Les aiglons, à 10, ne pouvaient pas faire jeu égal avec Valenciennes. Cela nous fait regretter le geste idiot de Kevin Anin. Quoiqu'il en soit la fin de saison reste toujours compliquée pour les niçois.

 

 

 

 

Fiche technique

 

Stade du Hainaut, Valenciennes FC bat OGC Nice 2 à 0 (mi-temps 1-0).

15.000 spectateurs environ

Arbitre :
M. Millot

 

Buts :

Valenciennes :Kadir (35e), Digard (csc, 52e)

 

Avertissements :

Valenciennes :Kadir (26e), Gomis (45e), Aboubakar (63e), Samassa (87e) 

Nice : Sablé (78e)

 

Expulsion :

Nice : Anin (12e)

 

Les équipes :

 

Valenciennes : Penneteau - Mater (cap), Isimat-Mirin, Gil, Traoré (Bong, 83e) - Saez, Gomis - Kadir (Dossevi, 77e), Cohade, Danic - Aboubakar (Samassa, 71e). Entr : D. Sanchez

 

Nice : Ospina - Clerc, Civelli, Digard (cap), Monzon - Sablé (Palun, 81e), Diakité, Anin, Abriel (Grandin, 73e), Coulibaly - Mouloungui (Dja Djédjé, 64e). Entr : R. Marsiglia

 

 

Résumé

 

A défaut d'être brillant, Valenciennes s'est montré appliqué pour maîtriser Nice, rapidement réduit à dix (2-0), dimanche au stade du Hainaut, lors de 34e journée de Ligue 1.

 

Cette dixième victoire à domicile des Valenciennois, obtenue sans Pujol, Angoua et Sanchez, leur permet de renouer avec le succès après deux défaites d'affilée.

 

Surtout, les Nordistes, qui grimpent au 12e rang, comptent désormais sept points d'avance sur le premier relégable, Brest.

 

C'est à l'inverse un coup d'arrêt pour les Niçois, vainqueurs de trois de leurs quatre derniers matchs, mais trop souvent en difficultés loin de leurs bases, comme l'a encore prouvé cette douzième défaite à l'extérieur en 17 rencontres.

 

S'ils chutent d'un rang pour tomber à la 14e place, les Azuréens pourront se consoler en se disant qu'ils conservent une confortable avance sur la zone de relégation (quatre points).

 

Aboubakar très actif

 

Déjà positionnés dans un prudent 4-1-4-1, les hommes de René Marsiglia ont encore reculé après l'expulsion de leur milieu de terrain Anin, à la suite d'une altercation avec Mater, également averti (11e).

 

Cela ne les a pas empêché d'encaisser un but avant la pause, sur une frappe en pivot de Kadir, la première cadrée par les Nordistes (35e). Sans leur meilleur buteur Mounier (8 buts), les Niçois ont ensuite été bien trop inoffensifs pour revenir au score.

 

En face, les joueurs de Daniel Sanchez, sans être géniaux, sont parvenus à doubler la mise rapidement après la pause.

 

A l'origine du deuxième but, l'international camerounais Aboubakar, combatif mais encore en manque d'efficacité (30e et 31e), a vu sa frappe repoussée par Ospina sur le genou de Digard, malheureux buteur contre son camp (52e).

 

Et si Kadir (55e), Cohade (62e) et Danic (86e) auraient pu alourdir la note sans les arrêts d'Ospina, les Azuréens n'ont quasiment pas su mettre en danger Penneteau, auteur d'une seule parade délicate après une tête retournée de Civelli (66e).

 

 

Réactions

 

 

Daniel Sanchez (entraîneur de Valenciennes) :

«Je suis satisfait de la réaction des joueurs, du sérieux mis dans ce match. On a été appliqué. C'est sûr, on était un peu crispé malgré tout, mais on peut l'expliquer. C'était tendu, car c'est tellement important que ça crée de la tension. Et c'était tellement serré que le jeu en a pâti, il y avait tellement d'enjeu. Mais on va se contenter des trois points. Ce soir, il fallait avant tout se remettre en confiance et regagner, on l'a fait. On peut penser qu'avec trois points supplémentaires, ça pourrait être bon pour le maintien vu les résultats des autres. Evidemment que c'est une très bonne soirée, mais je préfère me dire qu'il faudra encore deux ou trois points pour ne pas avoir de surprise. Je pense qu'on s'est créé beaucoup plus d'occasions que Nice mais à 1-0 on n'était pas à l'abri. Après le deuxième but, on a eu un peu plus de marge.»

 

René Marsiglia (entraîneur de Nice) :

«Quand je vois le contenu du match, ça me laisse beaucoup d'amertume. S'il fallait faire douter cette équipe de Valenciennes, on n'a pas pris le match dans le bon sens. L'expulsion, un peu sévère, a pesé lourd dans la balance. Mais, même avec ça, on aurait dû retrouver des ressources. Il y a eu beaucoup de bonne volonté mais pas assez de caractère. On n'a pas réussi à pousser Valenciennes comme on se l'était dit à la mi-temps. On ne les a pas mis dans le dur et on a encaissé ce but trop rapidement. Ce soir, on a un peu piqué du nez mais on n'a pas pété les plombs, c'est la chose positive. L'heure est à la remobilisation. Un adversaire d'un autre calibre nous attend mercredi (Lille). Il faut se mettre en tête que le maintien se jouera peut-être mercredi. Il faut vraiment qu'on montre de l'envie et l'amour du maillot. Ça fait deux matches qu'on est un peu dans le dur au niveau du jeu. C'est peut-être un manque de fraîcheur, mais la fatigue à ce moment de la saison, il faut l'oublier. La motivation de jouer la survie d'un club doit être supérieure à celle de tous les autres clubs, quels que soient leurs objectifs.»

 

Didier Digard :

« L'expulsion de Kevin Anin ? Moi, je suis un bonhomme. Je n'insulte pas avant de me coucher. Si je dis un truc, je l'assume. Est-ce que Mater a triché ? Vous avez vu les images, non ? Ces mecs-là n'ont pas de valeurs. Cela change le match, évidemment. J'espère que mercredi, face à Lille, ça ira mieux. Quand on était menés d'un but, ça allait encore. Mais le deuxième but nous a fait mal. »

 

R. Civelli :

« On ne se met pas dans les bonnes conditions. On a joué à dix presque tout le match : c’est difficile. On avait bien commencé le match mais après cette expulsion, face à une très bonne équipe à domicile… A la fin du match, on pouvait obtenir un penalty mais ça n’aurait pas suffi pour égaliser »

 

Renaud Cohade (VAFC) :

« Il fallait avant tout se remettre en confiance. On n'a pas lâché. Ce n'est pas fini. Il reste des matchs. Il faudra les jouer à fond. Avec Strasbourg, une saison, on pensait être tranquille et on a perdu nos douze derniers matchs. On est descendus. En football, tout est possible. Dans ce match, on a parfois manqué de rythme mais on a fait l'essentiel. Déjà, à Montpellier, il y avait eu des bonnes choses. On a confirmé. »

 

 

Revue de presse

 

 

Vainqueur sans soucis de Niçois très vite réduits à dix (2-0), Valenciennes confirme qu'il n'est jamais meilleur qu'à domicile. Surtout, le maintien des Nordistes semble en très bonne voie, alors que Nice va trembler jusqu'à la fin.  

Ca sent bon pour Valenciennes

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Vincent Aboubakar (VAFC) :

« Cette victoire nous fait vraiment du bien. Les résultats sont bons pour nous. Le carton rouge nous a évidemment facilité la tâche. Il fallait gagner car on jouait face à un concurrent direct. Personnellement, même si je manque des occasions, je me sens bien. »

 

José Saez (VAFC) :

« L'expulsion a bien sûr joué dans ce match. Tout le monde a vu le geste de la tête d'Anin, l'arbitre a appliqué le règlement. On a bien travaillé cette équipe même si on n'a pas marqué tout de suite. Les autres équipes qui luttent pour le maintien n'ont pas fait de bons résultats. Il reste quatre matchs. On doit tout donner. Cet après-midi, ce n'était pas un grand match. Mais, quand il y a le maintien en jeu entre deux équipes, c'est souvent comme ça. »