Pas comme un problème là ? Allianz, allianz c'est nissart allianz ? Bon allez, et si on les prenait au mot ? Si on imaginait une seule minute que cet Allianz-truc-machin soit vraiment un estadi nissart ? Il faudrait bien sûr rebaptiser l'ensemble. Et Stade St Isidore (nom d'un quartier nissart) s'imposera peut-être comme s'est imposé le Ray au Léo Lagrange (nom pourtant plus que respectable, lui !). Mais imaginons la suite. Laissons libre cours à notre nostalgie et projetons nos souvenirs de Ray jusque dans les moindres recoins de cet Estadi Nissart.

 

 

Pour les tribunes, les noms de grands joueurs et entraîneurs ne manquent pas. Nurenberg, Gonzalez, Snella, Andoire, Adams, mériteraient bien un hommage. En même temps, moi, "Populaire Sud et Nord", latérale et présidentielles, ça me va ! Mais dans le détail, on doit pouvoir faire mieux.

 

Ainsi, on pourrait nommer les poteaux de corners. Anthony Mounier, réputé pour la précision diabolique de ses coups de pieds de coin, s'impose naturellement. Pour les cages (il y en a deux si je ne m'abuse), seuls deux grands buteurs me viennent à l'esprit : Rubenilson (en mémoire d'une séance de tirs aux buts en coupe de la ligue contre Caen) et Moussilou (pour l'ensemble de son oeuvre). A moins que l'on garde le Brésilo-belge pour le four à socca du club-house, auquel cas  tiendrait la corde. Bon si vous y tenez, on pourra toujours rebaptiser une transversale du nom de Monzon. Quant aux poteaux, le Gym en a connu quelques-uns et de Oumar Bakari à Pierre Aubame, en passant par Cantareil, les candidats sont nombreux. Pour la pelouse, le choix est vaste : N'Dioro, Bocandé (à moins qu'ils aménagent une discothèque dans les locaux commerciaux voisins) et surtout Kamel Larbi. Pelouse Larbi, ça pète non, pour de l'herbe ? Les bancs de touche à présent. Il y en a deux, là aussi. Pour le banc niçois, rendons hommage à un habitué : Ariel Cozzoni, par exemple. Pour les visiteurs, il y a match entre Pablo Correa ou Gilbert Gress, bref pour des entraîneurs dont les oreilles y ont abondamment sifflé. En tribune de presse, une cabine de commentateur Julien Giarizzi est incontournable. En ce qui concerne les grillages, à part Marco, je ne vois pas de possibilité envisageable sérieusement. Pour le système de vidéosurveillance du stade, j'hésite entre "dispositif Sarkozy", "Estrosi", "Ciotti" et "Bastacosi". Passons sous les tribunes. Les vestiaires... Vaste problème. Pour le vestiaire des arbitres, Cyril Rool semble inattaquable. En même temps, Cyril pourrait aussi donner son nom à l'infirmerie, voire à la tondeuse à gazon (à moins que Patrick Bruzzichezi n'insiste, car une fois le chantier terminé, le tracteur qui porte déjà son nom sera envoyé sous d'autres cieux). Ce qui est sûr, c'est que les miroirs des douches porteront le nom de Yeso Amalfi, l'homme qui jouait avec un peigne dans les chaussettes, et les placards à costards, celui de Marco Simone. Pour la salle de presse, c'est plus simple, il n'y a qu'une seule possibilité : Frédéric Antonetti : "Et ssa, ils le disssent pas ssa dans les sournaux, hein, sssa, Pasque à Basstia et à Nissse c'est toussours pareil sssa !" Bref, un choix évident. Passons à présent dans les bureaux. Pour le bureau du président, là aussi une évidence : sal(l)e Cassone, avec une table Djalo pour y poser le fax (oui, c'est facile eeeeeeeet alooooors ?). Pour le coffre-fort des recettes de matchs, un hommage à l'intégrité s'impose : Jacques Médecin.

 

Passons aux abords du stade. Pour la pizzeria, il est dommage que Beto Marcico n'ait jamais joué au Gym et que Grassi ait déjà donné son nom aux cages. En même temps, difficile de trouver un autre Aiglon de 200 kg courant le 100 mètres en plus de 45 secondes. En ce qui concerne la buvette (et dit avec beaucoup de tendresse et de nostalgie), Bibiche, Doumé Aulanier, mérite bien une plaque sur le comptoir. D'ailleurs, dommage aussi que ces petits joueurs de chez Vinci aux projets étriqués n'aient pas songé à un golf, Eric Roy aurait ainsi pu laisser son empreinte indélébile dans le nouvel environnement des Aiglons. Enfin, il se murmure qu'ils songent à lui pour rebaptiser la tribune du CU dans le nouveau Vélodrome. Il se consolera. Pour le salon de coiffure, je ne vois que Tony Kurbos (rapport aux ciseaux, vu que la tondeuse est déjà prise !). Pour le centre de formation, sans hésiter, et en reconnaissance pour l'amour qu'il a toujours porté à notre club : Anthony Modeste. Enfin, s'il est prévu un arbre sur le parvis avec une vue dégagée, baptisons le "arbre du Berger". A moins que l'on ne garde cette appellation pour le panneau d'affichage (à condition qu'on puisse y grimper et éventuellement s'y déshabiller sans risquer sa vie). En ce qui concerne l'arrêt de tram on pensera à l'épouse d'un joueur d'Arles (comprenne qui pourra !). En ce qui concerne le musée, on s'en contre-fout. Parce que le sport français, sorti du rouge et noir rayé...

 

Bien, au terme de cet inventaire nous tenons à nous excuser auprès des fans-clubs Cosimo Sarli (à moins qu'une salle de Judo ne soit aménagée sous le stade), Malek Cherrad (à moins que le poste de police...), Vermeulen et Regtop (alors, là, franchement, postez-moi vos idées) dont nous n'avons pu caser les noms.

 

Quant à Lilian, José, Pancho, Doumé Baratelli, Isnard, Papa Barrou, Balmont, Van Dijk, Molitor, Larson, Mattio, Herabedian, Alba, Eriksson, Sanchez, Loeuillet, Chorda, Quittet, Ben Tifour, Fassone, Dominguez, Marsiglia, Amitrano, Robby Langers, Marchetti, Ricort, Gioria, Valle, Bravo, Innocentini, Letizi, Carré, Bjekovic, Katalinski, Mège, Firoud, Bonifaci, Rossi, Guillou, Boïs, Jouve, Loubet, Huck, Serrus, Lloris et tant d'autres, leurs noms seront toujours gravés sur les coeurs des milliers de Nissarts qui donneront vie au stade de St Isidore !