Les aiglons ont réussi 55 minutes de très bon niveau. Après le but de Cyprien, les aiglons ont trop reculé, ont montré une fébrilité dangereuse mais cette fois c'est passé. On notera tout de même le match moyen de Danilo, le jeu dangereux de Sarr a certains moments mais on signalera surtout, les belles perfs de Benitez, Jallet et Dante. Nous ne pouvions pas finir sans parler de Balotelli qui se rapproche de sa "bonne" forme avec des replis défensifs mais aussi de belles déviations... De bonne augure!

 

Fiche technique

Bordeaux - OGC Nice : 0 - 1 (0-0)
Arbitre : M. Brisard

Spectateurs : 20730

 

But :

Nice : Cyprien (55e)

 

Avertissements :

Bordeaux : Sankharé (29e), Cornelius (73e)
Nice : Balotelli (67e), Benitez (71e) Dante (86e)

 

Les équipes :

Bordeaux : Costil - Palencia, Kounde, Pablo, Poundje - Lerager, Otavio (Plazis, 74e), Sankhare (Kamaroh, 64e) - Kalu, Briand (Cornelius, 63e), Kamano.
Nice : Benitez - Burner, Jallet, Dante (cap), Sarr, Coly - Tameze, Cyprien, Danilo (Walter, 80e) - Saint-Maximin (Ganago, 81e), Balotelli (Boscagli, 89e)

 

Le but 

 

54 ème but de Cyprien pour Nice ! A la baguette lors du contre niçois, il décale Saint-Maximin à gauche. Ce dernier fixe deux adversaires puis glisse un amour de ballon à Cyprien qui a effectué un appel dans le dos de la défense centrale. Seul face à Costil, l'ancien Lensois conclut d'un plat du pied imparable !

 

 

Résumé

 

 

Très belle opération pour Patrick Vieira et l’OGC Nice qui se sont imposés à Bordeaux (1-0). Sous une pluie battante, les Niçois ont ouvert le score en seconde période grâce à Cyprien. Si les Bordelais ont poussé pour égaliser, les Aiglons ont résisté pour conserver ce petit but d’avance jusqu’au coup de sifflet final. Les coéquipiers de Mario Balotelli prennent les trois points et remontent à la 10e place de la Ligue 1.

 

Nice, déjà vainqueur cette saison à Lyon et Nantes, a récidivé sur le terrain de Bordeaux (1-0), encore une fois très inconstant dimanche à l'occasion de la 11e journée de L1.

 

Face à un adversaire qu'il n'a plus battu à domicile depuis sept ans et demi, Bordeaux a sommeillé pendant une heure.

 

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Les jambes lourdes trois jours à peine après leur périple à Saint-Petersbourg, les hommes de Ricardo avec leur jeu de plus en plus stéréotypé, ont abusé de centres imprécis, Kalu notamment.

 

En face, les Aiglons ont essayé de construire avec à la manoeuvre Saint-Maximin et Danilo, le plus dangereux avec une frappe violente repoussée du pied par Costil (17e), puis une autre en bonne position cette fois contrée (24e).

 

Après l'ouverture du score (54e), les Girondins se sont enfin lâchés pour faire le siège du but du Gym mais ni Briand idéalement servi par Sankharé, ni Kalu sur un contre express (62e) n'ont trouvé la mire.

 

Les entrées de Corneluis et Karamoh (64e) ont apporté un supplément de présence dans l'axe, matérialisée par quatre occasions franches. D'abord par ce dernier qui butait sur Benitez, et sur le renvoi Lerager qui adressait une reprise lourde fracassant la transversale (69e).

 

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Exempté de Russie pour soigner une épaule, Kamano, en dernier participant d'une action à trois, ne parvenait pas à piquer son ballon convenablement devant Dante et Benitez (72e), puis Cornelius manquait de fluidité dans son acrobatie à six mètres du but (76e).

 

Dans le temps additionnel, une tête du géant danois placée dans la lucarne faisait briller une dernière fois Benitez, encore décisif cette saison à l'export.

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

Nice s'est imposé (1-0), mais cela a été compliqué...


Surtout dans le dernier quart d'heure où on a énormément souffert. On a réussi à être solidaires, on a très bien défendu dans l'ensemble. Les trois points, on ne les a pas volés ce soir.

 

Nice se relance à Bordeaux grâce à Wylan Cyprien


On a eu pas mal de déchets techniques surtout en première période mais dans l'état d'esprit, on a été bon puisqu'on a essayé de jouer, on a respecté ce que l'on a essayé de mettre en place. On aurait pu marquer bien avant mais malheureusement on a manqué de réussite. Ce qu'il faut c'est continuer à rester positif et avec la confiance, on sera de mieux en mieux.


Vous confirmez aussi que vous êtes plus à l'aise à l'extérieur ?


À l'extérieur, on est peut-être un peu plus concentré, on a plus de rigueur sur le plan défensif. Quand on voit le match d'Allan (Saint-Maximin) et Mario (Balotelli) sur l'aspect défensif, ils ont énormément travaillé et c'est ce qu'il faut qu'on retrouve quand on joue à domicile. On va continuer à travailler car cette équipe peut s'améliorer. Lors du dernier quart d'heure, on s'est regroupé, on a accepté cette difficulté et ce jeu physique que nous a proposé Bordeaux. On était soudés et bien regroupés et pour gagner des matches, il faudra être solidaire.

 

D'un point de vue comptable, vous basculez du bon côté...

 

On peut basculer du mauvais côté d'une journée à l'autre tellement c'est serré. Ce qui est vraiment important, c'est la manière, c'est ce qu'on essaye de produire comme jeu. Si on continue à jouer, si on se crée des occasions, on aura forcément plus de chances de gagner et à partir de là, on ira un peu plus haut au niveau du classement. Je me concentre davantage sur le jeu et ce que l'on produit que sur les points. 

 

 

 

Éric Bedouet (entraîneur de Bordeaux) : 

On mérite mieux que ça. Je n'ai pas beaucoup de reproches à faire aux joueurs. Il fallait juste marquer. Il y a un tir sur la barre, plein de petites actions où on n'a pas de réussite. On a un penalty qui aurait dû être sifflé. On a fait un bon début de match, on n'était pas en danger, il n'y avait pas d'inquiétudes à avoir. Le scénario est difficile, c'est énervant, on n'est pas content, mais il ne faut pas gamberger, surtout pas. Cela a souri pour Nice, ça n'a pas souri pour nous, c'est comme ça. Je n'ai pas trouvé de fatigue chez nos joueurs. Il nous faut ce petit truc, cette chance. On fait une faute sur le but, ce sont des choses évitables, des placements pas nets. On ne centre pas bien, on a 26 centres, ce n'est pas le hasard. Si on centre n'importe comment, ça ne sert à rien. On va les travailler car ce n'est pas normal.

 

Christophe Jallet :

Nous étions dans une passe un peu difficile, avec un manque de réussite, et donc moins de confiance. Quand nous avons la chance d’ouvrir le score, derrière nous déjouons un petit peu car nous avons peur de nous faire rejoindre. Ces 3 points sont vraiment les bienvenus avant d’enchaîner une semaine très importante. Il ne faut jamais rien lâcher dans la vie. C’est au travers de victoires comme celle-ci qu’un groupe se forge. Nous avons tous produit les efforts, des attaquants aux défenseurs. Sans oublier Walter Benitez qui nous sort une parade à la fin... C’est une récompense collective. Nous sommes très heureux de repartir avec les 3 points.

 

Wylan Cyprien :

La première mi-temps a été disputée, avec les occasions les plus franches pour nous, et quelques situations côté girondin. Nous avions la maîtrise, mais nous devions être plus tueurs devant le but. Nous avons réussi à l’être au retour des vestiaires, mais ensuite nous avons eu du mal à contrôler le match jusqu’au bout. C’était dur à la fin car ils ont poussé, en faisant rentrer plus d’attaquants. Nous avons fait le dos rond, et nous sommes battus. Nous avions à coeur de concrétiser nos bons matchs par une victoire, car la semaine passée face à Marseille nous avions bien joué sans obtenir le résultat escompté (0-1). Ce soir, il y a eu parfois du jeu, puis du bleu de chauffe à la fin. Personne n’a rechigné à faire les tâches défensives. C’est encourageant pour la suite. C’est un match référence sur le plan défensif.

 

 

Revue de presse

 

Les aiglons voyageurs
L'Équipe

 

Récemment pénalisés par leurs occasions ratées, les Niçois ont su marquer à Bordeaux. Ils confirment qu’ils se portent mieux en déplacement.

 

Les dernières minutes ont été très longues, chaque action qui passait par la tête de Cornelius était une menace et les Niçois, regroupés dans leurs trente mètres, ne pensaient qu’à dégager au plus vite quand le ballon arrivait jusqu’à leurs pieds. Ce n’est pas vraiment le projet collectif et léché défendu par leur entraîneur, Patrick Vieira, mais la quête de la victoire peut légitimer l’abandon ponctuel de quelques fondamentaux et le Gym ne le regrette pas : il a enfin gagné hier, après une gifle contre Paris (0-3) et deux matches frustrants qui avaient sanctionné ses hésitations devant le but.

 

À Toulouse (1-1) et contre Marseille (0-1), les Azuréens avaient été victimes d’une inefficacité décourageante, et ils s’étaient d’ailleurs découragés. Ils ont retrouvé des idées et des jambes dans le froid girondin, même s’ils ne se sont pas facilement débarrassés de leurs défauts. Balotelli a préféré frapper à côté au lieu de décaler Burner (15e), Danilo a buté sur Costil dans une situation idéale (18e) avant de gâcher le débordement de Saint-Maximin, qui l’avait servi en retrait (24e), et il a donc fallu attendre la 54e minute pour voir Cyprien ouvrir le score après un long une-deux avec Saint-Maximin.

 

« On avait besoin de concrétiser. On n’arrivait pas à tuer les adversaires, et ils nous tuaient. On a encore eu ici de belles occasions, on est repartis de la même façon au retour des vestiaires et on a marqué, savourait le buteur, qui note que les soucis ont commencé à cet instant. On a perdu le fil, on ne voyait plus qu’eux. C’était compliqué mais on a tenu le résultat, avec de la réussite. » Il en fallait car les Niçois ont été perturbés par le double changement bordelais de la 63e minute. Cornelius et Karamoh ont remplacé Briand et Sankharé et l’après-midi devenait plus compliqué pour la défense du Gym.

 

Alors qu’elle avait seulement dû maîtriser un fantôme en pointe, elle se retrouvait face à deux attaquants bien plus solides. Un ballon perdu par Coly bénéficiait ainsi à Karamoh, mais Benitez sortait parfaitement et était aidé dans la foulée par sa barre, qui repoussait la reprise de Lerager (69e). La pression était déjà importante, et elle n’a cessé de s’accentuer au fil du dernier quart d’heure. Les Niçois gagnaient du temps comme ils pouvaient, comptaient une nouvelle fois sur Benitez qui boxait une tête de Cornelius (90e + 4), et d’autres frissons ne les ont pas empêchés d’apprécier ce succès.


« On a énormément souffert mais on a réussi à être solidaires et on n’a pas volé les trois points, analysait Vieira, qui dirige la deuxième meilleure équipe de L 1 en déplacement, à égalité avec Montpellier (11 points pris, seul le PSG fait mieux avec 15). Quand on est à l’extérieur, on est plus concentrés, il y a plus de rigueur sur le plan défensif. Il faut qu’on retrouve ça quand on joue à domicile, cette équipe peut s’améliorer. »

 

Elle a su subir hier, sans Atal ni Hérelle, deux défenseurs habituellement titulaires, mais elle est loin d’être parvenue au bout de son potentiel offensif. « Marquer, on sait que c’est ce qui nous manque, admet Cyprien. Quand Mario va lancer la machine, ça ira mieux, Allan a besoin de travailler et progresser là-dessus mais il y a aussi Myziane (Maolida) et Ignatius (Ganago). Je serais inquiet si on n’avait pas d’occasions. »

 

Les Niçois en ont toujours beaucoup, surtout à l’extérieur, où les espaces s’ouvrent plus facilement. La suite de leur saison dépendra de leur capacité à les trouver face aux équipes qui n’ont aucun intérêt à se découvrir quand elles se rendent à l’Allianz Riviera.

 

 

Les tops

Cyprien 6/10

Son match n’est pas une référence, car il a mal assuré plusieurs passes qui ont mis son équipe en difficulté. Mais il va mieux et son but, inscrit au bout d’une belle combinaison avec Saint-Maximin qu’il a su conclure avec lucidité (54e), pèse d’autant plus lourd que Nice a du mal à marquer.

Dante 6/10

Bien aidé par Jallet, le capitaine a multiplié les interventions pour éteindre les points chauds et son expérience a été de plus en plus précieuse au fil des minutes. Sa malice face à Cornelius lui a permis d’obtenir une faute (90e) qui a soulagé sa défense et il n’a jamais failli au duel

 

Les flops

Briand 3/10

Bordeaux a enfin progressé quand il a été remplacé par Cornelius (63e), et ce n’est pas un hasard. Disponible en pivot, le Danois a fait tout ce que Briand n’a pas su faire. Incapable de fixer les défenseurs niçois, l’attaquant n’a pas existé malgré ses courses.

Sankharé 3/10

Positionné en soutien de Briand, il s’est déplacé un peu partout mais il n’a pas gagné en influence, et ses partenaires ont peiné à le trouver. Jamais dangereux, il a regardé le jeu girondin passer par les côtés et a été averti (30e) avant de sortir, remplacé par Karamoh (63e).

 

 

Ils sont repartis dans le dur

Sud Ouest

 

L’état de grâce est terminé pour Ricardo. Lui qui avait profité du mois de septembre pour redonner des couleurs à des Girondins en perdition e n août, vit une période plus compliquée depuis la deuxième trêve internationale. Battue à Montpellier, puis battue par le Zénith, son équipe a subi hier au Matmut un troisième revers de rang, s’inclinant 1-0 face à une équipe de Nice en passe de devenir sa bête noire.


Bordeaux semble être redevenu ce qu’il était dans la canicule du mois d’août, un ensemble un peu mièvre, sans grande maîtrise au milieu, inefficace devant et guère capable de faire de vraies différences.


Hier, les Girondins ont raté ce qui était sans doute le dernier match de l’ère M6 au Matmut, comme s’ils avaient refusé à leur futur ex-propriétaire, une sortie en beauté. Ils ne furent pas capables d’y mettre du rythme, si ce n’est sur quelques contres ponctuels de leurs ailiers.


Cornelius a sonné la révolte


Il fallut attendre que Nice mène au score, grâce à ce but de Cyprien (53e) au bout d’une action d’école, pour que l’équipe se révolte, prenne son destin en main et se jette à l’assaut avec une ardeur qu’on ne lui avait pas vue. Il fallut l’entrée en jeu de Cornelius, à la place d’un Briand peu à son affaire, pour que la défense niçoise se trouve quelque peu mise à mal et contrainte à user d’expédients. Il leur aura alors manqué de l’efficacité devant le but, avant de se trouver victimes, à la dernière seconde, du talent de Benitez, auteur d’une envolée magnifique, sur une tête puissance du Danois, servi sur un corner de Karamoh (90e+3).


Les Bordelais se trouvèrent sans doute trop vite assis sur leur but, à se contenter de la vitesse de jambes de Kalu et Kamano, en priant sur leurs inspirations. Mais d’inspirations divines, le Guinéen n’en eut aucune. Il ne se trouvait pas dans un bon jour et gaspilla la plus belle occasion qui s’offrit à lui à la 7e sur un contre de Briand, en s’offrant un tir de U11.


Pour le reste, il gaspilla tous les autres ballons qui lui échurent pour tenter sa chance, ignorant la possibilité de servir parfois ses coéquipiers. L’ailier des Girondins semble aujourd’hui plus centré sur ses stats personnelles que préoccupé du bien-être du collectif.


Ils se trouvent 8es, à huit points du podium qui leur tendait les bras il y a encore quinze jours.


Un peu de lassitude


L’organisation choisie ne fut peut-être pas non plus idéale. Ricardo avait décidé de placer Sankharé très haut, juste derrière Briand, pour tenter de profiter de son sens du but. Mais l’ex-Parisien joua partout et nulle part à la fois, au fil de ses envies, marchant souvent. Il ne parvint jamais à se mettre en position de tir et forcément, manqua au milieu du terrain. Car les milieux défensifs, Lerager et Otavio furent un peu livrés à eux-mêmes. Il fallut que le Danois écope, traverse parfois le terrain, pour occuper l’espace côté gauche. Le milieu manqua clairement d’impact sur la partie, sur le jeu.
Enfin, les hommes de Ricardo ont sans doute souffert de la fatigue, due à la répétition des matches et ce voyage éreintant jusqu’à Saint-Petersbourg. Ainsi Otavio, qui multiplie les rencontres parut émoussé. Il produisit une prestation assez éloignée de ses standards. Sans jambes, il ne put accélérer au moment où se produisit l’accélération fatale. Sankharé ne fut pas non plus très saignant, alors que Briand, avec les jambes lourdes, manqua l’une des plus belles occasions de la fin du match. Mais Kamano, lui, n’avait pas l’excuse de la fatigue.


Tout cela fait que les Girondins se trouvent ce matin 8es, à huit points du podium qui leur tendait pourtant les bras il y a encore quinze jours. Il faudra aller à Lyon samedi prochain, ce qui peut faire très mal au moral et au classement, si l’on n’y produit pas une prestation solide. Heureusement, ils ne joueront pas jeudi, cela permettra de soigner les têtes et les organismes.