Les aiglons ont montré du mieux à quelques moments en première et deuxième période avec un peu de verticalité, de rapidité et combativité. Il y avait surement mieux à faire mais c'est déjà pas mal!

 

 

Fiche technique

 

Stade de Reims - OGC Nice : 0 - 0
Arbitre : Mme Frappart

 

Avertissements :

Reims : Dia (59e)

Nice : Boudaoui (16e), Danilo (85e)

Les équipes :

Reims : Rajkovic - Foket, Faes, Abdelhamid (cap), Konan - Munetsi, Berisha, Cafaro (Touré, 66e), Doumbia (Kutesa, 66e) - Zeneli (Mbuku, 66e), Dia (Sierhuis, 82e).

Nice : Benitez - Lotomba (Pelmard, 87e), Daniliuc, Nsoki, Kamara (Coly, 74e) - Schneiderlin (cap), Boudaoui (Thuram, 74e), Danilo - Reine-Adelaïde, Lopes (Ndoye, 55e), Gouiri

 

Résumé

 

Après cinq défaites consécutives toutes compétitions confondues et une élimination de la Ligue Europa, Nice a ramené un nul logique de Reims (0-0) avec son nouvel entraîneur Adrian Ursea, dimanche lors de la 13e journée de L1.

 

Le Roumain de 53 ans, ancien adjoint de Patrick Vieira, avait été propulsé entraîneur principal vendredi après le limogeage du champion du monde 98, au lendemain de l'élimination en C3.

Il avait annoncé vouloir «se rassurer» à Reims lors de sa première conférence de presse: les Niçois l’ont en partie fait en stoppant leur mauvaise série mais ce sera sans doute le seul motif de satisfaction du nouveau coach des Aiglons.

 

En grande difficulté au classement (17e) et sèchement battus à dix contre onze le week-end passé à Lyon (0-3), les Champenois ont tenté de bousculer les Niçois en seconde période, sans réussite.

 

Brouillonnes et fébriles, les deux équipes n’ont pas réussi à trouver la faille dans cette partie disputée sous un épais brouillard. Avec leurs difficultés actuelles, on en oublierait presque qu’il y a six mois, Nice et Reims ont terminé respectivement 5e et 6e de L1...

 

Pour sa première sur le banc des Aiglons, le coach azuréen, toujours privé de nombreux cadres (Dante, Youcef Atal, Pierre Lees-Melou, Kasper Dolberg), a décidé d’effectuer trois changements par rapport au dernier onze de Patrick Vieira, titularisant Morgan Schneiderlin, Hicham Boudaoui et Rony Lopes.

 

Le trio offensif niçois, Jeff Reine-Adélaïde en tête, a dans un premier temps bien perturbé le jeu des locaux. L’ancien Lyonnais a même eu l’occasion d’ouvrir la marque après 10 minutes lorsque d’un crochet, il a éliminé Marshall Munetsi et le gardien Predrag Rajkovic mais Yunis Abdelhamid, bien revenu, a sauvé son camp d’un tacle rageur.

 

C’est encore Reine-Adélaïde qui a servi Lopes dans la surface, mais le Portugais a perdu son duel face à Rajkovic (53e).

 

Amine Gouiri a également tenté sa chance à plusieurs reprises, (46e, 58e, 78e) mais le portier serbe, excellent, a eu le dernier mot à chaque fois.

 

D’abord méconnaissables et contraints de commettre de très nombreuses fautes techniques, les Rémois sont peu à peu revenus dans la rencontre en fin de première période.

 

Malgré Arber Zeneli, qui a honoré sa première titularisation depuis le 4 octobre, ni le Kosovar (51e), ni Mathieu Cafaro (35e, 50e) n’ont réussi à tromper la vigilance de Walter Benitez. C’est finalement Valon Berisha qui a failli transformer la première de Ursea en cauchemar, sur un coup-franc tardif (86e), en vain.

 

Un résultat nul et vierge logique qui ne permet ni à Reims (17e), ni à Nice (11e) d’avancer au classement.


 

Réactions

 

Adrian Ursea :

Les joueurs ont compris le message et surtout, ils ont rempli la première condition de la phase défensive : ils se sont engagés. Ils ont couru, se sont dépensés. Ça, ça fait plaisir à voir. J’ai vu une équipe qui a fait le travail ensemble, a souligné le Roumain devant les médias. Je ne peux pas vous dire que je suis satisfait de ce point. On joue toujours pour marquer des buts en espérant remporter la victoire à la fin. Ceci dit, au vu la situation, il s’agit principalement de donner de la confiance aux joueurs, donc c’est un point qui comptera beaucoup pour leur confiance. Maintenant, il va falloir qu’on récupère, qu’on récupère nos blessés et qu’on puisse attaquer au mieux les autres matchs.

 

Morgan Schneiderlin :

Il y avait beaucoup de brouillard à la fin. Ça allait sur les 15 ou 20 premières minutes, après c’était compliqué . On a senti qu’en première mi-temps, on a fait le match demandé en cette période difficile. On a été costauds, on s’est créé deux ou trois opportunités, on aurait peut-être pu marquer. Ce n’est pas évident de sortir d’une période où on a encaissé autant de buts, alors on s’est dit qu’on devait revenir aux basiques : des fondations stables et solides. Nous n’avons pas concédé de but, c’est un bon premier pas. Maintenant il faudra marquer pour gagner des matchs. (concernant Patrick Vieira) Nous sommes tous tristes d’avoir fait des mauvaises performances et d’avoir perdu le coach Vieira, mais ça fait partie du football. On connaît très bien Adrian, on s’entend très bien avec lui. La transition était assez facile. Il nous amène ses idées et sa passion du jeu. On tire tous dans la même direction pour faire gagner des matchs à l’OGC Nice.

 

 

 

Revue de presse

 

Nice toujours dans le brouillard

L'équipe

 


Pour le premier match de leur nouvel entraîneur Adrian Ursea, les Azuréens n’ont pris qu’un point à Reims.

 


REIMS – Le brouillard et le froid n’ont pas aidé, mais ce n’était pas à Reims qu’il fallait se rendre pour assister à un grand match hier. En fin de rencontre, depuis la tribune de presse, on avait même du mal à distinguer quelque chose se dégageant du nuage qui s’était abattu sur le stade Auguste-Delaune. C’était pareil depuis le terrain où « on ne voyait pas grand-chose» de l’aveu d’Abdelhamid, le capitaine rémois. « Heureusement que le match n’a pas eu lieu à 20 heures », a confirmé son entraîneur David Guion.

 

Il n’y avait de toute façon ni but à voir, ni beaucoup d’occasions à se mettre sous la dent. Les plus inspirés auront été les gardiens : Rajkovic a été solide face à Gouiri (58e, 78e), tandis que Benitez a détourné un tir de Cafaro (35e) et claqué une tentative de Zeneli (52e). Comme l’a résumé David Guion, « on a vu deux équipes convalescentes, qui n’ont pas osé aller au bout de leur plan de jeu ». Et donc deux formations qui se sont neutralisées et attendront pour redémarrer une série.

 


À défaut de l’emporter, Nice a eu le mérite de ne pas encaisser deux ou trois buts comme il l’avait toujours fait depuis la blessure de Dante, survenue il y a un mois. « On joue toujours pour marquer des buts et gagner, mais étant donné la situation, il fallait surtout redonner de la confiance aux joueurs, retient son nouvel entraîneur Adrian Ursea. C’est un point qui comptera beaucoup dans ce domaine. Les joueurs ont compris le message et, surtout, ils se sont engagés, ils ont couru, ils se sont dépensés, ils ont joué en équipe. C’est ça qui m’a fait plaisir. »

 


Deux jours seulement après sa prise de fonction consécutive à la mise à l’écart de Patrick Vieira, le Roumain est allé à l’essentiel. Pour sa première, il a fait jouer son équipe dans un schéma rassurant qu’elle maîtrisait, à trois défenseurs, et n’a effectué que quelques ajustements, par exemple dans le positionnement très libre de Reine-Adelaïde, aligné en soutien de Gouiri. « Il y a déjà un nouveau staff, un nouvel échauffement, des changements sur les coups de pied arrêtés, il ne faut pas qu’il y ait trop de choses à assimiler pour les joueurs », explique Ursea.

 


« On ne pouvait pas s’attendre à une révolution, confirme Morgan Schneiderlin. Le coach a besoin de temps pour travailler. » Pas sûr qu’il en ait beaucoup cette semaine puisque les Azuréens s’envoleront pour Beer-Sheva, en Israël, afin d’y disputer jeudi leur dernier match de Ligue Europa. Étant déjà éliminés, ils pourraient toutefois s’y rendre sans plusieurs cadres, comme l’a sous-entendu l’entraîneur hier. « La priorité sera le match de Rennes dimanche », souligne Schneiderlin. Avec six points de retard sur le quatrième Marseille qui compte deux matches de moins, Nice n’est pas encore distancé. Mais il ne doit pas non plus tarder à retrouver le goût du succès