Préféré à la dernière minute à la place de Tameze, Lusamba a fait un match incroyable, surnaturel. Il a été de loin le meilleur niçois sur le terrain suivi par Benitez. Pour le reste le Gym a montré quelques actions de grande classe mais a eu un peu de déchets. Il va vraiement falloir que Lees-Melou travaille devant le but car à force, il va nous faire regretter certaines situations. 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Dijon FCO : 2 - 1 (1-1)
Arbitre : M.Delajod

Spectateurs : 16 256

Buts :
Nice : Dolberg (29e), Atal (47e)
Dijon : Tavares (22e)

Avertissements :
Nice : Atal (61e), Sarr (73e)
Dijon : Aguerd (44e), Amalfitano (86e), Lautoa (89e)

Les équipes :
Nice : Benitez - Burner, Pelmard, Nsoki, Coly (Sarr, 70e) - Lusamba, Cyprien (cap), Lees-Melou - Atal, Dolberg (Claude-Maurice, 79e), Ounas (Ganago, 66e)

Dijon : Gomis - Chafik (Alphonse, 79e), Ecuela Manga, Aguerd, Mendyl - Lautoa, Ndong - Mavidi, Pereira (Soumaré, 62e), Chouiar (Amalfitano, 77e) - Tavares (cap)

 

Les buts

 

47ème  But Atal Décalé à gauche par Pierre Lees-Melou, Youcef Atal fait mine de repiquer dans l'axe, ce qui floue Mickaël Alphonse. L'attaquant algérien en profite pour frapper fort au premier poteau du droit, une frappe tendue qui surprend également Alfred Gomis ! Quel but ! 2-1 pour Nice !


29ème But de Dolberg pour Nice ! Une percée dans l'axe de Wylan Cyprien lui permet d'adresser une passe tranchante à Adam Ounas. L'international algérien dévie le ballon en un temps, ce qui met toute la défense hors de position : Dolberg se retrouve seul face à Gomis, et adresse un fantastique piqué du gauche au-dessus du gardien dijonnais ! Superbe but pour les Niçois, qui égalisent !


22ème But de Tavares pour Dijon ! Lancé en profondeur, Julio Tavares repique dans l'axe en venant de la gauche. Sa frappe puissante et enroulée du droit met Benitez à terre ! 1 à 0 pour les Dijonnais, contre le cours du jeu !

 

 

 

Résumé

 

Il y a un peu plus d'un an, Dijon avait triomphé (4-0) à l'Allianz Riviera. Cette fois, le DFCO a certes de nouveau ouvert le score, inscrivant ainsi son premier but dans le jeu (le deuxième au total), encore grâce à Julio Tavares, d'une belle frappe enroulée du pied droit (22e). Mais les Niçois, costauds mentalement et plutôt inspirés techniquement, ont logiquement renversé le score.

 

Sur une magnifique remise d'Ounas (trouvé par Cyprien), l'attaquant danois Dolberg a inscrit son premier but avec les Aiglons d'un subtil ballon piqué du gauche (29e). Puis le virevoltant Youcef Atal a offert la victoire aux siens d'une somptueuse et puissante frappe du droit sous la barre (47e). Les hommes de Patrick Vieira prennent ainsi provisoirement la deuxième place, tandis que le DFCO reste scotché à la dernière place (un point). L'Equipe.

 

Réactions

 

Patrick Vieira : 

C'est une victoire intéressante. Mais le match a été compliqué car l'aspect défensif montre qu'il y a beaucoup de travail à faire. À certains moments du match, j'ai vu qu'on manquait d'expérience et de maturité. On avait l'objectif d'avoir la possession du ballon et poser des problèmes à notre adversaire. On l'a fait. Mais les tournants du match ont été les arrêts de Walter (Benitez) qui nous ont fait du bien, notamment celui en fin de première mi-temps. (Sur le but de Dolberg) C'est bien qu'il ait marqué. ce but va lui faire beaucoup de bien. (Sur Nsoki) Il a montré beaucoup de personnalité, techniquement très à l'aise, avec beaucoup de puissance.

(Sur le fait d'être deuxième) Il vaut mieux être en haut qu'en bas. Cela veut dire que les joueurs travaillent très bien. Aujourd'hui, on gère mieux les temps faibles. L'équipe est en train de gagner en confiance. Mais il y a encore énormément de travail devant nous. Et notamment comment améliorer le collectif. Parce qu'on a été égoïstes à certains moments du match. Ce qu'il faut, c'est répéter le plus souvent possible que le talent doit servir le collectif. On va le répéter jusqu'à la fin de la saison. (Sur le derby à Monaco, mardi) Ce n'est pas la question de les enfoncer ou pas. C'est une équipe en difficulté, pas à sa place. On va aller là-bas, pour tenter d'avoir la possession du ballon. 

 

Stéphane Jobard (entraîneur de Dijon) :

Sur le premier but, il y a un bel enchaînement niçois. On dit bravo dans ces conditions. En revanche, c'est une grosse faute sur le deuxième but. Cela me gêne. Je note également qu'on s'est créé beaucoup d'occasions. Mais on donne trop le bâton pour se faire battre. J'aurais aimé qu'on tienne le nul durant le match plus longtemps. Des failles se seraient alors ouvertes. Sur le dernier quart d'heure, on a joué avec trois centraux et deux joueurs de couloir pour attaquer plus. On l'a fait côté droit. Mais pas assez... La prestation reste correcte mais il y a une grosse frustration. Il faut marquer des points si on veut exister en Ligue 1. En se retournant, on a peu de points. J'ai l'impression de vivre une histoire sans fin. Il faut vite trouver ce match déclencheur et fédérateur, qui fera référence. (Sur Gomis, le gardien) Il a rempli sa mission. En début de match, il nous maintient à flot. Il marque des points [...]. Maintenant, on va mettre en place un protocole de récupération. Il faut vite se projeter sur Marseille et mettre en place des forces vives.

 

Wylan Cyprien :

Avec Dolberg, on a tout simplement un vrai attaquant. Depuis Mario (Balotelli), on n’en avait pas eu. Ça change tout. Au-delà de ça, il est un bon point de fixation, il amène les défenseurs avec lui. Il n’a pas besoin de 36 occasions pour marquer. Ça va être un joueur important pour nous. À nous les milieux de terrain, y compris moi, de le servir au maximum pour qu’il se fasse plaisir.

 

Revue de presse

Nice, jeune et joli

L'Equipe

Avec ses jeunes recrues arrivées tardivement pour renforcer un effectif qui n’est pas bien expérimenté, l’OGC Nice semble plutôt programmé pour le futur. Ses dirigeants n’ont d’ailleurs rien promis d’extravagant dans l’immédiat, mais le présent est déjà très intéressant. Le Gym partage ce matin la tête de la Ligue 1 avec le Paris-SG, qui pourra le distancer ce soir s’il ne perd pas à Lyon.

Ce ne serait pas un drame pour les Azuréens, qui n’entendent pas livrer un duel avec les Parisiens, car ils ont dû transpirer pour venir à bout de Dijonnais qui ne font pourtant pas peur à grand-monde. Très solides la saison dernière pour rentabiliser leurs maigres occasions, les Aiglons ont proposé hier un modèle inversé : affaiblis par les blessures de Dante et Hérelle qui forment la charnière titulaire, ils se sont exposés à de trop nombreuses frappes mais ont renversé le score grâce à leurs nouveaux talents offensifs. Perturbé cette semaine par le vol dans le vestiaire de sa montre d’une valeur de 70 000 €, Kasper Dolberg n’a pas voulu évoquer face aux micros cette affaire. Il n’a parlé que de jeu, et il avait des choses à dire car il a inscrit son premier but niçois d’un magnifique ballon piqué, après une déviation d’Ounas très bien sentie (1-1, 29e). « C’était une action à une touche, un ballon parfait, et j’ai pu le placer au-dessus du gardien, a apprécié le Danois. Je me sens bien physiquement même si je dois encore gagner les derniers pourcentages de forme, mais je suis sur la bonne voie. »

Benitez toujours là


Le constat vaut pour toute son équipe, dont la marge de progression est importante. Alors qu’il avait pris l’habitude de bricoler, l’entraîneur Patrick Vieira bénéficie maintenant d’une multitude de solutions et il a pu surprendre hier en titularisant l’excellent Lusamba aux dépens de Tameze, et en laissant sur le banc Claude-Maurice. Le Gym a bien changé de dimension, et le capitaine Wylan Cyprien le confirme : « Les recrues apportent beaucoup. Avec Kasper, on a un vrai attaquant et depuis Mario (Balotelli, parti en janvier dernier à Marseille), on n’en avait pas eu. Ça change tout, c’est un bon point de fixation. Il amène les défenseurs avec lui et n’a pas besoin de trente-six occasions. »

Atal en a vu une s’évaporer sous ses yeux quand il a été oublié par Ounas (42e’), mais il n’a eu besoin de personne pour marquer d’une frappe soudaine (2-1, 48e) qui prouve qu’il reste l’étincelle du Gym. Comme ses partenaires, il n’a pas tout réussi et Vieira lui a reproché quelques coups mal négociés, mais les parades de Benitez sont toujours là pour effacer les erreurs des copains. « Défensivement, on a beaucoup de travail à faire collectivement. On a parfois manqué de maturité, admettait Vieira, qui ne s’enflamme pas du tout. Il vaut mieux être en haut qu’en bas, ça veut dire que les joueurs travaillent très bien et sont récompensés de leurs efforts. » C’est une façon très agréable de grandir