Battus à Sochaux (2-0), les joueurs de l’OGCN – qui occupe désor - mais la 18e place au classement – ont eu droit à un comité d’accueil «musclé», dimanche, peu avant 23h, à l’aéroport de Nice. Une vingtaine de supporters se sont livrés à quelques insultes à l’encontre des joueurs après leur décevante prestation dans le Doubs. A quelques jours de la réception de l’OM (samedi, 19h, au Ray), la situation apparaît de plus en plus tendue. Décryptage.

 

Incapable de battre les mal classés Le constat est aussi clair que désolant, si le Gym est relégable à l’issue de la 28ejournée, il le doit à son incapacité de prendre des points sur les confrontations directes entre mal classés. Sochaux n’a pas dû forcer son talent pour revenir à hauteur des Aiglons dans la bataille à dix équipes pour le maintien. Seulement sept points séparent le dernier auxerrois (24 points) et le onzième valenciennois. Dans ce «minichampionnat » de deuxième partie de tableau, les hommes de Marsiglia n’ont engrangé que 15 points en autant de rencontres (3 victoires et 6 nuls). Une moyenne d’un point par match qui le classe… à l’avant-dernière place ! Seul Sochaux fait pire (0,92) pendant que Lorient, Valenciennes, Ajaccio et Caen affichent une moyenne de 1,5 point. Digard et sa bande devront briller en avril lors des réceptions de Lorient (le 8) et Auxerre (le 21) et le déplacement à Valenciennes (le 29). Sinon il faudra espérer l’exploit contre Marseille (samedi) et Lille au Ray (2 mai), ou à Saint-Etienne (31 mars), Rennes (15 avril), Toulouse (5 mai) et Lyon (20 mai). Vraiment pas évidente cette fin de championnat…

 

Une attaque en berne

 

Moins d’un but par match, voilà la moyenne offensive du Gym à dix journées de la fin (26 buts). Fer de lance de l’attaque niçoise, Mouloungui est bloqué à quatre points depuis plus de trois mois alors que Mounier fait à peine mieux avec un petit but en plus. Si Pentecôte a été malheureux, les recrues offensives n’ont jamais apporté le rendement espéré. Les quatre buts de Dja Djedje dissimulent trop peu l’inefficacité de Guié-Guié (1 but en 19 matchs), la jeunesse de Gonçalves (1 but en 8 matchs) et la faible présence de Grandin (5 matchs). Heureusement que Monzon sait tirer les penaltys (cinq buts) ! C’est peut-être le moment ou jamais de lancer dans le grand bain du sang neuf en tentant le pari de l’attaquant Alexi Bosetti.

 

Le manque de rigueur défensive

 

A Sochaux, certains errements étaient flagrants. Monzon a manqué d’agressivité, Clerc s’est perdu dans les crochets de Camara, Gomis a été victime d’un gros coup de pompe… Une fébrilité qui a plombé les espoirs niçois d’accrocher un résultat. A Bordeaux, le 3-5-2 semblait pourtant avoir donné satisfaction… Certes Sochaux n’a pas l’animation offensive de l’équipe girondine de Gillot ou du Losc, mais doiton attendre de jouer contre des cadors pour renforcer la défense à l’extérieur ? Six petits points en quatorze déplacements témoignent d’une certaine fébrilité…

 

Tensions dans l’effectif

 

Après le match face à Sochaux, le capitaine Didier Digard a pointé le manque d’humilité de certains joueurs, à l’image de Fabian Monzon qui pêche au niveau de son travail défensif. Une situation qui agace certains de ses coéquipiers avec des tensions entre Civelli et Digard ou encore entre Digard et Monzon. Hier, le président du Gym Jean-Pierre Rivère a convoqué ses cadres pour une mise au point. Reste à savoir si cette nouvelle explication suffira à redonner l’envie d’avoir envie au groupe et de lui insuffler l’élan de solidarité nécessaire pour s’en sortir.

 

Un discours trop lisse

 

René Marsiglia est un coach attachant. Proche de ses joueurs, il les protège et les encourage sans cesse. Mais son discours de prêcheur convaincu par la qualité de son groupe perd chaque jour de sa conviction aux yeux des observateurs. Sa confiance éternelle est décrédibilisée à mesure que le Gym s’enfonce dans ses déboires. Taper plus souvent du poing sur la table serait-il l’une des solutions ?