NICE ET CAEN auront agréablement surpris et plus que réussi leur saison en ayant souvent affiché de belles qualités dans le jeu. Nice, après une saison 2006-2007 sur le fil du rasoir, finit par stationner en huitième position, comme en 2006, après avoir longtemps pu espérer mieux. Ses résultats à domicile depuis février l’auront empêché de se hisser plus haut. Mais après sept matches sans victoire au stade du Ray, Nice aura su conclure son aventure par un succès aux dépens de Caen, le meilleur des promus (11e).

 

La première période fut vive, animée, féconde en occasions, avec au milieu une période de forte domination normande. Letizi s’employa sur de bonnes frappes de Gouffran (9e), Florentin (détournée sur la transversale, 16e) et Lemaître (17e). Mais une formidable inspiration d’Hellebuyck, doublée d’une erreur d’inattention de Costil remit Nice dans le bon sens. Au départ, Costil intervint loin de sa surface pour prendre le ballon à Koné, avant de revenir tranquillement vers son but. Hellebuyck en profita et tenta le lob. Le ballon fut catapulté au fond (1-0, 25e). Énorme. Mais, avant la pause, Toudic refroidissait l’ambiance en profitant d’un centre de Gomis pour s’amuser dans la surface (enchaînement contrôle orienté de la poitrine frappe du droit) et ramener Caen à égalité. Il y eut moins d’intensité et de situations dangereuses en seconde période. Les Caennais dominaient légèrement et se créaient quelques opportunités par Compan.

Mais c’est Nice qui se détachait par Ederson sur un penalty généreux (57e) et enfin par Koné (84e), bien servi par l’intenable Hellebuyck. Enfin une victoire à domicile pour les Niçois et Ederson, qui pouvait remercier une dernière fois son public.

L’HOMME CLÉ : HELLEBUYCK (Nice), 6,5

Cinq buts, six passes décisives : c’est le bilan chiffré de l’ancien Parisien cette saison. Son cinquième but, marqué hier soir, est un petit bijou, une frappe gigantesque depuis son camp, à l’instinct, qui a lobé Costil. Il n’avait plus marqué depuis le 20 janvier, date de la dernière victoire de Nice à domicile. En seconde période, avec son maillot par-dessus le short, il cueillit bon nombre de ballons dans sa zone etprovoqua le penaltydu 2-1, avant de servir idéalement Koné sur le troisième but. Dans une rencontre ouverte et engagée, les deux gardiens auront été pas mal sollicités, surtout en première période. S’il fut bien inspiré face à un coup franc d’Hellebuyck (4e), COSTIL pouvait s’en vouloir d’avoir tourné le dos au jeu et de ne pas voir Hellebuyck amorcer son ample lob (25e). Il n’était pas loin de sortir le penalty d’EDERSON (57e), le septième but du futur Lyonnais cette saison, mais ne pouvait rien contre le troisième but de KONÉ, auteur quant à lui de son quatorzième but (84e). Auparavant, on avait peu vu l’attaquant ivoirien, alors que MODESTE fut décevant. LETIZI fut assez fébrile au départ dans quelques relances. Mais il fut déterminant face à des frappes caennaises (9e, 16e, 17e, 38e). En première période, Oumar N’DIAYE fut inflexible au sein de la défense caennaise, tout comme APAM côté niçois, même si le Nigérian n’a pu empêcher le but de Toudic (44e). La vitesse du duo TOUDIC-GOUFFRAN aura gêné la défense niçoise en première période. Parfois désorienté avant la pause, le milieu niçois afficha plus de maîtrise en seconde période.