Pour la der de la saison, les aiglons se sont imposés tranquillement. On notera la superbe performance de Benitez qui a sauvé le Gym plusieurs fois sur ce match et le but de Le Bihan. Place aux coulisses!

 

Fiche technique

 

OGC Nice - AS Monaco : 2 - 0 (1-0)
Arbitre : M.Buquet

Buts :
Nice : Badiashile (36e CSC), Le Bihan (66e sp)

Avertissements :
Nice : Tameze (44e), Makengo (84e)
Monaco: Henrichs (13e), Golovine (21e), Gilk (66e)

Les équipes :
Nice : Benitez - Atal, Herelle, Dante (cap), Sarr - Lees-Melou, Tameze (Walter, 82e), Danilo (Makengo,70e) - Saint-Maximin, Le Bihan (Jallet, 86e), Ganago.

Monaco : Benaglio - Sidibe, Glik, Badiashile, Ballo-Toure - Henriche, Adrien Silva, Fabregas, Golovin - Falcao (cap, Vinicius, 86e), Gelson Martins (Lopes, 70e)

 

Les buts

 

67ème BUT de Le Bihan pour Nice ! L'attaquant du Gym frappe en force et trompe Benaglio pourtant parti du bon côté.

 

36ème BUT contre son camp de Badiashile pour Nice ! Quelle erreur du jeune monégasque ! Sur un centre fort d'Atal, Badiashile détourne au premier poteau le ballon dans ses propres filets. Benaglio ne peut rien faire

 

 

Résumé

 

Dans une Allianz Riviera pas très garnie, les Monégasques assiégeaient la surface adverse et étouffaient des Aiglons sans idée. Fabregas, très en jambes, allumait la première mèche et offrait un premier frisson à la troupe de Vieira en accrochant la barre transversale d'un coup de casque (11e). S'en suivait le show Benítez. À la différence de la grande majorité de ses copains, l'Argentin faisait parler son talent. D'abord en s'interposant successivement sur Fabregas et Martins (16e). Puis, au sortir des vestiaires, où l'Argentin continuait d'écœurer des Asémistes pourtant volontaires. Fabregas, encore lui, se heurtait notamment par deux fois au portier du Gym (56e et 58e).


Un maintien dur et pénible à aller chercher.


Mais au-delà du festival de Benitez, Monaco, pourtant à sa main et qui raffermissait sa domination territoriale au fil de la rencontre, se sabordait. D'abord, en encaissant un pion sur un but contre son camp du pauvre Badiashile (1-0, 36e). Or, à l'issue du premier acte, l'OGC Nice n'avait tenté sa chance qu'à cinq reprises mais ne cadrait aucune de ses frappes ! Et dire que l'ASM avait eu l'occasion d'ouvrir la marque. Parce qu'au-delà des nombreux manqués de Fabregas, Sidibé (18e), puis Falcao (33e) loupaient lamentablement les opportunités de se mettre à l'abri. Finalement, après une deuxième période insipide, où les imperfections monégasques se rallumaient, l'AS Monaco rompait une deuxième fois. Suite à une faute stupide de Sidibé sur Saint-Maximin, le club du Rocher concédait un penalty. Le Bihan, qui n'avait plus trouvé le chemin des filets depuis deux ans, ne se faisait pas prier pour exécuter la sentence (2-0, 64e). La tête sous l'eau, les Monégasques ne réagissaient pas et terminaient leur saison sur une (énième) mauvaise note. Mais qu'importe, à la faveur d'une défaite de Caen face à Bordeaux (0-1), Monaco assurait son maintien. Mais que ce fut dur. Et pénible ! France Football

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

C’était important de finir sur une bonne note, et notre objectif était de gagner ce derby. La soirée fut parfaite, même si on a eu du mal à rentrer dans le match. On a fait preuve d’une solidarité, au niveau du club, où on est tous resté uni par rapport aux difficultés rencontrées. Si on a réussi à garder le cap, c’est grâce à cette solidarité du club. On apprend beaucoup dans ce genre de saison. Je suis très bien entouré, le staff a été très important notamment Fred Gioria et Lionel Letizi qui connaissent bien l’environnement du club. On a manqué d’un grand buteur pour terminer sans doute plus haut au classement mais ce groupe a été intéressant car personne ne s’est jamais plaint quand ça n’allait pas. On a toujours envie de mieux faire, c’est certain. Avec le staff, on a réussi à tirer énormément de ce groupe. Les joueurs ont été impliqués, avec beaucoup de travail. Ce que l’on veut, c’est commencer à bosser sur l’année prochaine car faire une deuxième saison comme ça sera compliqué. Il faut améliorer le groupe, l’effectif, avoir plus de concurrence pour terminer plus haut. Les supporters ont été extraordinaires, ils ont toujours été derrière le groupe, ils font partie du club. Quand je parlais de solidarité, ils en font partie. Mon avenir ? Il n’y a pas de raison que je ne sois pas là l’année prochaine en tout cas.

 

Leonardo Jardim :

C’est la conclusion d’une saison très dure... pour tout le monde, pas seulement pour moi. J’ai eu la ‘‘chance’’ de profiter de trois mois de coupure. C’est en faisant des erreurs que l’on peut construire un autre futur. Je suis très soulagé et très content car notre mission était de maintenir le club en Ligue 1. Je savais que ma mission n’allait pas être simple. Malgré la défaite, je suis content ce soir, c’est particulier comme sentiment mais on va rester en Ligue 1. Je n’avais jamais connu de relégation dans ma carrière. Je ne voulais pas commencer ici, avoir mon nom associé à une telle déconvenue. Nous n’avons pas encore préparé la prochaine saison car nous étions focalisés sur notre maintien. Il faut réfléchir et ne pas refaire les mêmes erreurs. On ne peut pas jouer les trois premières places sans avoir un effectif taillé pour. Cette saison, en début d’année, on n’avait pas le niveau pour être sur le podium. On a plus de 70 joueurs sous contrat, il faudra bien travailler sur la qualité de l’effectif. J’ai encore deux ans de contrat, je ne vais pas bouger.

 

Dante :

On part en vacances avec le sourire en ayant gagné le derby. C’était très important car on pouvait finir 7 e comme 9 e . Là, on termine mieux que l’an passé, on progresse. C’est important. Une nouvelle fois on ne prend pas de but, c’est dans notre ADN. On joue bien mais c’est important de bien défendre. Ce n’est pas qu’une question de défenseurs, c’est un collectif. On termine à la place qu’on mérite. On est resté solidaire cette saison. Ce qui nous a manqué pour l’Europe ? Je pense qu’on a eu des blessés et des joueurs en méforme au mauvais moment. Mais j’insiste cette saison on a passé un palier.

 

Revue de presse

 

Par la petite porte

L’Équipe

 

Parce que Caen a été mené par Bordeaux dès la 20e minute et n’a pas fait illusion longtemps, l’AS Monaco n’a jamais tremblé à l’idée de glisser de la 17e à la 18e place. Sa soirée a été plutôt sereine mais pas glorieuse, et s’est donc achevée par une dix-huitième défaite en Championnat. Pas franchement méritée celle-ci, car l’ASM a eu le ballon, la maîtrise et les occasions. Elle a été largement devant dans de nombreux domaines, durant les deux premiers tiers de la rencontre, mais elle a cédé sur des erreurs individuelles colossales, avant de lâcher la barre dans les vingt dernières minutes, lassée que ses efforts n’aient eu aucun écho au tableau d’affichage.

 

C’est donc en battant Amiens (2-0), la semaine passée, que les Monégasques ont sauvé leur place dans l’élite. L’essentiel est là et ce n’était pas gagné à Noël, mais la saison aura été noire jusqu’au bout car ce derby-là, il était difficile d’imaginer que l’ASM finisse par le perdre. C’est pourtant comme cela que l’histoire s’est finie. Parce que Fabregas n’a pas été en réussite face à l’excellent Benitez, qui a achevé en beauté une saison magnifique. Et parce que deux grosses boulettes de ses défenseurs ont ruiné l’ouvrage collectif. C’est d’abord Badiashile qui a détourné dans son but un centre d’Atal qui filait dans les bras de Benaglio. Le gardien suisse lui avait crié « laisse », mais il a préféré intervenir (36e). Très maladroitement.

 

L’ASM a un gardien et un buteur à trouver


Comme Badiashile, Sidibé n’avait pas fait un mauvais match avant de commettre une erreur magistrale sur Saint-Maximin, en pleine surface de réparation, et d’offrir un penalty aux Niçois. Mickaël Le Bihan l’a transformé, en force et avec une banane énorme (67e). On comprend sa joie, après toutes ses galères. Et celle du public, qui a réservé une belle ovation à ses joueurs, durant de longues minutes, après la rencontre. Un joli moment de communion pour fêter cette septième place finale, symbole d’une saison plutôt réussie, à l’arrivée. Les noms d’Atal, Benitez, Tameze, Sarr, Dante, Herelle et Vieira, les hommes de la saison, ont été longuement scandé par « La Populaire Sud », reconnaissante et pacifique, hier. En attendant la suite. Malgré la défaite, malgré la dix-septième place, Leonardo Jardim a débarqué en conférence de presse plutôt souriant, soulagé surtout. Lors de son retour, fin janvier, il s’était fixé comme objectif, avec ses joueurs, de finir dans les trois meilleures équipes, de la 23e à la 38e journée. Sur les seize dernières journées en question, Monaco aura fini douzième, avec 21 points. C’est peu et ce n’est pas ce qu’il avait envisagé, mais il était revenu pour maintenir le club en L 1, son président ne lui demandait pas grand-chose d’autre, et cet objectif-là a donc été atteint.

 

Place à la construction de la saison prochaine, désormais, où il faut s’attendre à pas mal de chamboulements: Rybolovlev veut voir l’ASM finir deuxième de L 1 en 2020 et quelques ajustements paraissent nécessaires.

 

Puisque Subasic a tiré la langue toute la saison et que Radamel Falcao va s’en aller, l’ASM a un gardien de but et un buteur à trouver. Ces rois des surfaces ont un poids colossal dans une saison et il ne va pas falloir se tromper. Aux dernières nouvelles, Benitez n’intéresserait pas Monaco, mais, après tout, chacun ses goûts.

 

L’intersaison risque d’être un peu agitée aussi, à Nice, pour d’autres raisons, liées aux incertitudes concernant un éventuel changement d’actionnariat. C’est une drôle de saison de foot qui s’est achevée hier sur la Côte d’Azur. Si on nous avait dit, au mois d’août dernier, que vingt points et dix places au classement sépareraient ce matin Nice de Monaco, en fin de saison et dans cet ordre…