Les aiglons ont réussi à marquer 3 buts dans des phases de jeu. Une première! On notera les deux actions magnifiques amenant les buts de Mezyane et Dolberg. La première mi-temps fut poussive pour ne pas dire soporifique. Même dominés, les aiglons ont montré un meilleur visage en seconde. On reste loin d'un Gym agréable à voir jouer.

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Angers SCO : 3 - 1 (1-1)
Arbitre : M.Gautier

Buts :
Nice : Lusamba (38e), Maolida (53e), Dolberg (91e)
Angers : Fulgini (2e)

Avertissements :
Nice : Dante (7e), Dolberg (74e)
Angers : Thioub (45e)

Les équipes :
Nice : Benitez - Atal, Sarr, Dante (c), Nsoki (Coly, 79e) - Lusamba, Cyprien, Lees-Melou - Ounas (Boudaoui, 63e), Dolberg, Maolida (Claude-Maurice, 86e).

Angers : Butelle - Pellenard, Thomas (c), Pavlovic, Bamba - Santamaria, Mangani, Bobichon (Capelle, 56e), Pereira Lage (Alioui, 56e), Fulgini - Thioub

 

Les buts

 

91ème But de Kasper Dolberg !! L'attaquant danois remporte son duel avec Santamaria et sert Lusamba sur sa droite qui lui remet dans la course entre Thomas et Pavlovic avant que l'ancien buteur de l'Ajax ne vienne tromper Butelle d'une frappe pied gauche dans sa lucarne droite. 3-1, Nice fait le break en fin de match !

 


53ème But de Myziane Maolida !! Superbe but collectif de la part des Aiglons avec une première bonne déviation de Dolberg pour trouver Lusamba sur la droite de la surface qui centre pour Lees-Melou, l'ancien dijonnais talonne ensuite pour Maolida, absolument seul au deuxième poteau qui vient tromper Benitez du plat du pied droit dans son petit filet gauche. 2-1, Nice prend l'avantage !

 


38ème But de Arnaud Lusamba !! Long ballon de Cyprien pour trouver Lees-Melou côté gauche, ce dernier trouvant Maolida dont le centre vers Lusamba se conclut en but de la poitrine pour l'OGC Nice, qui égalise avant la mi-temps. 1-1 entre les deux équipes !

 


21ème But de Angelo Fulgini !! Superbe de la part de l'ancien valenciennois qui reçoit le ballon de la part de Thomas en retrait sur la droite de la surface, élimine N'Soki d'un petit piqué et Sarr d'un crochet du droit avant de tromper Benitez d'une frappe croisée du pied droit à ras de terre. 1-0 pour Angers !

 

 

 Résumé

 

Nice recevait Angers à l’Allianz Riviera pour le compte de la 15e journée de Ligue 1. Angers, a été battu logiquement à Nice (3-1), samedi soir, mais reste sur le podium de Ligue 1, à quatre points de Marseille, qu’il recevra mardi en ouverture de la 16e journée.

 

Invaincu depuis quatre matches (deux victoires 1-0, deux nuls 0-0), Angers, qui menait 1-0, n'a donc pas su enchaîner sur le même rythme à l’Allianz Riviera. À force d’abnégation, le Gym de Patrick Vieira, en position instable depuis quelques rencontres sans résultat, a renversé une rencontre mal embarquée et compte désormais 20 points.

 

Disposé en 4-1-4-1, Angers s’est présenté avec l’intention d’attendre et contrer. Malgré quelques piques de Myziane Maolida dans le premier quart d’heure (5e et 11e), la domination niçoise s’est avérée stérile. Et dès la première opportunité, à la suite d’un corner, c’est le SCO qui a marqué contre le cours du jeu par Angelo Fulgini parfaitement servi à l’entrée de la surface par Romain Thomas (22e). L’ex-Valenciennois a enchaîné pichenette sur Maolida, dribbles sur Stanley Nsoki et Dante, avant d’être chirurgical devant Walter Benitez (0-1, 22e).

 

Du mal à exister collectivement


Le réalisme maximum ! À l’angevine ? Pas tout à fait puisque, par la suite, les hommes de Stéphane Moulin ont plutôt eu du mal à exister collectivement. Une fois avant et deux fois après la pause, Nice a su perforer l’une des meilleures défenses de L1.

 

D’abord, par Arnaud Lusamba, qui a repris un centre de Myziane Maolida consécutif à un bon débordement (1-1, 39e) et mis ainsi un terme à 422 minutes d’invincibilité de Butelle en L1. Puis par Myziane, qui, pour son premier but en L1 avec Nice, a conclu d’un plat du pied droit enroulé une magnifique action collective Dolberg-Lusamba-Lees-Melou (2-1, 53e).

 

Les entrées de Pierrick Capelle et Rachid Alioui, dont le but de l’égalisation a été refusé pour hors-jeu (70e) n’ont rien changé. Sur un contre en fin de rencontre, Kasper Dolberg a même donné encore plus d’ampleur à la victoire niçoise (3-1, 90e+1). Ouest France.

 

lusambaangers

 

Réactions

 

Patrick Vieira:

Le scénario était compliqué. Le premier but nous a donné plus de doutes. Malgré ce but et les difficultés psychologiques, on a continué à jouer. À la mi-temps, j'ai dit qu'il fallait continuer à donner plus de largeur et de profondeur, plus de rythme. La victoire est logique. On a vu du jeu, du mouvement et actions qui sont belles à voir. On a encore des manques aussi, notamment nos pertes de balles dans notre camp. On a beaucoup de chose à améliorer, des blessés, des suspendus, énormément de critiques à notre encontre. On essaie d'être juste dans le choix des joueurs. Pour désormais être réguliers, il faut croire à ce qu'on veut mettre en place, rester positifs tout en étant honnêtes vis-à-vis de ce qu'on fait. Tout ce qu'on peut faire, c'est donner le maximum sur le terrain. L'important, c'est de savoir où on veut aller et comment on veut y aller.

 

Stéphane Moulin (entraîneur d'Angers):

Après une première période très médiocre où l'on fait 1-1, on fait une meilleure deuxième et on perd 2-0. C'est le football, qui ne reflète pas toujours ce qui se passe sur le terrain. Le score est sévère. Je ne conteste pas la victoire des Niçois. Mais on était plus proche du 2-2 que du 3-1. Je regrette les erreurs après avoir marqué. Elles étaient inhabituelles. J'ai le regret d'avoir mené, d'avoir cru que c'était possible et de repartir sans rien. On a vu que cette défense-là, où il manquait trois titulaires, était bancale. C'était la même à Amiens en Coupe de la Ligue est on avait déjà perdu 3-2. Il y avait cinq titulaires en moins ce soir. Cela modifie considérablement l'équipe, même si j'aime pas parler des absents. Alioui, par exemple, n'a pas démarré car c'est notre dernier attaquant opérationnel et il faut préserver la santé des joueurs. On reste sur le podium. On n'y est pour rien. Cette défaite ne remet rien en cause. On joue l'OM en étant 3e et eux 2es, ce n'est jamais arrivé. Mais ce soir, on n'y pense pas. Car la frustration du scénario rend la pilule dure à avaler.

 

 

Revue de presse

 

Nice Azur enfin

 L’Équipe

Les Aiglons n’avaient remporté qu’un match en deux mois. À défaut d’être dominateurs, ils ont été tranchants. Les choix de Patrick Vieira ont payé.

NICE – Nice a donc un public capable de pousser une bronca après une victoire de ses joueurs (contre Reims, 2-0 le 3 novembre), mais qui sait résister à la tentation de siffler son équipe quand elle est menée à domicile par une formation d’Angers privée de cinq titulaires.

Quand le SCO a ouvert le score par Fulgini à la 22e minute, les ingrédients d’une nouvelle fronde semblaient pourtant réunis : les Azuréens avaient confirmé leur fébrilité du moment dès leurs premiers mouvements et ils venaient de lâcher en laissant l’Angevin passer un, puis deux, puis trois défenseurs. Mais l’Allianz Riviera a continué d’encourager. Et elle a eu raison. Le Gym n’avait remporté qu’un match en deux mois. Hier, il a terminé la soirée en marquant trois buts – une première cette saison – et avec un succès qui apaisera forcément un environnement qui commençait à devenir pesant.

Même si le club propriété d’Ineos n’est pas encore programmé pour être une machine à se qualifier chaque saison pour une Coupe d’Europe, il ne l’est pas non plus pour n’être qu’une équipe de la seconde moitié de tableau. Il pouvait difficilement se permettre de prolonger davantage sa période de doute. Une réaction de son groupe était attendue pour ne pas voir la position de son entraîneur, Patrick Vieira, franchement fragilisée.

À défaut d’obtenir un soutien total au club, et en particulier dans son vestiaire, le technicien sort forcément renforcé d’une soirée comme celle d’hier. Parce qu’elle s’est achevée par une victoire. Et parce que cette victoire porte sa marque.

Au moins deux superbes buts sur trois


Vieira n’a pas toujours été heureux dans ses choix depuis le début de saison mais, hier, ses deux meilleurs joueurs ont été ses deux paris. On pense à Maolida et Lusamba. Il y a quelques semaines, le premier forçait ses dribbles et n’arrivait plus à grand-chose. Face à Angers, il a presque tout réussi et a terminé la rencontre avec un but et une passe décisive. Vieira a aussi titularisé Lusamba. Ce dernier a été impliqué sur les trois buts et a confirmé qu’il avait l’étoffe pour être le complément régulier de Lees-Melou et Cyprien dans le milieu à trois du Gym. « Si c’est ma victoire ? Non, c’est celle des joueurs, de l’équipe, a écarté Vieira. Les choix ont été faciles à faire… »

L’impression que les Aiglons vont mieux découle également du scénario. C’est après avoir mené qu’ils l’ont emporté. C’est aussi en marquant trois buts dans le jeu, dont au moins deux sont superbes. On peut choisir entre le premier, issu d’une transversale de Cyprien et conclu par Lusamba (1-1, 39e), et le troisième, que Dolberg inscrit en contre au bout d’un raid que peu d’attaquants de Ligue 1 auraient mené à son terme (90e).

Pour le deuxième but, il n’y a en revanche pas de doute : c’est un bijou qui méritera de tourner dans les résumés du week-end, puisque Dolberg et Lees-Melou y vont tous les deux d’une madjer pour accompagner la remontée de balle jusque dans les pieds de Maolida qui n’a (presque) plus qu’à mettre le ballon au fond des filets angevins (53e).

Un autre point positif, c’est que Nice a encore des armes à aiguiser : Ounas peut apporter beaucoup plus, Dolberg n’est pas assez trouvé par ses partenaires et Claude-Maurice finira bien par monter en puissance. Mais Vieira a toujours des problèmes à régler. L’animation reste souvent apathique. Et il y a la défense, toujours laborieuse. Sarr a bien le moral dans les chaussettes et Nsoki n’a pas mis fin au débat concernant le poste de latéral gauche. Tout ne peut pas non plus être réglé en une soirée.

Vieira et l’hypothèse Arsenal


Alors que son nom est parfois associé dans les médias à Arsenal depuis le limogeage d'Unai Emery, vendredi, Patrick Vieira a précisé hier soir qu'il n'avait « jamais dit » vouloir « quitter Nice ». Mais il n'a pas totalement fermé la porte à un retour chez les Gunners non plus, lui qui portait le brassard de capitaine lors de la dernière période faste du club, au milieu des années 2000. « Il y a des choses que je ne contrôle pas, a répondu Vieira, sous contrat avec le Gym jusqu'en 2021. Peut-être qu'un jour, je me ferai virer. Mais comme je ne contrôle pas ce qui se dit, je préfère me concentrer sur mon équipe et sur le jeu. »