Nous allons être très factuels ce soir. Les aiglons ont réalisé leur meilleure première mi-temps de la saison, mais comme depuis le mois d'août, ils ne sont pas capables de le concrétiser en buts. Trois actions franches contre une seule pour Marseille: résultat 0 - 1. la seconde mi-temps fut plus laborieuse pendant près de 25 minutes. Le contre-coup du but ou la fatigue? Sinon on notera que Balotelli était dans de bonnes dispositions, qu'Atal devient de plus en plus exceptionnel au fil des rencontres, que Germain est devenu un truqueur à défaut d'être efficace à l'OM, que Mr Delerue a été passif sur les gains de temps marseillais. Bref, il y a du mieux mais sans marquer, l'OGC Nice ne pourra pas espérer grand chose. 

 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - O. de Marseille : 0 - 1 (0-1)
Arbitre : M. Delerue
Spectateurs : 30754

 

But :
Marseille : Sanson (42e)

 

Avertissements :
Nice : Dante (85e), Balotelli (88e)
Marseille : Radonjic (90e+2)

 

Les équipes :
Nice : Benitez – Atal, Hérelle, Dante (cap), Sarr (Srarfi, 85e), Boscagli (Danilo, 56e) – Tameze, Cyprien (Ganago, 78e)– Myziane – Saint-Maximin, Balotelli.
Marseille : Mandanda - Sarr, Rami, Kamara, Amavi - Lopez, Sanson (Caleta-Car, 78e), Strootman - Radonjic, Payet (cap, Hubocan, 79e) - Germain (Mitroglou, 90e)

 

Le but

 

42ème But de Sanson pour Marseille ! Bouna Sarr déborde à droite de la surface, il trouve Sanson dans la surface d'un centre à ras de terre. L'ancien Montpelliérain efface Atal puis crucifie Benitez d'un tir croisé du gauche à ras de terre !

 

 

Résumé

 

L’OM retrouve le goût de la victoire à l’extérieur. Après deux défaites consécutives hors de ses bases en Ligue 1, Marseille est venu s’imposer à Nice ce dimanche (0-1). Un succès qui permet aux Olympiens de dépasser Lyon et de s’installer au pied du podium. Privés de quatre titulaires habituels (Thauvin, Ocampos, Luiz Gustavo, Sakaï), les Marseillais peinaient à entrer dans leur match. Brouillons et gênés par la pression d’un 3-4-3 niçois joueur. Mandanda devait d’ailleurs s’employer pour empêcher Balotelli (15e, 24e) et Saint-Maximin (29e) de concrétiser la supériorité locale. L’OM laissait finalement passer l’orage et ouvrait le score au meilleur moment, sur sa seule frappe cadrée du match. Sanson profitait d’un bon travail de Sarr pour prendre Benitez à contre-pied juste avant la pause (0-1, 42e).

 

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Nice ne répond plus

 

Le but de Sanson changeait immédiatement la physionomie des débats. Revigorés, les Phocéens prenaient le contrôle des débats face à des Aiglons incapables de réagir. Patrick Vieira avait beau modifier son schéma tactique (4-3-3), ses hommes étaient en énormes difficultés dans le jeu. Il fallait attendre la fin de match et le coaching très frileux de Rudi Garcia pour voir le Gym remettre une vraie pression sur la défense olympienne. Un sursaut trop tardif et sans conséquence pour un OM solide. Vainqueur sans briller, Marseille a su assurer l’essentiel avant une semaine aussi haletante que périlleuse, avec les réceptions à venir de la Lazio Rome et surtout du PSG. Sport24

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

Malheureusement, le match de ce soir (dimanche) reflète nos derniers matches à domicile. On a été bien dans le contenu. Mais on a manqué de réussite dans la concrétisation. Allan (Saint-Maximin), comme Mario (Balotelli) et Myziane (Maolida) n'ont pas été en réussite. Dans les 30 derniers mètres, on a manqué de qualité. On n'a pas toujours fait les bons choix. Il faut encore travailler. Ensuite, on a plus souffert physiquement en seconde période. Mais au niveau du contenu, on a fait jeu égal contre une bonne équipe de Marseille. On n'a pas eu de réussite contrairement à cette équipe, qui en a eu et a su être réaliste. Mario Balotelli ? Il a été à l'image de l'équipe : très bien en première période, puis il a été moins bien. Il doit encore travailler.

 

Allan Saint Maximin :

C'est sûr que ce soir on est déçu. La déception est énorme, on avait à cœur de tout faire pour remporter ce match. Ils ont une action, un tir et un but. Ils ont été efficaces, c'est l'inverse de nous. C'est dommage. On a manqué de justesse dans les derniers mètres, c'est ce qui explique notre situation. Il faut lever la tête et continuer de travailler... Nous arrivons à bien jouer mais nous ne pesons pas assez dans les 30 derniers mètres. Avec un but, le match aurait été différent. Nous n'avons rien à envier à l'OM. En seconde période, c'était difficile de revenir. On perd beaucoup de points à domicile, le problème est récurrent. Mais je ne suis pas inquiet. Je le serais si on ne se créait pas d'occasions. Mario (Balotelli) a essayé de jouer avec ses qualités et il a eu des duels avec Mandanda. Dans les matches à venir, il va nous apporter (beaucoup).

 

Rudi Garcia :

C'est une victoire très importante (1-0). C'est le score qui me plaît le plus. Je le préfère au fait de gagner plus largement. On n'a pas souvent réussi à gagner sans prendre de but à l'extérieur cette saison. C'est la victoire d'un groupe malgré une équipe diminuée. On avait travaillé pour battre cette belle équipe. On a bien répondu à ce que Nice nous a proposé. Collectivement, dans la volonté et l'investissement, c'est presque parfait. Sur le plan défensif, on avait aussi travaillé dans un schéma à trois défenseurs centraux, dans la configuration où on a terminé la rencontre. Tomas (Hubocan) est rentré pour ses premières minutes de la saison et je suis content pour lui car c'est un professionnel exemplaire. Duje (Caleta-Car) a aussi bien défendu. Je suis satisfait qu'on ait souffert. Cela sert à faire comprendre au collectif ce qui est nécessaire pour ne pas encaisser de but. On a marqué sur notre seul tir cadré. Mais on s'est aussi créé des opportunités. On a un match important contre la Lazio. Malheureusement, on n'aura pas tout notre stade (certaines tribunes sont fermés à la suite d'une sanction de l'UEFA). Ensuite, dimanche prochain, on va jouer le premier qui a fait 10/10. On va tout faire pour prendre des points. On va essayer de faire en sorte qu'il ne fasse pas 11/11.

 

 

Revue de presse

 

Le fête peut commencer

L'Equipe


Marseille a profité des faiblesses récurrentes de Nice pour s’offrir une victoire rassurante, avant d’accueillir la Lazio et le Paris-SG.

 

NICE – Autant le Nice-Marseille de l’an passé (4-2), en octobre déjà, avait été un pur bonheur, autant celui d’hier soir a été un match affreux ou presque. Quel ennui, et quelle horrible deuxième période, que les Niçois, pourtant menés au score dès la 42e minute sur une belle action marseillaise, ont été incapables d’emballer. Inefficaces en première période, mous comme des figues après la pause, les Aiglons ont offert cette victoire à l’OM sur un plateau. Il aura suffi aux Marseillais de défendre avec agressivité, en première période, de se reposer sur un Steve Mandanda dans un bon soir, de laisser leur adversaire se casser les dents devant leur cage et de marquer un petit but, un seul... Toute la Ligue 1 sait que Nice est une bonne équipe avec le ballon, agréable à regarder entre les deux surfaces et ambitieuse dans les couloirs, mais nul n’ignore qu’elle ne marque pas, et qu’il suffit donc d’essuyer l’orage et d’attendre l’ouverture.


Privé d’Ocampos, de Luiz Gustavo, de Thauvin et de Sakai (quand même), l’OM a fait le dos rond, son début de match a été poussif, il a beaucoup reculé, mais il a été solide, concentré, ennuyeux, déterminé et récompensé. Marseille a attendu son heure et elle a sonné juste avant la mi-temps (42e), sur sa première vraie occasion. Une belle action à trois, sur le côté gauche des Niçois, empruntés dans leur replacement, laxistes dans le marquage et pris à revers par deux passes dans leur dos. Une action d’école entre Radonjic et Sarr, qui s’est bien emmené le ballon. Son centre en retrait pour Sanson a été parfait et, sur son premier tir cadré, l’OM a donc ouvert le score.

 

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À ce rythme, la saison de Nice pourrait être longue et ennuyeuse


C’était à la fois inespéré car, jusque-là, Nice avait eu le ballon, la maîtrise et les occasions, et très méritant, car il n’y a rien eu à redire sur l’exécution de l’action. Sur ce coup-ci, l’OM a réussi en trois passes tout ce que Nice a tenté et raté pendant une heure et demie... et dix journées de Championnat. Pourtant, sur le papier, le trio Saint-Maximin - Balotelli - Maolida n’a pas grand-chose à envier à celui de l’OM (Germain-Payet-Radonjic), mais ces trois-là font tout à contretemps, ils ne se trouvent pas dans leurs déplacements, ils sont soumis à des problèmes de finition sans nom et font toujours la touche de trop qui met un terme à leurs initiatives.


Les différences faites par Saint-Maximin mériteraient mieux que cela, dans son dernier geste à lui, pour commencer, mais l’accompagnement et le soutien des autres est insuffisant. Des trois, « Saint-Max » est souvent le meilleur et il l’a été hier ; Balotelli a fait des progrès, physiques notamment, et rendons-lui ce mérite. Mais le début de saison de Maolida doit lui être très pénible. Une seule victoire à domicile après dix journées, onze points seulement, ce Gym-là est de plus en plus décevant, il manque d’idées dans les trente derniers mètres et de caractère quand le vent se lève. Comment expliquer son absence totale de réaction en seconde période, sinon par son immaturité, sa jeunesse et son petit moral ? Le Gym avait un tout petit OM en face de lui, affaibli, prudent, presque convalescent, il n’a pas su le secouer plus de trente minutes, dans un stade plein pour l’affiche de la saison. Tant pis pour lui mais, à ce rythme, la saison pourrait être longue et ennuyeuse, coincée dans le ventre mou entre Reims et Nîmes.


Si l’OM n’a pas montré grand-chose d’autre que du réalisme, de la patience et des nerfs, il a eu le mérite d’enchaîner un deuxième match sans prendre de but, après le 2-0 contre Caen, répondant ainsi à l’une des obsessions de son coach, l’imperméabilité. Elle lui permet de se situer ce matin au pied du podium, à égalité de points avec Montpellier, avec toute la confiance que cela représente, alors que la Lazio et le PSG passeront cette semaine par le Vélodrome. Jeudi, l’OM jouera déjà l’une de ses dernières chances en Coupe d’Europe, et dimanche, on verra bien ; ça dépendra surtout de l’équipe d’en face, car c’est souvent Paris qui décide de tout. Ce sera une semaine chargée, risquée aussi, mais les Marseillais se la sont rendue un peu plus légère en s’imposant à Nice. Ça aurait pu être mieux et c’est souvent le cas cette saison, quand l’OM joue. Mais c’est toujours ça de pris...

 

 

Balotelli, timide embellie

L'Equipe

 

Le Niçois a signé hier le meilleur match de sa saison, mais il partait de très bas et a plongé en seconde période.


NICE – Ce genre de match ne peut pas donner de vifs regrets à l’OM, qui voulait recruter Mario Balotelli cet été et l’a vu rester à Nice pour la troisième saison d’affilée. Elle est un échec, pour l’instant, mais la soirée d’hier a au moins esquissé des progrès. L’Italien n’a toujours pas inscrit le moindre but en quatre journées disputées, il n’a toujours pas donné une passe décisive, et il n’a pas profité de ce match de gala pour marquer les esprits, comme il en avait l’habitude. Mais il n’a pas été mauvais, son attitude a été bonne et on dira donc que c’est une première victoire pour Patrick Vieira.


L’entraîneur niçois ne gère pas l’attaquant comme le faisait son prédécesseur, Lucien Favre : alors que des blessures diplomatiques étaient auparavant évoquées, il l’a écarté du groupe à Toulouse (1-1, le 5 octobre) pour la bonne et simple raison qu’il était hors de forme.

 

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C’était vrai, ça durait depuis l’été, et Balotelli était invité à compter sur la trêve internationale pour retrouver enfin une condition physique digne de la L1, avec quelques kilos en moins. On l’a observé mardi dernier à l’entraînement, enchaîner quelques sprints entre deux ateliers sous les encouragements de Vieira, et il était déjà clair qu’il allait débuter contre Marseille.


Face au club qui l’avait convoité de si près, la motivation serait forcément plus élevée qu’à Montpellier (0-1, le 22 septembre), où il avait montré la pire facette de sa personnalité, entre signes ostensibles d’agacement et passivité absolue. On n’a rien vu de tout ça hier, et on a même remarqué des gestes qui ressuscitaient de bons souvenirs. Sa frappe enroulée est passée au-dessus (7e), mais la suivante était assez lourde pour inquiéter Mandanda (15e). La puissance du buteur est connue, ses efforts défensifs un peu moins, et les Marseillais ont donc dû être surpris de le voir presser à la perte du ballon (31e), après qu’il a dégagé de la tête un corner dangereux (23e).


Suspendu le 3 novembre face à Amiens


Sa première période était intéressante, il était là pour reprendre l’ouverture en profondeur de Tameze mais Mandanda était présent aussi (24e), et la suite a été plus décevante. Nice avait moins de peps, il mettait moins de bonne volonté et affichait sa frustration sur quelques mouvements collectifs mal négociés. Il n’a pas assez accompagné les éclairs de Saint-Maximin, leur complicité est toujours minimale et son passage seul en pointe, à l’heure de jeu, ne l’a pas aidé. Il a joué arrêté, a envoyé plusieurs ballons sans réfléchir de l’autre côté du terrain, et il n’a jamais semblé capable d’égaliser. « Mario a été à l’image de l’équipe, il a été très bien en première période et a baissé physiquement, analysait Vieira. Il doit continuer à tra- vailler, à jouer des matches pour retrouver le rythme. » Ce n’est pas gagné, car Balotelli a été averti pour une semelle sur Germain (88e) et il sera suspendu contre Amiens, le 3 novembre. Les Niçois ont l’habitude de le voir rater des matches depuis 2016, mais ils avaient aussi l’habitude de le voir marquer.