toulouse, le problème était que je manquais de temps de jeu. J’étais barré par un Gignac qui était intouchable. J’étais parti pour avoir du temps de jeu et mon passage par Bastia m’a permis de montrer mes qualités. Ça a été une bonne chose pour moi.

 

Vous avez été barré par Gignac mais aussi par Elmander. Avez-vous retiré quelque chose de voter expérience à leurs côtés ?

 

J’ai essayé de prendre ce qu’il y a de mieux chez eux. J’ai beaucoup regardé, beaucoup appris. Je n’ai pas perdu mon temps. J’ai beaucoup appris et j’espère que ça va me servir pour la suite de ma carrière.

 

Votre carrière passe désormais par Nice avec Eric Roy, un entraîneur qui veut une équipe séduisante. Est-ce l’endroit idéal pour exploser ?

 

Je pense que c’est l’endroit idéal. J’espère ne pas me tromper. Avec le type de joueurs qu’il y a et la philosophie du coach, avec un peu de temps, je pense que c’est là que je pourrais me créer le plus d’occasions et où je pourrais marquer des buts. C’est beaucoup entré dans mon choix. D’après ce que je vois à l’entraînement comme en match, je pense que j’ai fait le bon choix.

 

« Nice et moi, nous sommes en construction »

 

Le club est ambitieux et ne veut plus jouer seulement le maintien, même si le début de saison n’est pas conforme aux espérances. Ce nouveau projet du président Rivère vous tient-il à cœur ?

 

C’est clair que ça a joué dans ma réflexion, surtout qu’il y a le Grand Stade qui arrive dans deux ans. Il y a de nouvelles ambitions. On a bien vu que le président a fait beaucoup d’efforts cette année et qu’il va continuer à le faire. On est mal parti mais on a eu beaucoup de recrues donc on a besoin d’un peu de temps. Mais le potentiel est vraiment là et dans ma tête, ça a beaucoup compté. J’avais besoin de ça. Nice et moi, nous sommes un peu au même niveau. Nous sommes encore en construction et on veut progresser ensemble.

 

Nice a recruté mais a gardé des joueurs clés comme Mounier, Digard ou Ospina. Ça montre à une future recrue que le club a de réelles ambitions…

 

C’est vrai que tout ça se rejoint. La politique du club est de garder ses bons joueurs. Le président veut faire quelque chose de sérieux à Nice. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui avant de venir : j’ai apprécié l’homme. C’est important pour moi aussi.

 

Que peut-on vous souhaiter : de ne pas vous blesser à nouveau ?

 

Oui, c’est sûr que les blessures m’ont un peu ennuyé. Mais je n’y pense vraiment pas. C’est du passé et je suis persuadé que c’est un moment de ma vie qui est derrière moi et que cette page est tournée.