Le journaliste de RMC et président d’honneur de Nîmes a tenu un discours inhabituel aux Crocodiles avant la réception houleuse de Nice.


Conseiller du président Rani Assaf, facilitateur de sponsoring, président d’honneur depuis la mi-octobre... et, ce week-end, harangueur des Crocodiles. D’après plusieurs sources proches du vestiaire, Jean-Jacques Bourdin a tenu un discours de motivation particulièrement appuyé aux joueurs nîmois, samedi avant la réception de Nice (0-1). En substance, le journaliste de RMC a expliqué aux joueurs qu’un de ses amis, niçois, lui avait assuré que les Aiglons allaient les bousculer, et qu’il faudrait avoir du répondant. Habitué à glisser quelques mots d’encouragement ou à féliciter les joueurs après les matches, jamais Bourdin n’avait pris la parole d’une telle manière avant une rencontre. Cette intervention a donc surpris en interne, à commencer par les joueurs, étonnés par sa virulence. L’entraîneur, Bernard Blaquart, s’est étonné tout court : « Jamais il n’a pris la parole avant un match, et c’est impossible que quelqu’un parle dans le vestiaire, à part Jérôme (Arpinon, son adjoint), sans me le demander. » C’est pourtant ce qu’il s’est passé, à un moment où le technicien était absent, d’après plusieurs témoignages. « Il dit toujours un petit mot aux joueurs, un “ça va ?”, mais rien de plus. Chacun a sa place, et personne ne s’exprime dans le vestiaire à part l’entraîneur », a assuré de son côté Laurent Boissier, le coordinateur sportif.

 

 

Arpinon affirme également que le journaliste « sait rester à sa place » et qu’il n’a pas mobilisé ses protégés. Contacté, Bourdin n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations. Au club, en tout cas, on réfute tout engagement particulier dans ce match. « Je ne nous ai pas trouvés trop tendus pendant les vingt-cinq premières minutes », estime Boissier. Pourtant les Nîmois ont pris deux cartons rouges en première période : le premier à la suite d'un deuxième carton jaune pour Faitout Maouassa sur un tacle un peu haut mais pas dangereux (21e), après un premier reçu pour un tirage de maillot (14e). « Je pense que ce sont les événements, la frustration du penalty (manqué par Bozok, 5e), la sensation que Nice n’aurait peut-être pas non plus dû finir à onze, comme quand Balotelli s’essuie sur Briançon (29e, sanctionné d’un carton jaune)... », poursuit Blaquart. Si personne ne remet en cause l'expulsion de Landre (45e + 2), les Crocodiles n’ont pris que deux cartons jaunes dans les dernières minutes, tandis que les Niçois en ont cumulé cinq, tout au long de la rencontre. La tension s’est aussi propagée sur la touche, lorsque Arpinon, exclu parce qu’il a « été chercher un remplaçant sans [son] chasuble », s’est échauffé avec Patrick Vieira. « Il a eu des mots difficiles à mon égard, qui étaient difficiles à accepter », avait indiqué l’entraîneur niçois après le match. L’adjoint de Blaquart, lui, préfère mettre l’événement aux oubliettes : « C’est quel-qu’un que je respecte, par rapport à sa carrière. En plus, il fait du bon travail à Nice. Il y avait la frustration, les faits de jeu. On s’est parlé. S’il y a des mots qui l’ont vexé, je m’en excuse. »

 

balotellibdx18