Le Gym a réussi à rebondir grâce au courage, après la gifle de la semaine dernière. Les aiglons, pour la deuxième fois cette saison, ont pris trois points à Lyon grâce à une solidité défensive sans faille et un Benitez, toujours aussi exceptionnel . On regrettera, dans ce match, le manque d'implication de Mézyane. Inquiétant pour un jeune de 19 ans sur lequel Nice a investi 10 millions d'€ . 

 

 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Olympique Lyonnais : 1 - 0 (0-0)
Arbitre : M.Lesage

22 193 spectateurs

 

But :
Nice : Walter (69e sp)

 

Avertissements :

Nice : Myziane (48e), Dante (49e)
OL :  Fekir (9e), Marcelo (86e)

 

Les équipes :


Nice : Benitez - Burner, Hérelle, Dante (cap), Sarr - Walter, Tameze, Cyprien - Saint-Maximin (Wade, 83e), Ganago (Jallet, 74e), Myziane (Pelican, 65e).

OL :Lopes - Dubois (Tete, 86e), Marcelo, Denayer, Mendy - Ndombele, Aouar (Cornet, 86e) - Traoré (Terrier, 80e), Fékir (cap), Depay - Dembélé.

 

Le but

 

69è BUT de Walter pour Nice ! Walter ne tremble pas et envoie un tir puissant dans la lucarne gauche de Lopes, parti de l'autre côté ! Les Aiglons mènent 1-0 !

 

 

Résumé

 

L’OGC Nice s’est imposé devant son public face à l’Olympique Lyonnais grâce à un penalty de Rémy Walter. Malgré la domination des hommes de Bruno Genesio, les Aiglons ont fait le dos rond et peuvent remercier un grand Benitez. Une semaine après l’exploit face au PSG, Lyon retombe dans ses travers alors que les Niçois restent dans la course à l’Europe.

 

Nice a battu Lyon, dominateur mais sans réalisme, 1-0 en clôture de la 24e journée de Ligue 1 dimanche soir sur la Côte d'Azur, le même score qui avait permis aux Aiglons, qui s’invitent à la course à l’Europe, de l’emporter à l’aller au Parc OL.

 

Lyon, qui restait sur trois victoires en L1, a donc été arrêté net dans sa course à la deuxième place, directement qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Les hommes de Bruno Genesio pointent désormais à six points de Lille, vainqueur plus tôt à Guingamp (2-0).

 

Cela ne va pas plaire au président Aulas. Car le modèle économique de son club est basé sur la Ligue des champions chaque année. Ses joueurs avaient-ils déjà la tête à leur 8e de finale aller de Ligue des champions dans une dizaine de jours à Barcelone ? Il doit y avoir un peu de ça. Mais surtout, les Gones sont tombés contre des Niçois altruistes et revanchards.

 

Avec 37 points au compteur, les hommes de Patrick Vieira sont 7e, mais à la même hauteur que Montpellier (4e), Saint-Etienne (5e) et Marseille (6), devant eux à la différence de buts. Après l’humiliation lilloise du week-end dernier, les Niçois avaient beaucoup à se faire pardonner. Le capitaine Dante l’a vite compris et son jeu long a failli être décisif d’entrée.

 

De son camp, le « CommanDante », comme l’appellent ses supporteurs, ouvre sur Ganago, lequel en vitesse pure se joue de Denayer et Dubois avant de buter sur un très bon Lopes, déjà dans son match (1'). Les premières minutes sont niçoises. Efficaces dans leur pressing Walter et Ganago chipent même le ballon à Ndombélé plein axe. Mais le jeune avant-centre niçois, surpris de sa position, tergiverse (6').

 

Les tauliers lyonnais décident alors de prendre les choses en main. Très proche de son avant-centre Dembélé, Fekir donne l’exemple par sa capacité à presser haut et à offrir des solutions. Les vagues d’attaques lyonnaises sont de plus en plus régulières et obligent le gardien niçois Benitez à être aussi attentif que son homologue adverse. Sa claquette sur la tête de Marcelo est un modèle (16'). Sa parade sur la reprise de Traoré est encore plus impressionnante (26').

 

joielyon

 

Lyon pousse. Nice souffre. Herelle, toujours à l’arrache, se jette devant Depay (27'). Mais le Gym tient. Et parvient même à lancer quelques contres. Celui de Ganago se termine par une frappe non cadrée (44'). À la pause, rien n’est fait. Pourtant, la question que tout le monde se pose est : jusqu’à quand les Niçois tiendront-ils ? D’ailleurs, rapidement, le jeu se cantonne dans le camp des Aiglons. Benitez est encore présent (50'). Le coup-franc de Depay passe de peu à côté (54e). Sarr dévie la tentative de Traoré (57').

 

Le roseau niçois plie. Mais sur l’une des rares opportunités des Aiglons, Ganago, dans la surface, est clairement bousculé par Ndombélé (66'). Pourtant, l’arbitre M. Lesage laisse jouer. Et il faut l’intervention de la VAR pour valider le penalty. Walter se charge de le transformer d’une frappe parfaitement croisée du gauche (1-0, 69e). Comme à l’aller, où le Gym l’avait emporté 1-0 grâce à Saint-Maximin (51') après avoir été complètement dominé, Tameze et ses collègues sont proches de l’exploit.

 

Vieira, lui, reste serein. Comme toujours. Il est le phare dans la tempête. Il permet même aux jeunes Pelican et Wade d’effectuer leurs grands débuts en L1. Il faut dire aussi qu’il a un grand Benitez dans les buts de son équipe, comme sur l’ultime tentative de Depay (80'). AFP

 

Réactions 

 

Patrick Vieira :

« On a fait le même coup qu'à l'aller (1-0). On a fait un match sérieux. On est resté concentré. On a eu un peu de réussite. On a souffert sur les côtés en première période. Walter (Benitez) a fait aussi deux trois arrêts pour nous sauver. Après, on a été solidaire et on a mérité de marquer. La victoire n'est pas volée. (sur le penalty) Je ne savais pas si c'était flagrant ou pas de là où j'étais. Mais quand l'arbitre indique le VAR, on se dit que tout peut se passer. Cela nous a souri.

 

(la différence avec la débâcle à Lille, 0-4) C'est le manque d'expérience. C'est un groupe qui est jeune. Mon rôle est d'essayer de comprendre pourquoi cela se passe ainsi et pourquoi on ne fait pas toujours les efforts. Mais ce soir, les joueurs m'ont donné la réponse. On a tous été présents. On a fait un grand match au niveau de l'intensité et de la prestation tactique. (sur Benitez) Il est extraordinaire depuis qu'il a commencé à jouer. Il fait partie des meilleurs gardiens du Championnat. J'espère qu'il aura la possibilité d'aller en équipe nationale. (sur Balotelli) Je suis très content pour lui qu'il puisse marquer à nouveau avec Marseille. 

 

Anthony Lopes :

C'est le copié-collé du match aller (victoire de Nice à Lyon, le 31 août 2018), la même chose. On avait pourtant bien été mis en garde avant le match. On a manqué d'agressivité et de tuer devant le but. C'est une copie du match aller. Nos derniers résultats restent positifs. Il y a juste ce match qui fait défaut. On fait le match qu'on doit faire mais en face le problème, c'est que le gardien fait de beaux arrêts. On voulait prendre les 3 points et accrocher Lille mais on ne l'a pas fait. Il va falloir répondre face à Guingamp vendredi. J'espère qu'on reprendra des points. Dommage qu'on ne puisse pas se mettre à l'abri dès le départ. C'est compliqué... On ne peut ressortir que frustrés de ce genre de rencontre.

 

Walter Benitez :

Ce soir, c’était difficile. C’est toujours le cas contre Lyon. Les 3 points sont très positifs. Le match contre Lille nous a fait mal et nous nous disions qu'il fallait tout donner pour se rattraper, surtout contre une équipe comme ça. Cette victoire m’a rappelé celle de l'aller, je savais qu’il allait falloir faire des arrêts et je suis heureux que ce se soit bien passé. Les 3 points sont positifs, on va continuer car il reste encore beaucoup de matchs

 

Revue de presse

 

Lyon brisé à Nice
 LÉquipe

 

Incapable de concrétiser sa domination, l’OL a vu sa série de cinq succès d'affilée toutes compétitions confondues stoppée par Nice. Lille (2e) le précède désormais de six points.

 

NICE – Dans la forme comme dans ce qu’elle contient, la courbe de résultats de l’OL continue à n’obéir à aucune forme de logique. À la longue, c’est même devenu sa marque de fabrique et les Lyonnais auront beau s’être employés pour prouver le contraire, il n’y avait donc pas vraiment de raison pour que cela change. Fort d’une série de cinq succès de rang toutes compétitions confondues, l’OL a ainsi vu sa dynamique se briser au moment où il semblait intouchable.


Assez en tout cas pour des Niçois diminués et dans le doute au sortir de leur déroute à Lille (0-4). Mais finalement tout heureux de pouvoir rêver de Ligue Europa grâce à un penalty parfaitement tiré par Rémi Walter à la suite d’une faute indiscutable de Tanguy Ndombele sur Ignatius Ganago (66e). La régularité, elle, reste une notion relative pour Lyon, retombé dans ses interrogations à neuf jours de son huitième de finale aller de Ligue des champions face au FC Barcelone. Même si, forcément, dans son autre versant, le côté imprévisible de cette équipe rhodanienne lui a également offert quelques agréables surprises cette saison. Mais, ce matin, plutôt que de réfléchir à ce qu’ils devront corriger avant de croiser les Catalans, il serait plus avisé pour les Lyonnais de disserter sur ce qui les sépare d’une qualification directe pour la prochaine Ligue des champions.


Solidaires, les Niçois ont réussi à masquer leurs faiblesses


Cette distance se mesure aux six points de retard désormais comptabilisés sur Lille, deuxième. Soit autant d’unités concédées à Nice, cette saison, au cours de deux matches où pourraient se concentrer les regrets rhodaniens en fin d’exercice.


À l’aller comme au retour, le succès azuréen fut minime, contre la logique des débats et avec le gardien niçois Walter Benitez comme artisan majeur. Mais où l’OL avait pu regretter son manque de réussite à domicile (0-1), le 31 août, il a parfois plongé hier dans un excès de facilité dont il a fait les frais avec fracas. Après avoir balbutié leur entame de match, marquée par une belle occasion de Ganago qui butait sur Anthony Lopes après seulement quinze secondes de jeu, les Lyonnais ont suffisamment fait bégayer techniquement Nice par leur pressing haut pour se demander comment ils ne sont pas parvenus à étirer leur série positive à l’Allianz Riviera.


En vrac, ils pourront se remettre en mémoire les parades décisives de Benitez face à Traoré (26e) et Depay (80e), cet incroyable raté de Marcelo seul face au but (79e) ou encore cette tête sur le poteau de Dembélé (58e). Comme ils pourront déplorer d’avoir manqué de mordant ou de constance dans ce qu’ils ont pu faire de bien dans leurs temps forts, où ils sont parvenus à trouver des solutions dans les intervalles ou sur le côté gauche, longtemps transformé en boulevard par le manque d’implication défensive d’Allan Saint-Maximin.


Là où les Lyonnais auront commencé à perdre en altruisme ou en pertinence dans leurs choix au fil du match, les Niçois ont eu, eux, le mérite de gagner en solidarité pour masquer toutes leurs faiblesses. Même s’ils peuvent également s’estimer particulièrement chanceux de ne pas avoir encaissé le moindre but face à Lyon cette saison malgré cinquante-deux tirs concédés, dont vingt-trois hier soir.
Cette donnée chiffrée ne suffira néanmoins pas à rassurer des Lyonnais confrontés à une autre réalité mathématique, bien plus implacable. Avec six points de retard sur le LOSC et cette faculté à chuter au moment où il semble extrait de son parcours sinusoïdal, l’Olympique Lyonnais peut commencer à s’inquiéter de voir s’éloigner un accessit direct pour la prochaine Ligue des champions.

 

 

« San Benitez » a remis ça
L'Équipe

 

Comme au match aller, le gardien argentin de Nice a réussi une prestation de haut vol.


NICE – Walter Benitez a déplié une dernière fois sa grande carcasse (1,91 m, 86 kg) pour aller cueillir un ultime ballon aérien dans sa surface (84e).
Malgré un dernier rush de ses équipiers, Memphis Depay, auteur du centre, a compris. Le gardien argentin de Nice restera de nouveau imbattable. Clin d’œil de l’histoire, c’est face à ces mêmes Lyonnais que le portier des Aiglons avait pris son envol, à la fin de l’été dernier. C’est à ce moment-là de la saison que Patrick Vieira, le tout nouvel entraîneur niçois, avait pris l’une de ses premières décisions fortes en sortant Yoan Cardinale (24 ans) de la cage pour y installer Benitez, de deux ans son aîné. Ce dernier avait d’entrée répondu à ses attentes en réalisant une prestation de haut vol au stade de Décines (9 arrêts), permettant ainsi à Vieira de signer sa première victoire de prestige sur le banc niçois (1-0, le 31 août). Benitez a donc remis ça, hier soir, en se « contentant » d’effectuer cinq arrêts. Après avoir bloqué en deux temps un coup franc de Depay (8e), puis être sorti dans les pieds de Traoré (10e), il a, par deux fois, dans un angle fermé et toujours sur son côté gauche, mis en échec Marcelo (16e) et Bertrand Traoré (26e). Sauvé par son poteau droit (58e), il a exécuté une horizontale pour sortir une frappe de Depay (80e). Sa prestation sans tache lui a valu l’hommage d’Anthony Lopes, son confrère lyonnais, au coup de sifflet final au micro de Canal + : « On fait le match que l’on doit faire mais le problème, c’est qu’en face, le gardien a fait de beaux arrêts. »


Il collectionne les clean sheets


Il ne s’agit pas d’une nouveauté. Depuis qu’il a obtenu la confiance de Vieira, Benitez fait preuve d’une grande régularité. Au point de s’imposer comme le meilleur Niçois depuis le début de la saison. Avec lui, seul le Paris-SG a gardé sa cage inviolée plus souvent que Nice dans ce Championnat (douze fois contre dix). Ses prestations ne passent également pas inaperçues dans son pays. Le natif de San Martin, au nord de Buenos Aires, postule désormais à une place en équipe d’Argentine. Qui sait, « San Benitez » pourrait bien finir par être aussi sanctifié chez lui.