Dolberg a enfin eu des ballons, a enfin réussi à être dans le tempo et ca change tout. Malgré un arbitrage sens unique et la bétise d'Ounas, le Gym a fait preuve de volonté, a eu de belles phases de jeu qui montrent un progrès qui doit se confirmer dans la régularité.

Fiche technique

 

OGC Nice 2-1 Olympique Lyonnais (mi-temps 1-1)

23 553 spectateurs

Arbitre : Benoit Bastien

 

Buts :

Nice : Dolberg (33e, 63e)
Lyon : Too Ekambi (45e)

 

Avertissements :

Nice : Ounas (38e), Claude-Maurice (45e+3)
Lyon : Marcelo (45e+3), Rafael (52e)

 

Expulsions :
Nice ; Ounas (45è+3)
Lyon : Marçal (22e)

 

Les équipes : 

OGC Nice : Benitez- Herelle (Wagué 75e), Danilo, Dante, N’Soki- Thuram (Sarr 69e)- Boudaoui, Lees Melou, Claude Maurice, Ounas- Dolberg (Ganago 86e).

Olympique Lyonnais : Tatarusanu- Rafael (Tete 59e), Marcelo, Denayer, Marçal- Caqueret (Tousart 39e), Thiago Mendes, Aouar- Toko Ekambi, Dembelé, Cornet.

 

 

Les buts

 

62ème But de Kasper Dolberg ! Trop libre côté droit, Boudaoui centre fort à l'entrée des six mètres, où Dolberg passe devant Marcelo pour s'offrir le doublé et remettre Nice devant !

 

44ème But de Karl Brillant Toko Ekambi ! Lyon revient dans la partie après une sublime action d'Aouar ! Lancé côté gauche, le milieu lyonnais s'infiltre entre Boudaoui et Hérelle, dépose Danilo et trouve devant le but Toko Ekambi, qui n'a plus qu'à finir le travail !

 

33ème But de Kasper Dolberg ! Nice ouvre le score sur sa première occasion ! La frappe de Lees-Melou est détournée par Denayer, ce qui surprend Tatarusanu. Le portier roumain relâche le ballon et Dolberg a bien suivi pour débloquer la situation !

 

 

 

Résumé

 

Un doublé d’un très bon Kasper Dolberg a offert à Nice, dimanche lors de la 22e journée de L1, une revanche sur Lyon (2-1), qui s’était imposé sur la Côte d'Azur jeudi dernier en Coupe de France.

 

Après 10 points pris sur leurs quatre derniers matches de L1, après une qualification en finale de Coupe de la Ligue, puis une autre en quart de finale de Coupe de France, l’OL est donc tombé. Cette défaite place désormais l’équipe du président Jean-Michel Aulas, 32 points, à 8 unités de Rennes et de la 3e place du classement, objectif annoncé. C’est un vrai coup d’arrêt comptable. Ça l’est aussi dans le jeu. À l’Allianz Riviera, les Lyonnais ont montré moins de maîtrise que lors de leurs précédentes sorties en 2020.

 

Nice, qui possède désormais le même nombre de points que son adversaire, peut, pour sa part, encore croire à l’Europe en fin de saison. Soudée, l’équipe azuréenne a montré de belles vertus collectives et a pu s’appuyer sur un très bon Kasper Dolberg, double buteur et attaquant complet.

 

Pourtant, Lyon a maîtrisé le début de rencontre. Avec six joueurs frais par rapport à la rencontre de Coupe de France, déjà entre les deux mêmes équipes, jeudi dernier, l’équipe de Rudi Garcia s’est rapidement créé des opportunités. Les tentatives de Maxence Caqueret (8e) et de Karl Toko Ekambi (22e) ont été stoppées par le toujours très vigilant Walter Benitez. Secoués, les Niçois sont pourtant restés concentrés. Progressivement, ils sont revenus dans leur match, et ont tenté de jouer sur les points faibles lyonnais, dans le dos de leurs défenseurs latéraux. C’est ainsi que Marçal s’est fait prendre de vitesse par Hicham Boudaoui. Sa faute aurait pu engendrer un penalty. Cela n’a pas été le cas. Mais le Brésilien a été prié de rejoindre directement les vestiaires (22e).

 

À 10 contre 11, Lyon a subi. Cornet est passé latéral gauche. Le milieu de terrain niçois a commencé à presser plus haut. Après une récupération collective dans les pieds de Caqueret, Pierre Lees-Melou a vu sa frappe déviée, puis détournée par Ciprian Tararusanu, avant d’être reprise victorieusement par Dolberg (1-0, 33e). Il a alors fallu un bon dernier rempart lyonnais pour maintenir les Rhodaniens dans le match. Car Adam Ounas (38e), Dolberg (42e) et Alexis Claude-Maurice (44e) n’ont jamais trouvé l’ouverture. Pis : pour Nice, les deux dernières minutes de la mi-temps allaient être terribles. D’abord Houssem Aouar a magnifiquement offert l’égalisation à Toko Ekambi après avoir slalomé dans la défense Rouge et Noir (1-1, 45e). Puis, à la suite d’un geste déplacé du défenseur lyonnais Marcelo sur Claude-Maurice, la tension est montée. Au terme de l’échauffourée, Ounas a été exclu et laissait les deux équipes à égalité au score comme en nombre pour la deuxième période (45e+2).


À la pause, Patrick Vieira a su remobiliser ses troupes. D’entrée, Dolberg, à la technique très juste, a été dangereux (46e). Il a aussi été décisif, reprenant parfaitement un bon centre de Boudaoui (2-1, 63e), pour son 8e but en L1. Nice a ensuite été vaillant. Si Claude Maurice a vu sa tentative frapper le poteau (84e), cela n’a pas desservi la belle prestation des Aiglons.

 

Réactions 

 

Patrick Vieira :

Le match est à l'image de ce qu'on fait depuis décembre, avec la réussite en plus, et le public derrière. On est sur la continuité. Pour moi, le groupe confirme. Il y a de la solidarité, de l'agressivité et beaucoup d'envie. Le public a senti que les joueurs donnaient tout. Les joueurs ont été impressionnants dans la débauche d'énergie. À la mi-temps, on était un peu abattus. On a montré beaucoup de caractère. Je suis content de ce match, qui fait du bien au groupe, qui est important pour les joueurs. Kasper Dolberg est un joueur de niveau international. On le voit dans ses déplacements et contrôles orientés. Il passe toujours devant les défenseurs. Il est aussi très généreux sur le terrain, même en situation défensive. Il sera de mieux en mieux.

 

Rudi Garcia :

C'était un match bizarre. On a le match en main jusqu'à l'exclusion. Puis, on a pris un but gag, la frappe  n'était pas cadrée. Puis on est revenu sur un très bon travail d'Aouar. La suite a été une déception. J'attendais mieux de la seconde mi-temps. À dix contre dix, j'attendais beaucoup. On n'a pas cadré et on a eu des situations où on n'a pas été lucide dans la finition. En seconde mi-temps, ils en voulaient plus que nous, le ballon n'a pas bien circulé. L'équipe était en mode gestion. On ne peut pas se permettre d'être en mode gestion, mais en mode détermination. Ensuite, le but arrive sur une bonne action de Nice. À 10 contre 10, il faut profiter des espaces. On a été trop lents dans la manoeuvre. On avait l'occasion de passer quatrièmes, on ne l'a pas saisi. On perd des points sur le podium. Maintenant il faut réagir dès mercredi contre Amiens. C'était un match particulier. On va dire ça comme ça... 

 

Revue de presse

Les recrues à l'attaque

L'Equipe

Souvent critiqués depuis leur arrivée l’été dernier, Dolberg et Claude-Maurice se sont épanouis hier, tandis que Boudaoui confirme.

NICE – Un doublé vaut bien quelques extravagances, et Kasper Dolberg (22 ans, 8 buts en Championnat) s’est ainsi retrouvé au bas de la tribune des ultras niçois qui chantaient son nom, après un match enthousiasmant. Ce n’est pas l’habitat naturel du discret attaquant, qui a jugé les supporters « un peu fous », mais cette joyeuse célébration reflète une adaptation qui suit son cours. « Je suis très content pour lui, il est de mieux en mieux, même dans la vie collective, apprécie le milieu Pierre Lees-Melou. Kasper s’exprime de plus en plus dans le vestiaire, il rigole, alors qu’il était plus timide au début. Il prend vraiment ses marques et ça se voit aussi sur le terrain. »

Tout va mieux quand le soutien débarque, et le Danois a enfin pu s’appuyer sur des passes qui récompensaient ses appels toujours bien sentis. Après un décalage d’Alexis Claude-Maurice, le centre de Hicham Boudaoui était un modèle de spontanéité dont il a joliment profité en se jetant pour devancer Marcelo (2-1, 63e). Trois recrues estivales associées pour un but, c’est une grande nouveauté pour le Gym qui apprend la patience avec ses jeunes espoirs. « On sent des joueurs qui sont beaucoup mieux physiquement. Ils retrouvent leur niveau, et leur talent se fait voir, estime l’entraîneur Patrick Vieira, particulièrement bluffé par Boudaoui. Il a été exceptionnel. Hicham ne calcule pas, donne tout, et il a été très impressionnant au niveau de la récupération, des courses à haute intensité, du replacement défensif. Il devient important pour nous et je suis agréablement surpris pas son intelligence tactique. »

L’intérêt de la deuxième partie de saison relancé


Arrivé l’été dernier du Paradou, l’académie algérienne dont sort aussi Youcef Atal qui l’a accueilli à Nice, Boudaoui (20 ans) ne suscitait pas autant d’attentes que Claude-Maurice (21 ans), d’abord blessé puis transparent lors de la phase aller. Les statistiques de l’ancien Lorientais ne comptent encore qu’une passe décisive ce matin, mais son dimanche a été plus lumineux que le suggèrent les chiffres. Utilisé comme relayeur alors qu’il a été souvent aligné plus haut depuis six mois, il a pris

confiance pour se projeter de plus en plus facilement au fil des minutes. « J’ai aimé son travail, sa mobilité, sa première touche vers l’avant, et il décale très bien le ballon pour Boudaoui sur notre second but. Il lui manque de marquer son premier but qui va le libérer. Il approche, il arrive à toucher le poteau (84e), sourit Vieira, qui se réjouit par ailleurs de voir Dolberg mieux entouré. Kasper est un joueur de niveau international, on le voit dans ses contrôles orientés, ses déplacements, il arrive toujours à passer devant le défenseur. Et il est très généreux. »

Le buteur s’est en effet démené pour défendre quand la pression lyonnaise s’est accentuée dans les dernières minutes, et deux adjectifs lui ont suffi pour résumer ses sentiments. « Fatigué et heureux… L’état d’esprit de l’équipe était très bon. Si on parvient à disputer chaque rencontre de cette façon, on sera difficiles à battre, savourait Dolberg, qui a toutefois cru que l’après-midi serait moins éprouvant. On avait tout sous contrôle, en supériorité numérique avec un but d’avance. Pour être honnête, je pensais que la seule question était de savoir par quel écart on allait gagner. »

L’expulsion d’Adam Ounas (voir par ailleurs) a compliqué la mission des Niçois mais elle donne du relief à une victoire qui les hisse à deux points de la quatrième place lilloise, à égalité avec Lyon. Alors qu’ils craignaient une fin de saison sans enjeu après leur élimination de la Coupe de France par l’OL (1-2, jeudi), ils peuvent rêver d’Europe car elle paraît moins loin quand les recrues cessent de décevoir.

Embrouille et sourires

L’Équipe

Marcelo ne se dispute plus avec ses propres supporters, mais le défenseur lyonnais sait toujours déclencher de grands moments d’agitation sur le terrain. Déjà pénalisé par l’expulsion de Marçal (22e), l’OL venait de revenir au score (45e) quand le Brésilien a décidé de remettre aussi le nombre de joueurs à égalité. Après avoir mis au sol Alexis Claude-Maurice, il l’a très brusquement soulevé et cela n’a pas du tout plu aux Niçois. Une échauffourée s’est déclenchée et Adam Ounas, déjà averti, y a volontiers participé en chargeant Marcelo par-derrière sous les yeux de l’arbitre. Le milieu offensif a été expulsé et Marcelo a seulement reçu un carton jaune, comme Claude-Maurice (45e+6, notre photo). « Je l’ai aidé à se redresser, souriait le Lyonnais. L’arbitre m’a donné un jaune, c’est bon... J’ai vu qu’Ounas m’avait tapé, c’est comme ça. On était à 10 contre 10. » Pour Dante, c’est une victoire de l’expérience sur la jeunesse. « Marcelo est malin. C’est ça le foot : tu joues avec tes armes. Il est très costaud, et Claude-Maurice ne pèse que 50 kilos, donc ça paraît un peu spectaculaire, plaisantait le capitaine du Gym. Il voyait son équipe en difficulté, il a voulu mettre le feu au match et a réussi. Après, c’est à nous de rester plus calmes. » Alors qu’il travaille justement pour gommer ce genre de réaction, Ounas n’a pas réussi ce test hier. « Il apprendra de son geste, c’est une expérience qu’il a besoin de vivre pour franchir un palier », estime l’entraîneur niçois Patrick Vieira, qui excusera plus facilement Ounas grâce à la victoire

 

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