Les aiglons ont terminé leur championnat, ce soir. La victoire était impérative. Pourtant le première mi-temps fut prometteuse. De l'envie, des idées, des occasions... puis ce fut la seconde et le Gym s'est de nouveau arrêté de jouer ce qui a permis aux rennais de prendre l'ascendant. Ce qui devait arriver, arriva... et les regrets sont niçois.

Fiche technique

OGC Nice - Stade Rennais : 1 - 1 (0-0)
Arbitre : M. Ben El Hadj

Buts :
Nice : Dolberg (47e)
Rennes : Tait (80e)

Avertissement :
Rennes : Léa-Siliki (66e)

Les équipes :

Nice : Benitez - Sarr (Nsoki, 74e), Dante (cap), Danilo, Hérelle - Cyprien, Lees-Melou, Claude-Maurice - Ounas, Maolida (Ganago, 74e), Dolberg.

Rennes : Mendy - Boey,Gnagnon, Morel, Maouassa (Nyamsi, 27e, Gelin, 48e) - Raphinha, Camavinga, Léa Siliki, Tait - Hunou (Gboho, 76e), Niang

 

 

Les buts

 

80ème But pour Rennes. Sacha Boey centre de la droite vers la gauche, après un cafouillage ça retombe dans les pieds de Flavien Tait qui trompe Benitez à bout portant ! 1-1

 

47ème But pour Nice . Pierre Lees-Melou déborde côté droit et trouve Dolberg seul dans la surface, qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets ! 1-0

 


 

Résumé

 

Volontaire, le Gym s'est montré rapidement dominateur. Dans un 4-3-3 modulable avec Danilo qui s'est souvent intercalé au milieu, les hommes de Patrick Vieira se sont créés beaucoup de belles opportunités. Notamment par Alexis Claude-Maurice (16e et 19e) et Kasper Dolberg (33e).

Mais à chaque fois, les Aiglons ont manqué de réalisme et de promptide. Comme les Rennais d'ailleurs, avec un très bon Raphinha (11e et 45e) et un dangereux Niang (26e et 32e).Alors que la première période a été équilibrée et ouverte, le Gym a rapidement marqué après la pause. Gerzino entré en jeu en première période à la place de Chris Maouassa (27e), victime d'un claquage, a été lancé par une passe en profondeur d'Herelle. En débordement, l'ex-Dijonnais a alors servi parfaitement Kasper Dolberg. Le Danois n'a pas manqué l'offrande pour inscrire son 6e but en L1 avec Nice (1-0, 47e).

Dès lors, Rennes a pris le match en main. Mbaye Niang a vu sa tentative repoussée par la barre transversale (64e). Jérémy Rorel a, lui, obligé Walter Benitez à un bel arrêt (69e).

Peu inspirés en contre, les Aiglons, trop défensifs, n'ont pas tenu. Une perte de balle d'Alexis Claude-Maurice au milieu du terrain s'est transformée en contre pour les Bretons. Contre au terme duquel, Flavien Tait a battu Benitez d'une belle volée du gauche dans la surface (1-1, 81e). Forts de cette égalisation tardives, les Rennais pouvaient souffler. Car la première période avait été d'un bon niveau mais énergivore.

Au final, ce nul n'arrange ni Rennes, qui va se déplacer à Angers en Coupe avant de recevoir Nantes le week-end prochain, ni Nice qui stagne avec 29 points, avant de recevoir Lyon deux fois (en Coupe, puis en L1). Ouest France

 

 

Réactions

Patrick Vieira:

 

« Votre homologue Julien Stéphan a évoqué des regrets après ce match nul, est-ce votre cas aussi ?


Oui beaucoup de regrets par rapport à cette première période où on a été vraiment dangereux. On a eu un peu de maladresse dans la surface adverse, et malheureusement, on n'a pas pu ouvrir le score plus tôt. Du regret aussi parce qu'on aurait pu mettre ce deuxième but qui nous aurait enlevé de la pression. Contre une telle équipe, tant qu'on ne met pas ce deuxième but, tout est négociable.


La première période de qualité doit vous ravir...


C'était à l'image de ce qu'on a fait ces derniers temps. Je suis très satisfait du visage de l'équipe. Les joueurs ont été concentrés, appliqués, mais je reste frustré parce qu'il y avait la place de prendre trois points et de faire une belle opération au classement. L'état d'esprit était là.. Mais à partir du moment où on a marqué les premiers, on s'est mis en danger. Rennes a retrouvé plus de sérénité, ils nous ont empêchés de ressortir de derrière proprement. C'est paradoxal, mais marquer ce but nous a fait mal psychologiquement. À ce moment-là, on pense peut-être à défendre un peu trop, c'est aussi ma responsabilité, j'aurais peut-être pu changer quelque chose.



Qu'avez-vous pensé de la prestation de Danilo, dans ce nouveau schéma qui l'a fait passer de la défense au milieu, selon les phases de jeu ?


Je l'ai trouvé concentré, discipliné, très intelligent, à l'image de l'homme. C'est quelqu'un de fiable. Je peux le faire jouer arrière droit, gardien de but, il aura toujours la même implication. C'est un garçon remarquable, capable de défendre, de se projeter vers l'avant, de jouer entre les lignes. Il a besoin de confiance, et j'espère que ces dernières prestations vont la lui donner. *C'est la première fois qu'on joue comme ça, on a eu le temps de travailler. Je n'ai pas été surpris par la performance de l'équipe par rapport à ce qu'elle montre ces dernières semaines. Le groupe est en train de progresser. 

 

 

Julien Stephan :

On a fait une très bonne deuxième mi-temps. On a pris l'ascendant sur Nice après la pause. Cela a été un match spectaculaire, ouvert, avec deux équipes qui cherchaient à marquer. Il y a des regrets de prendre le but sur cette action. S'il n'y a pas la blessure de Gerzino (Nyamsi), il n'y a pas cette possibilité de centre. Surtout que c'est la seule possibilité de Nice en deuxième mi-temps... Le jeu au large était priorisé. Raphinha a été déstabilisant. Il a souvent pris le dessus sur Malang Sarr. Tait est sur la pente ascendante depuis plusieurs semaines. Il a marqué ce soir. Il a été opportuniste. Même s'il y a quelques regrets sur la deuxième mi-temps, le nul est toutefois assez logique. Car il faut regarder le match dans sa globalité. Maouassa a été pris de vomissements dans l'après-midi et a dû sortir, Morel a été malade puis a eu une alerte musculaire, Gerzino se blesse et en a pour plusieurs semaines... Ce nul permet de laisser un concurrent direct à 8 points. C'est un petit matelas, même si on aurait pu les mettre à 11 points avec une victoire. Il montre aussi qu'on est capable d'être solide. Nice n'a rien en deuxième mi-temps. On a fait un match consistant qui nous permet d'avancer.

 

Dante :

C’était un beau match à voir. Les deux équipes cherchaient la victoire jusqu’au bout. Mais c’est quand même dommage de ne pas avoir pu gagner ce match. On a mené au score, on s’est créé des occasions, on a vu une équipe qui s’est trouvée. Je pense qu’on a eu une grosse amélioration par rapport aux derniers matchs et c’est dommage de ne pas avoir pu concrétiser avec une victoire mais il va falloir continuer à travailler pour les prochaines échéances car on va avoir une grosse série de matches et il va falloir qu’on soit tous en forme. C+

 

 

Revue de presse

Rennes garde le rythme

L’Équipe

Même menée face à un Nice très en forme, l’équipe bretonne a réussi à remporter un point. Elle n’est pas prête à lâcher sa troisième place.

NICE – Les absents n’ont pas toujours tort à Nice, mais hier oui. On a vu trop de matches médiocres à l’Allianz Riviera cette saison, trop vu un Gym étaler les défauts de sa jeunesse plutôt que les promesses de son talent, pour ne pas redemander des soirées comme celle d’hier. Le stade n’était même pas rempli à moitié avec ses 15 000 spectateurs, mais c’est sûrement la seule fausse note dans le spectacle proposé. Il y avait du rythme, des individualités superbes, des choix tactiques audacieux, des raids – comme celui d’Ounas à la 2e minute – des arrêts qu’envieraient tous les gardiens du monde, et des tirs, surtout, et beaucoup, 21 en première période, un record pour un match de Ligue 1 cette saison et 44 à la fin du match.

La rencontre s’est achevée sur un score nul, sûrement parce qu’aucune équipe ne méritait de perdre. En forçant le trait, chacune aura eu sa mi-temps – Nice la première, Rennes la seconde –, mais dans le détail, les deux auraient pu mener à la pause, et si les Bretons ont concrétisé leur domination de la seconde période par l’égalisation de Tait à la 81e, Nice avait aussi eu l’occasion de doubler la mise lorsque Dolberg a vu son tir contré par Gélin (71e).

Troisième avec désormais cinq points d’avance sur Nantes (4e), Rennes se bat pour empêcher ses poursuivants de revenir, tandis que Nice doit lutter pour refaire un retard peu en accord avec les ambitions d’Ineos, son propriétaire. Rapidement, et même si les Azuréens n’occupent toujours ce matin que la 10e place du classement, on a vu deux équipes se battant pour l’Europe. La première période a filé comme Raphinha devant Sarr. On a à peine eu le temps de savourer la claquette de Mendy sur une tête à bout portant de Dante sur corner (24e) ainsi que l’extension de Benitez sur une tentative de Niang (26e).

Ounas et Raphinha les plus en vue


Le danger est venu de partout, en particulier d’Ounas et de Raphinha. Les deux joueurs sont en train de monter en puissance pour le bonheur de leurs entraîneurs. Mais l’ouverture du score n’est venue d’aucun des deux. C’est Lees-Melou, vraiment indispensable, qui a servi Dolberg esseulé (1-0, 47e). La principale erreur bretonne sur ce but relève surtout de la malchance : Nyamsi se blesse sur l’action qui précède en pensant pouvoir continuer ; au duel avec Lees-Melou juste après, il s’écroule comme foudroyé, laissant ainsi le Niçois libre de centrer…

Le mérite de l’équipe de Julien Stéphan a justement été de combattre cette malchance et de repartir quand même avec un point. On pense aux deux changements que l’entraîneur a dû effectuer sans les avoir programmés : Maouassa dès la 27e minute parce qu’il était malade – et donc en grande souffrance sur son côté gauche – et Nyamsi, donc, à la 50e. Mais ces aléas n’ont pas semblé troubler une formation sûre d’elle et notamment de ses atouts dans le jeu rapide. Niang a touché la barre à la 64e, Morel est tombé sur un Benitez toujours aussi fiable (69e), mais Tait était bien à l’affût sur un ballon qui traînait après une tête de Niang contrée par Danilo (81e, 1-1).

Avec ce nul, les Niçois ne sont pas récompensés d’une première période comme ils auraient aimé en faire plus souvent. Patrick Vieira aura innové en proposant trois schémas différents : un 4-3-3 alternant avec un 3-2-4-1 sur les phases offensives ; ou un 4-4-2 hermétique quand les Rennais avaient le ballon, avec Claude-Maurice remontant au niveau de Dolberg.

La seconde période a vu les Azuréens perdre deux points face à ce qu’ils espèrent toujours être un concurrent direct, mais on ne les imagine pas être rentrés chez eux frustrés. Déjà parce que Rennes a eu le ballon du 2-1 (sur une reprise ratée de Raphinha à la 83e). Ensuite, parce que le Gym a montré (enfin) qu’il pouvait s’élever au classement. Avec deux matches à l’Allianz Riviera face à Lyon la semaine prochaine (en Coupe de France jeudi et en Championnat dimanche), le public niçois espère vite avoir l’occasion de se le faire confirmer.

 

 

 

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