Les aiglons se sont montrés très rarement offensifs lors de cette rencontre très moyenne. Seul Rosario a sorti son épingle du jeu.  C'est bien dommage même si la chaleur peut expliquer ce manque d'engouement et de vivacité.

 

Fiche technique

 

OGC Nice 0-0 Stade de Reims ( 0-0)

18 030 spectateurs

Arbitre : Johan Hamel

 

Avertissements :

Nice : Todibo (45'+1)

Reims : Cafaro (52')

 

Les équipes :

OGC Nice : Benitez - Atal (Lotomba, 89'), Todibo, Dante (c), Kamara (Bard, 79') - Kluivert (Boudaoui, 79'), Rosario, Thuram (Lemina, 79'), Da Cunha (Dolberg, 63') - Gouiri, Ndoye

Stade de Reims : Rajkovic - Foket, Faes, Abdelhamid, Gravillon, Konan - Chavalerin, Munetsi, Cafaro (Kebbal, 60') - Sierhuis (Ekitike, 60'), Mbuku (Berisha, 71')

 

 

 

 

Vidéo

 

 

 

Résumé

 

Emmené par Christophe Galtier, l'entraîneur champion de France en titre avec Lille, Nice a commencé sa saison 2021-2022 par un match nul (0-0) sur sa pelouse face à Reims.

 

Après avoir ravi le titre au PSG avec les petits moyens du LOSC, Christophe Galtier avait choisi de poser ses bagages sur la promenade des Anglais, lançant un nouveau projet et un mercato alléchant grâce aux confortables possibilités d’INEOS. Jean-Pierre Caillot, le président du Stade de Reims, avait quant à lui décidé de se séparer de David Guion, le coach de la rédemption des Rouge et Blanc, et de vendre son meilleur artilleur Boulaye Dia, sans compenser ce départ par une recrue offensive. Cette première journée faisait donc passer aux deux formations un vrai test.

 

Une domination niçoise...

 

Les locaux allaient-ils s’affirmer comme un des gros du championnat ? Les visiteurs rester compétitifs ? Oui et non. Si les Niçois ont mis un gros quart d’heure pour se régler collectivement, ne laissant ensuite que rarement la balle aux Rémois, trop souvent réduits à balancer sur Kaj Sierhuis, battu de la tête et des épaules sur chaque duel avec Jean-Clair Todibo, ils n’ont pas su concrétiser leur possession. En face, les principes de jeu claironnés par Oscar Garcia (« jouer avec ballon comme le Barça et sans ballon comme Salzbourg ») se sont donc vite heurtés au principe de réalité. La pelouse élimée et la chaleur (33°C) azuréenne ne favorisaient ni les passes léchées, ni la répétition des courses à haute intensité. Il a fallu attendre la 32eme minute pour assister à la première occasion. Amine Gouiri a déposé un coup-franc excentré sur la tête de Todibo, qui, aux 6 mètres, s’est élevé plus haut que ses adversaires. Mais sa tentative puissante est arrivée droit dans les gants de Pedrag Rajkovic. Dix minutes plus tard, Hassane Kamara était décalé sur l’aile gauche. L’ancien de la maison rémoise s’est appliqué pour envoyer un centre aérien au second poteau, où Dan Ndoye a cru battre le portier marnais d’une tête croisée… mais Wout Faes a suppléé Rajkovic pour enlever le ballon du cadre !

...qui est restée stérile

 

La seconde période démarrait comme s’était achevée la première : par une possession outrageuse des Aiglons. Dépité de ne prendre que du vent, Mathieu Cafaro fut sanctionné d’un carton jaune à la 52eme, suite à une poussette grossière sur H.Kamara. Mais si Gouiri faisait frissonner la défense adverse sur chaque prise de balle, Ndoye et Justin Kluivert ont manqué d’inspiration et de justesse dans leurs choix, tout comme le jeune Lucas Da Cunha, un peu tendre face à l’expérience des arrières marnais. Pablo Rosario rechignant à apporter des solutions offensives, la pépite formée à Lyon était trop seule pour trouver des brèches dans une défense à cinq. Parce que oui, comme l’an dernier, Reims a beaucoup reculé, beaucoup subi, sans concéder de situation chaude pour autant. Courageux, laborieux, solidaires et disciplinés, les visiteurs reviennent avec ce qu’ils pouvaient espérer de mieux : le point du 0-0. Décevants, les hommes de Christophe Galtier auront l’occasion de taper du poing sur la table lors de la deuxième journée… à Lille !

 

 

 

Réactions

 

Christophe Galtier ;

C’est souvent des matchs comme ça en début de saison. Il faisait très chaud, c’était dur pour les joueurs. On a mis plus de rythme en première période qu’en deuxième. C’est même fortement tombé après la pause... On a essayé de créer du jeu, d’avoir la mainmise sur cette rencontre. On n’a jamais été contré, c’était également notre objectif. Offensivement, on a été dangereux sur coups de pied arrêtés. Mais, au final, on s’est créé peu de situations... C’est un match fermé, je ne sais pas si on tombera à chaque fois sur ce genre d’adversaire, très bien organisé et regroupé. Dans ce cas-là, il faut aller plus vite dans les transmissions pour ouvrir le bloc adverse. Les joueurs ont essayé, en vain. Aurait-on pu mettre plus de folie? Je ne pense pas... Le club travaille pour s’étoffer dans le secteur offensif. Rosario? Il a du vécu, est dans le rythme car il a effectué toute la préparation avec le PSV. C’est une très belle découverte que Julien Fournier a déniché. il est arrivé caché, bien caché (sourires). C’est une agréable surprise. Justin Kluivert, lui, s’est longtemps entraîné hors du groupe (à Rome). Il était en instance de départ. Cela se ressent, il doit encore améliorer sa condition physique. Dante? C’est très bien, il a fini le match. Je l’ai vu s’étirer sur la fin, il avait un début de crampes. Il a été très propre défensivement mais il doit encore retrouver du rythme, sortir les ballons plus vite. Mais c’est déjà très bien ce qu’il fait après une si longue absence, surtout à son âge.

 

 

Dante:

"Il faut avoir des regrets parce que nous sommes très exigeants cette saison.  C’est clair que ce n’est que le premier match, mais il faudra faire mieux la prochaine fois. Le match était à notre portée et il fallait hausser un peu notre intensité, notre exigence et surtout notre agressivité dans la surface adverse. À nous de faire cette autocritique pour faire mieux la prochaine fois. On n’est pas content du résultat c’est sûr, mais aussi il faut féliciter l’adversaire qui était bien organisé. On devait plus jouer plus dans la largeur. Avec leur système, on se faisait rapidement contrer dans l’axe. Ce sont des choses à régler pour la prochaine fois." Prime video

 

Jean Clair Todibo :

Je pense beaucoup à mes deux occasions depuis la fin du match. Les deux coups de pied arrêtés étaient très bien tirés, je dois faire mieux.

 

Revue de presse

 

Pour son retour à l’Allianz-Riviera en public et en L1, l’OGC Nice est sorti sous les sifflets des 18 030 spectateurs recensés. Cette première de la saison face à Reims (0-0) pour les débuts officiels de Christophe Galtier sur le banc azuréen ne restera pas dans les mémoires. Les Niçois ont été aussi poussifs qu’en préparation.

 

La chaleur étouffante (37°C à l’ombre) à 15 heures n’explique pas tout. Le Gym s’est montré trop mou pour bousculer une équipe rémoise bien organisée et qui a cadenassé les Aiglons avec une défense à cinq bien articulée autour de Wout Faes. L’ancien entraîneur de Lille s’y attendait. «Ce match a déjà été très dur pour les organismes, concède le nouveau technicien niçois. On a mis plus de rythme en première période pour fortement tomber en seconde. Nous avons essayé de créer du jeu, d’avoir la mainmise mais nous avons eu peu de situations sinon sur coups de pied arrêtés. On a vécu un match fermé. On doit vraiment progresser à la création et offensivement. On doit avoir plus de rythme et d’intensité dans les transmissions. Il faut ouvrir sur la largeur. Il y a eu peu de percussion. Mais je ne crois pas qu’on pouvait mettre plus de rythme de folie. »


Les meilleures opportunités niçoises sont d’ailleurs venues de Jean-Clair Todibo. Le défenseur central a porté le danger de la tête sur des coups de pied arrêtés d’Amine Gouiri en première période (32e et 38e).


« On a plus perdu deux points que pris un, peste l’ex-défenseur acheté 8,5 M€ au FC Barcelone. C’est une vraie déception. Nous n’avons pas été assez précis dans le dernier geste, les dernières passes et l’utilisation générale du ballon sur nos contre-attaques. Sur mes deux occasions, je dois en mettre une au minimum ! Maintenant, il faut continuer à bosser. Avec le niveau d’exigence qu’on s’est fixé, nous devons remporter ce genre de match. »


Si l’ancien Toulousain a pu se porter assez souvent devant, c’est aussi parce que Reims a rarement créé de danger sur le but de Benitez, qui n’a quasiment rien eu à faire. Les regrets peuvent donc être encore plus grands pour des Aiglons sans tranchant. Cette impuissance a été symbolisée par Dan Ndoye (20 ans), qui a été préféré au départ à Kasper Dolberg, encore trop juste après dix jours d’entraînement, aux côtés d’Amine Gouiri. L’attaquant suisse a eu des occasions mais sans conviction à la conclusion comme cette tête pas assez appuyée et dégagée par Faes devant sa ligne (42e). L’ancien joueur de Lausanne Sport aurait aussi dû plus y croire sur l’hésitation de Predrag Rajkovic sur un dégagement imparfait du gardien rémois (47e). Son pressing a été trop mou. Ce sentiment d’impuissance a transpiré également dans l’attitude de Justin Kluivert. L’international néerlan- dais ne s’est créé que deux – trop petites – opportunités qui sont passées à côté d’une frappe enlevée (23e) et d’une tête non cadrée (56e). Le secteur offensif niçois demeure encore en rodage entre joueurs sur le retour et encore trop court physiquement comme Dolberg, entré en jeu dans la dernière demi-heure, ou Kluivert, mais également en manque d’expérience comme Lucas Da Cunha (20 ans), trop timoré pour être une doublure concurrentielle et fiable de Calvin Stengs (blessé et qui sera encore absent pour le déplacement à Lille), ou Dan Ndoye.


Le jeune Evann Guessand (20 ans) pourra peut-être apporter une fois remis de sa lésion à une cuisse mais Galtier attend surtout de l’expérience pour aviver la concurrence et pousser ses attaquants à se dépasser. « Le club travaille dans ce sens-là, conclut le coach de l’OGCN sans s’affoler. On doit encore recruter pour avoir un secteur offensif plus étoffé. ». L'Équipe