L'OGC Nice a axé son début de mercato sur le poste de défenseur central. Car après Rodson Bambu, c'est Flavius Daniliuc, 19 ans, qui débarque sur la Côte d'Azur. Ce nom ne vous dit rien ? FF vous présente son parcours. 

 

Admira, Rapid de Vienne (où il a été très vite surclassé), Real Madrid, Bayern Munich, Nice : voici le parcours de la très jeune carrière de Flavius Daniliuc, qui vient de poser officiellement ses valises du côté des Alpes-Maritimes. Si le club entraîné par Patrick Vieira n'a pas dévoilé la durée du contrat de l'Autrichien avec le Gym, FF vous parlait d'un bail de cinq ans la semaine dernière. Pour un joueur qui arrive libre en provenance du tout récent champion d'Allemagne, le Bayern Munich.

 

De l'Allianz Arena à l'Allianz Riviera. A 19 ans, Daniliuc n'a pas souhaité signer son premier contrat professionnel avec le club bavarois. Contrat pourtant proposé par le Bayern. De là à estimer que la très grosse concurrence en défense dans le sud de l'Allemagne a pu le convaincre d'aller voir ailleurs ? Il faut dire que le Bayern est très équipé en défense centrale : de Niklas Süle à Jérôme Boateng en passant par Lucas Hernandez, David Alaba, Benjamin Pavard, et même maintenant Tanguy Kouassi, qui aurait choisi le même scénario que Daniliuc, à savoir ne pas signer son premier contrat avec le PSG pour rallier la Bavière. Daniliuc était pourtant un taulier chez les équipes de jeunes de Munich. Il était par exemple le capitaine de l'équipe U19 coachée par l'ancien défenseur argentin Martin Demichelis. Cette saison, Daniliuc alternait entre les U19 et l'équipe réserve en troisième division. Mais il prenait bien plus souvent place sur le banc. En 2019-20, il avait également activement participé à la campagne de Youth League des jeunes du Bayern, éliminés en huitièmes de finale par le Dinamo Zagreb à la séance de tirs au but. Avec une sale journée pour Daniliuc, mystifié d'un petit pont sur le premier but croate et qui ratait sa tentative lors de la séance fatidique.

 

David Alaba, la rencontre qui change tout

 

Arrivé au Bayern en janvier 2015, Flavius Daniliuc avait vu sa jeunesse changée par la rencontre de David Alaba, devenu son mentor, à Vienne en 2013. La star bavaroise l'avait alors pris sous son aile et avait joué un rôle dans sa venue en Bavière. Le père de Daniliuc estimait d'ailleurs être «éternellement reconnaissant» envers Alaba. «Je suis très fier, disait le même Alaba à Bild, juste après le premier entraînement de son poulain avec les pros, sous Carlo Ancelotti, le 22 août 2017 alors qu'il n'a pas encore 17 ans. Je suis heureux pour lui et sa famille.»

 


Une idole nommée Cristiano Ronaldo.

 

Car auparavant, c'est bien au Real Madrid que Danilius avait commencé à grandir dans le football. Il avait en effet quitté l'Autriche pour la Maison Blanche alors qu'il n'avait pas encore 10 ans. Nous sommes en 2011. Pas de quoi poser de problème au Real selon la règlementation... si le club merengue trouve un emploi à ses parents sur place. Détail dont elle a fait fi, laissant l'Autrichien évoluer en Espagne sans ses parents, restés à Vienne. Ce qui explique une acclimatation difficile, mais surtout les problèmes arrivés ensuite au club. Epinglé pour plusieurs transferts illicites de ce genre, le Real - tout comme l'Atlético Madrid - était sanctionné en 2016 par la FIFA d'une interdiction de recrutement pour deux ans. Sanction finalement annulée en appel.

 

Flavius Daniliuc

 

Qu'importe, en arrivant au Real Madrid, Daniliuc choisit le numéro 7 en hommage à son idole, Cristiano Ronaldo, qui avait rejoint la capitale espagnole un an et demi auparavant, et dont il dévorait les vidéos. Car à cette époque, Flavius Daniliuc est loin d'être un défenseur comme il le sera à l'OGC Nice. Non, l'Autrichien s'éclate davantage en position offensive, et notamment sur la droite (voir vidéo ci-dessous), voire juste derrière l'attaquant. C'est en Allemagne qu'il descendra petit à petit sur le pré. Mais l'aventure espagnole laissera un goût amer à Daniliuc. Plusieurs médias avaient en effet révélé que le joueur subissait certaines pressions et intimidations de la part de pensionnaires du centre de formation...

 

Né à Vienne, Flavius Daniliuc, dernier d'une famille de six enfants (deux de ses frères évoluent en D2 et D3 autrichienne), joue avec les sélections de jeunes autrichiens, mais il aurait également pu opter pour un pays un peu plus à l'Est : ses parents sont en effet originaires de Roumanie, qu'ils ont fui à la fin des années 80 en plein régime communiste de Nicolae Ceausescu. Le père de Daniliuc racontait à des médias locaux avoir traversé le Danube à la nage pour fuir son pays. Des origines roumaines que Flavius Daniliuc n'a jamais oublié. C'est ainsi qu'il déclarait en 2011 être fan d'Adrian Mutu et du Steaua Bucarest.

 

En octobre 2018, Flavius Daniliuc apparaissait dans la toujours très regardée sélection du Guardian. Le journal anglais incluait l'Autrichien dans ses 60 meilleurs jeunes de la génération 2001 au même titre que Rodrygo, le joueur du Real, ou alors Khephren Thuram, son futur coéquipier à Nice. Désormais, sa volonté va être de lancer sa carrière professionnelle et tenter de confirmer toutes les louanges dont il est l'objet.

 

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