Les aiglons ont mieux maitrisé la rencontre notamment defensivement. En attaque, il y a eu plus de verticalité sans amener beaucoup plus d'occasions. Deux erreurs defensives strasbourgeoises ont permis à Dolberg d'inscrire un doublé. A noter les excellents matches de Schneiderlin et de Kamara. Le debut de saison est bon même s'il n'est pas parfait. On notera la pluie de cartons jaune en première mi-temps dans une rencontre correcte.

 

Fiche technique

 

RC Strasbourg - OGC Nice : 0 - 2 (0-1)
Arbitre : M. Brisard

 

Buts :


Nice : Dolberg (36e sp, 59e)

 

Avertissements :


Strasbourg : Koné (36e), Djiku (73e)
Nice: Lotomba (13e), Schneiderlin (17e), Dante (24e), Sylvestre (27e), Lees-Melou (42e), Dolberg (45e)

 

Les équipes :


Strasbourg : Kawashima - Carole (Caci, 64e), Koné (cap, Waris, 46e), Djiku, Lala - Simakan, Sissoko - Bellegarde, Thomasson (Saadi, 63e), Chahiri (Zohi, 63e) - Ajorque

Nice :Benitez - Kamara, Dante (cap), Pelmard, Lotomba - Thuram (Trouillet, 78e), Lees-Melou, Schneiderlin - Sylvestre (Lopes, 62e), Gouiri, Dolberg (Ndoye, 90e)

 

Les buts

 

 

 

59ème But de Kasper Dolberg ! Gouiri perce depuis la gauche, prend le dessus sur Lala et sert Dolberg dans la profondeur. L'attaquant danois se débarrasse de Djiku et pique son ballon devant Kawashima, du droit ! Le gardien japonais n'a rien pu faire. 2-0 pour les Aiglons !

 

 

36ème Penalty pour Nice ! Une passe hasardeuse, en retrait, de Carole parvient tout de même à Koné. Le capitaine du Racing manque sa relance, et se voit obliger de faucher Sylvestre dans la surface. M. Brisard n'a pas bronché ! Penalty pour les Aiglons. Penalty inscrit par Kasper Dolberg ! L'ancien attaquant de l'Ajax ne se fait pas prier, il prend Kawashima à contre pied ! Silence de cathédrale à la Meinau. Nice mène 1-0 !

 

 

Résumé

 

Sans convaincre, Nice a profité de deux errements défensifs de Strasbourg pour s’imposer en Alsace (2-0), dans le cadre de la 2e journée de L1.


Thierry Laurey va se fâcher, et les murs risquent de trembler. Car si le Racing Club de Strasbourg a perdu à la Meinau ce samedi face à l’OGC Nice (0-2), c’est uniquement grâce aux (ou à cause des, c'est selon) deux cadeaux offerts par sa défense.

 

En revanche, le technicien alsacien n’a quasiment jamais réussi à percer l’organisation tactique de Patrick Vieira. Et cela contribue également à expliquer le score.

 

Vieira n’a jamais tremblé


Le premier cadeau strasbourgeois a été offert par Koné, coupable d’un mauvais contrôle dans la surface, suivi d’un tacle encore moins délicat sur Sylvestre, qui lui avait chipé le ballon. Penalty, transformé par Dolberg en force (37e) !

 

À la pause, Waris a pris la place de Koné. Le Racing s’est mis en mode "offensif", mais Vieira n’a point tremblé. Il n’a eu qu’à patienter. Et sur une passe en profondeur manquée de Gouiri mais déviée par Sissoko, Dolberg a tranquillement attendu que Kawashima se jette pour le lober (59e) !

 

2-0, la messe était dite. Nice a bien évidemment fait le dos rond après le doublé de Dolberg, mais le Racing, sans imagination, n’a jamais réussi à inquiéter Benitez. Goal

 

 

Réactions

 

 

Patrick Vieira (entraîneur de Nice) :

« Il y a beaucoup de satisfaction. On avait envie de progresser. Contre Lens, on est restés sur notre faim parce qu'on n'était pas satisfait. Ce (samedi) soir, il y a du mieux. L'équipe progresse, c'est encourageant pour la suite. Sur le plan défensif, on a été solides. On a montré une bonne maîtrise collective. On aurait peut-être pu aller chercher ce troisième parce qu'on n'était pas à l'abri de concéder un but. J'aurais aimé voir cette équipe plus offensive et aller chercher ce troisième but. On a été présent et cette agressivité fait partie de notre identité. C'est un domaine que l'on voulait améliorer. »

 

Thierry Laurey (entraîneur de Strasbourg) :

« On savait que ça allait être délicat face à l'OGC Nice. Ce (samedi) soir, comme face à Lens (adversaire de Nice lors de la première journée), ils ont fait preuve d'un grand réalisme, alors que nous, on ne l'a pas été (réaliste) du tout. On sort de deux matches où les éléments n'ont pas tourné en notre faveur. L'objectif, c'est de bien travailler pendant quinze jours pour le déplacement à Saint-Etienne et faire basculer la rencontre de notre côté. Il faut que l'on arrive à améliorer le rendement collectif de l'équipe. On va faire en sorte de faire progresser le groupe ensemble. »

Alexander Djiku :

« On avait à coeur de bien faire à domicile. En première période, même si Nice a eu le ballon, on n'était pas en danger jusqu'à ce premier but. On est évidemment déçus de ces deux premiers résultats. On a deux semaines pour bien travailler et faire en sorte que tout le monde revienne au maximum de ses capacités. »

 

Hassane Kamara :

« Ça fait plaisir d'être leader mais cela ne fait que deux journées. L'essentiel est de nous concentrer sur notre jeu. On a corrigé nos carences par rapport au match de Lens, même si on s'est fait peur, mais il y a la victoire et c'est important. Après avoir mis les deux buts, on s'est un peu relâché. On aurait pu pousser et aggraver le score. Il faut être rigoureux et ne pas se relâcher. On est pas encore à 100 %, mais, aujourd'hui, on avait à coeur d'avoir un état d'esprit conquérant. »

 

 

Revue de presse

 

Nice, l’Alsace des as


L'équipe

 

Efficaces, les jeunes joueurs de Patrick Vieira se sont sereinement imposés à Strasbourg pour enchaîner un deuxième succès qui les hisse en tête de la L1.

STRASBOURG – Il arrive parfois que tout se passe comme prévu, même en 2020, et les Niçois déroulent le scénario qu’on promet toujours aux clubs qui travaillent vite et bien. Ils ont attiré très tôt des recrues très prometteuses, les ont couvées depuis le mois de juin au gré d’un été plus sérieux qu’enthousiasmant, et ils se retrouvent aujourd’hui en tête de la L 1 avec deux victoires en deux journées.

C’est une L1 sans le Paris-SG, qui attendra septembre pour se montrer, et il est absurde de dresser un bilan comptable entre les matches reportés et les préparations tronquées, mais les Niçois n’y sont pour rien et ils sont à peu près là où ils voulaient être. Alors que deux éclairs de Gouiri les avaient sauvés de la médiocrité contre Lens (2-1, dimanche dernier), ils ont livré hier une prestation bien plus maîtrisée qui en dit davantage sur leur potentiel.

Ce n’était pas exactement la fièvre du samedi soir car les occasions ont été rares, des deux côtés, mais le Gym a du talent pour éteindre les bâillements. Après le doublé de Gouiri, celui de Dolberg confirme qu’il peut faire des miracles avec des miettes. D’autres attaquants se seraient agacés ou découragés à force d’être isolés, mais le Danois n’est pas du genre à montrer ses émotions et il reste concentré dans le désert.

Il a frappé fort pour transformer le penalty (1-0, 37e), et a magnifiquement caressé le ballon pour remporter son duel avec Kawashima (2-0, 59e). Il a marqué huit buts en L1 en 2020, personne ne fait mieux, et les Niçois n’ont donc pas besoin de multiplier les tirs avec un attaquant aussi précis.

Ils ont seulement frappé trois fois hier, ce qui n’est pas la plus spectaculaire façon de procéder, mais ils n’avaient pas besoin d’en faire davantage face à des Strasbourgeois sans jambes. Menés 0-2, les Alsaciens n’avaient pas la force de faire passer un frisson dans des tribunes qui ne demandaient pourtant qu’à s’emballer. La Meinau est toujours un stade qu’on entend, même quand il n’est garni que par 5 000 spectateurs, mais Nice a géré son avance sans trembler.


Morgan Schneiderlin est une sentinelle qui dégage une assurance de vieux taulier et ses copains savent presser devant lui. Contre Lens, Lees-Melou avait fait l’effort pour récupérer très haut le ballon et offrir le second but à Amine Gouiri. Hier, Dolberg a poussé Koné à commettre la faute sur Sylvestre qui a amené le penalty et l’engagement a été une qualité bien partagée. Six Niçois avaient déjà été avertis à la pause mais aucun n’est tombé dans le piège du rouge.

« L’agressivité fait partie de notre identité, c’est un domaine où on devait s’améliorer et Morgan nous fait beaucoup de bien pour ça. Après le match de Lens, on restait sur notre faim au niveau du jeu mais là, il y a eu du mieux, l’équipe progresse, apprécie l’entraîneur Patrick Vieira. On a été solides, on a montré une bonne maîtrise collective, on a vu Khéphren (Thuram) et Pierre (Lees-Melou) faire un gros boulot. Et les ailiers ont beaucoup travaillé. »


Avec six titulaires de moins de 22 ans, relayés notamment par Trouillet (19 ans) et Ndoye (19 ans), les Niçois ont encore le temps de grandir mais ils présentent des garanties. Après ses coups d’éclat contre Lens, Gouiri ne s’est pas rapproché du but mais sa finesse technique a donné de l’air et des solutions, tandis que Rony Lopes a retrouvé la L1 sans pression (68e), tout en douceur. Le Portugais a aussi le temps de devenir un leader car, après une soirée si bien contrôlée, Nice a les moyens d’être serein.