Milliardaire italien, fils de caïds marseillais, affairistes douteux, politiques ambitieux... L'histoire du sauvetage de l'OGC Nice ne s'est pas jouée seulement sur le terrain et mérite d'être racontée. La voici
Ils jouent et ils gagnent, les Aiglons! Avec un début de saison tonitruant, l'OGC Nice est la surprise du début du championnat de France de football de Ligue 1. Une véritable résurrection, si l'on considère que le club, qualifié pour l'élite sur le terrain, avait été relégué en National le 30 mai, avant que son dossier soit réexaminé et l'équipe repêchée le 19 juillet, deux semaines à peine avant le début de la compétition. Des rebondissements qui furent l'épilogue d'un feuilleton de quatre ans, mêlant fils de truands, politiciens niçois et hommes d'affaires de tout poil.
Novembre 1998: l'Olympique Gymnaste Club de Nice, le «Gym», qui végète en deuxième division, est acheté par le président de l'AS Roma, le commandatore Francesco Sensi. Un grand monsieur à l'aune de sa fortune - la troisième d'Italie - comme de sa réussite professionnelle, qui mêle, au plus haut niveau, pétrole, hôtellerie de luxe et immobilier. Et le divin calcio, puisqu'il possède, en propre, un récent champion d'Italie. Avec ce seigneur romain, nul ne doute que les Aiglons vont reprendre leur envol vers les sommets. Il n'en est rien. En trois ans, Sensi, mal conseillé, dilapide 200 millions de francs de sa cagnotte personnelle dans une aventure qui ne satisfait personne. Hormis ceux qui ont profité, lors de transferts de joueurs, de commissions, dont le véritable partage demeure, à Nice comme ailleurs, parfaitement opaque.
Le cas de Pablo Rodriguez, un Argentin sans doute plus doué pour le tango que pour la pelota, est édifiant. Acheté à une société espagnole 2 millions de dollars, il bénéficie d'un salaire mensuel, net d'impôts, de 45 000 dollars. Avec, en prime, la mise à sa disposition d'une voiture. Un rapide calcul montre que ce joueur, voué aujourd'hui au banc des remplaçants, a coûté 42 millions, pour 83 matchs joués et... 17 buts marqués. On peut citer d'autres exemples de joueurs achetés bien au-delà de leur valeur réelle puis confinés au banc de touche. Comme le fantomatique Israélien Mizrahi, acquis pour 12 millions de francs à son club de Jérusalem et auquel on avait dû adjoindre les services d'un interprète, ancien joueur du PSG, payé 150 000 francs la semaine! Ou, encore, celui de Daniel Bravo, l'ex-petit prince du stade du Ray, déchu et vieillissant, aux émoluments royaux: 900 000 francs mensuels et une prime de licenciement de 3,5 millions de francs lors de sa mise à la retraite, en août 2001.
De quoi perdre son latin si l'on ajoute que Francesco Sensi accorde une totale confiance à des hommes qui mêlent allègrement les fonctions d'agents de joueurs et de dirigeants de fait du club niçois. Ce mélange des genres va provoquer un manque à gagner estimé de 12 à 16 millions de francs: la moitié du déficit qu'auront à assumer les futurs sauveurs du club. Et cela par la faute du dernier envoyé spécial de Francesco Sensi à Nice, le sémillant Federico Pastorello, le fils de son ami président du Chievo Verona, récemment promu équipe phare du championnat italien. Federico Pastorello a en effet tout simplement «omis» de prolonger le contrat de Patrice Evra, la seule valeur marchande de l'effectif niçois de la précédente saison. Si bien que celui-ci a signé chez le voisin monégasque sans que Nice perçoive le moindre centime. Pourtant, Pastorello était au courant: c'est lui - et lui seul - qui négocia, en tant qu'agent et par le biais de sa société monégasque, le transfert de Patrice Evra, désormais titulaire à l'AS Monaco!
Autre malaise: Francesco Sensi avait cru que lui serait accordée la construction d'un nouveau stade payé par la ville. A tort. Furieux de ce qu'il considère comme un revirement, il annonce, en juin 2001, qu'il ne mettra plus un sou dans les caisses de l'OGC Nice. D'où la réaction de Jacques Peyrat, le sénateur maire, traitant le Romain de «petit homme». Malentendu et ego contre ego: l'issue de l'affrontement ne peut être que désastreuse. Sensi refuse des offres de rachat du club niçois, pourtant alléchantes, parce qu'elles émanent de personnalités ayant le tort de se prévaloir de l'agrément de Jacques Peyrat. Et il finit par vendre pour 808 000 euros seulement, dont une partie à crédit. En provoquant l'entrée en scène d'un quatuor proprement stupéfiant, qui réussit, en quatre mois, à assurer sportivement l'accession de Nice en première ligue tout en provoquant financièrement sa chute en National! Ses membres ont pour nom Robert Cassone, Jean-Christophe Cano, François Mouret et Michel Toroella.
Le 12 février 2002, à Rome, Francesco Sensi, pour la So. Inv., et Robert Cassone, au nom de Challenge Associés, société anonyme en cours de constitution, signent en effet un protocole d'accord au terme duquel la première cède à la seconde les 45 936 actions, sur un total de 50 200, qu'elle possède dans la SASP OGC Nice. «En règlement du prix du compte courant et des actions, le cessionnaire a remis à la société So. Inv. une lettre de change à échéance du 28 février 2002 d'un montant de 381 122 euros et une lettre de change à échéance du 30 juin 2002 d'un montant de 426 857 euros», indique le document. Il s'agit donc de l'intronisation de Robert Cassone - président - de Jean-Christophe Cano - directeur délégué - et, en tant qu'administrateurs, de François Mouret et de Michel Toroella, un forain de Montpellier. Rapidement, l'influence de chacun d'eux dans la direction du club apparaît au grand jour. Avec, dans les rôles principaux, MM. Cano et Cassone.
A Jean-Christophe Cano, ancien joueur et coordinateur sportif à l'Olympique de Marseille avant le retour de Tapie, les relations avec l'entraîneur et les joueurs. Il y démontre un certain talent de meneur d'hommes. A Robert Cassone la présidence et les responsabilités qu'elle représente. Mais, si la vox populi se montre clémente à l'égard de Jean-Christophe Cano, il n'en est pas de même avec Robert Cassone et François Mouret, à cause de... leurs pères. Roland Cassone et Roger Mouret sont, il est vrai, deux personnalités très respectées dans la sphère du grand banditisme. Le premier a échappé, le 21 avril 1978, près de Marseille, à un guet-apens que les policiers inscrivent au bilan de la guerre entre Tany Zampa et Jacky Imbert, dit «le Mat», aujourd'hui retiré sur l'île du Frioul, où il s'occupe d'un garage de bateaux. Roland Cassone, équipé d'un gilet pare-balles, eut la vie sauve au contraire de Serge, son frère, qui l'accompagnait. Quant à Roger Mouret, un Manouche, il s'est fait connaître au sein du gang des Italo-Grenoblois, une bande qui a échangé quelques rafales avec le milieu niçois, jusqu'à l'exécution de son chef, Michel Luisi, en mars 1993, sur le port de Nice. Roger Mouret lui-même a d'ailleurs été blessé au sortir du Panthéra, une boîte de nuit de Nice, en 1979.
Avec l'intrusion de ces messieurs dans le football niçois, on imagine le pire. C'est-à-dire la mainmise de la voyoucratie sur le club. En guise, sans doute, de cheval de Troie pour des opérations extrasportives encore plus juteuses. Ou, à tout le moins, un dépeçage en règle de l'OGC Nice et la dilapidation de son capital de joueurs dans des transferts douteux. On exagère, même si l'on décèlera, ici ou là, quelques «peccadilles». La location d'une villa par le club, mais au profit exclusif de Robert Cassone, pour 196 787 euros mensuels. Celle d'une - petite - voiture. Ou, encore, l'énigme non élucidée de la recette (8 000 euros...) du match amical Nice-PSG, que le même Cassone se serait fait remettre, contre un reçu, par le caissier du club. Plus sérieusement, le parquet de Nice a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la section financière de la PJ de Nice, sur les conditions de la vente de la SASP OGC Nice par Francesco Sensi à Robert Cassone. Encore que les motivations du seigneur romain ne trompent personne: en choisissant des repreneurs à la réputation sulfureuse, il a délibérément choisi de ternir l'image de Nice et celle de son maire. Quitte à perdre quelques dizaines de milliers d'euros supplémentaires. Même si les fistons Cassone et Mouret ont agi, comme il est avéré, à l'insu de leurs pères.
La première et véritable alerte sur la fiabilité de l'équipe Cassone intervient le soir même de l'accession de Nice en Ligue 1. C'est-à-dire le 26 avril. Ce jour-là, Jean-Christophe Cano disparaît! Il publie, dix jours plus tard, un bref communiqué faisant état de divergences sur les orientations du club. Depuis, il se tait: «Garde le silence et le silence te gardera», dit un proverbe corse. Resté seul aux commandes, Robert Cassone ne désarme pas. Alors qu'il s'est révélé incapable de faire face à la première échéance due à Francesco Sensi, il confie pouvoir compter sur l'appui d'un prince arabe auquel, assure-t-il, il a rendu visite «sur son yacht de 140 mètres de long» (sic). Mais il refuse toujours de donner son nom. Aujourd'hui encore, il soutient que c'est la campagne de dénigrement dont il a été victime qui a fait échouer ce conte des Mille et Une Nuits. Et ne cache pas son amertume: «J'ai fait monter l'équipe en première division. Ils devraient avoir du respect pour moi, alors qu'ils se sont arrangés entre eux pour me désigner comme tête de Turc!» Qui «ils»? Robert Cassone n'en dit pas plus.
De même qu'il ne veut pas reconnaître que la vente aurait été annulée au bénéfice des Italiens si un nouveau venu, Franck Guidicelli, introduit auprès de lui par son avocat, Me Lopresti, du barreau de Grasse, et par quelque mystérieuse connexion corse, n'avait mis 7 millions de francs au pot afin de payer les traites dues à Sensi et régler l'Urssaf. Lors du premier examen du dossier, qui devait aboutir à la décision de relégation du 30 mai, la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) du football français s'attend à discuter avec Robert Cassone. Or elle trouve en face d'elle Franck Guidicelli et Me Lopresti. Fils du propriétaire du casino de Besançon, Guidicelli dispose d'un joli magot, hérité de la vente de l'établissement au groupe Accor. A 28 ans, il fait là son apparition dans le monde du football professionnel, après s'être porté acquéreur de la quasi-totalité des parts de la SASP OGC Nice. Et cela, une semaine seulement avant cette réunion, décisive pour le devenir du club, à la DNCG. Mais l'aspect le plus rocambolesque de cette affaire c'est que Franck Guidicelli, au moment où il se présente devant ses censeurs, n'est pas président du club niçois! Ou, du moins, pas encore.
«Pour des raisons pratiques de délai légal, nous avions accepté de laisser une action à Robert Cassone, pour qu'il puisse garder la présidence quelques jours de plus. Il devait nous accompagner devant la DNCG pour confirmer que Franck Guidicelli était bien le nouveau propriétaire du club et son président de fait. Or il n'est pas venu, ce qui nous a mis dans une situation très embarrassante», explique Me Lopresti. Le couperet tombe: Nice ne jouera plus parmi l'élite professionnelle du football français. Et si appel est interjeté, l'espoir est bien mince de sauver le club de la déchéance.
Intervient ici un personnage décisif: Me Xavier Huertas, l'administrateur judiciaire nommé par le tribunal de commerce pour établir un rapport sur la «situation économique et financière de la SASP OGC Nice». Dans son bureau, le 17 juin, il tente de mettre sur pied un budget crédible. Or, il a beau faire et refaire ses additions, le compte n'y est pas. L'issue qui se profile est très claire: faute de garantie financière, Nice, qui a donc gagné sur le terrain, deux mois plus tôt, le droit de remonter en Ligue 1, va au contraire être rétrogradée en National et perdre son statut professionnel. A ce moment, seul un miracle peut encore sauver le club. C'est le lendemain, en effet, que doit se réunir la commission d'appel de la DNCG pour décider de l'avenir du club. Selon toute vraisemblance, l'appel du 18 juin est promis au fiasco.
Xavier Huertas - dont le travail est unanimement loué, jusqu'au parquet - décide alors de jouer sa dernière carte et décroche son téléphone. «Il était 20 heures. J'ai appelé Gilbert Stellardo, alors premier adjoint, et je lui ai dit: ?Il me manque 2,6 millions d'euros. Etes-vous prêt à combler la différence? '' Il m'a répondu: ?Je fonce! '' C'est ainsi que nous avons repris espoir», se souvient-il. Grâce à ce pactole de dernière minute, il élabore pendant la nuit un nouveau budget, apte à regagner la confiance des instances du football français. Maurice Cohen, le président pressenti, Jacques Gallo, l'expert-comptable, et trois dirigeants de l'association OGC Nice l'assistent dans cette tâche décisive. C'est l'union sacrée. Ou presque. Car, au cours de la soirée, le maire de Nice tente d'imposer son propre candidat à la présidence du club. Jacques Peyrat appelle Me Michel Capponi, ancien bâtonnier du barreau de Nice et fils de Régis Capponi, ancien bâtonnier également et dirigeant historique de l'OGC Nice, pour qu'il apporte, par sa personnalité, une sorte de caution morale aux nouveaux repreneurs. Passionné de foot et fan du «Gym», Michel Capponi acquiesce: «Si je peux être utile, c'est d'accord.» Son billet d'avion pour Paris est prêt. Il ne servira pas. Le groupe Stellardo, principal financier de l'opération survie, tient la barre et n'entend pas la lâcher. Le président, ce sera Maurice Cohen et personne d'autre! Jacques Peyrat, apparemment, s'incline.
Me Huertas croit le dossier bouclé. Il se trompe. A Paris, le lendemain, de nouveaux partenaires font une apparition surprise. «Nous prenions un café à proximité du siège de la DNCG, raconte un témoin de la scène, lorsque nous avons vu arriver le maire de Nice. Il était accompagné, notamment, de Luc Dayan, propriétaire du club de Lille. C'était totalement imprévu!» Aujourd'hui encore, on s'interroge sur les raisons de cette intrusion: Jacques Peyrat a-t-il voulu s'approprier une part du bénéfice électoral promis à son rival, Gilbert Stellardo (voir page IV) dans la perspective d'une victoire en appel devant la DNCG? «Non, répond le maire de Nice. Mais je doutais de la faisabilité de son projet. Alors, j'ai suscité un partenariat supplémentaire qui le renforcerait.»
De fait, Luc Dayan apporte un chèque de banque de 10 millions de francs de la société Progama, spécialisée dans l'installation et la gestion de supermarchés, que dirige Jean-Claude Perrin, par ailleurs principal actionnaire du club de basket d'Antibes, en complète déconfiture. On apprendra par la suite que l'intervention de Luc Dayan ne restera pas totalement gratuite puisqu'il signera, pour la saison 2002-2003, avec les nouveaux responsables de l'OGC Nice, un contrat de conseil en entreprise pour environ 106 000 euros.
Quoi qu'il en soit, Gilbert Stellardo accepte de faire fifty-fifty: 1,5 million d'euros à la charge de son propre groupe, 1,5 million d'euros à la charge de Perrin, et le tour est joué. Pour le reste, on garde les mêmes et on recommence. C'est ce qui est expliqué, lors de la réunion du 18 juin, aux contrôleurs du foot français, quelque peu éberlués par une faculté d'improvisation à laquelle ils ne sont guère habitués. Las! Maurice Cohen a remplacé Franck Guidicelli devant les experts comptables du foot, mais les comptes du club ne leur semblent pas tourner plus rond pour autant: le 26 juin, la rétrogradation est confirmée. Ultime espoir, telle une grâce présidentielle: le recours devant le Comité national olympique et sportif français.
Jacques Peyrat, après une grosse colère, intervient auprès du ministre des Sports, Jean-François Lamour. Le 5 juillet, le CNOSF donne un avis favorable au réexamen du dossier. La fédération reprend donc le dossier à zéro. Et, le 19 juillet, deux experts acceptent, fait unique dans les annales du foot français, de désavouer leurs collègues de la DNCG. Lesquels avaient sans doute fait payer aux Niçois leur mauvaise réputation, que ne manquait pas de claironner Carlo Molinari, président du FC Metz, club qui espérait pouvoir éviter la relégation en occupant in extremis la place laissée vacante en Ligue 1 par le club azuréen... Une deuxième explication à la dureté initiale de la DNCG tient au manque de crédibilité, à long terme, du montage financier présenté. La troisième, dans l'ordre d'importance décroissant, a trait à la rivalité politique, devenue publique, au sein du conseil municipal de Nice entre le maire et son premier adjoint.
Les nouveaux dirigeants ont dû surmonter ces trois obstacles pour réaliser, sinon un miracle, à tout le moins un exploit. Aujourd'hui, le club semble reparti sur des bases saines, avec, en prime, un début de saison aux résultats inespérés, comme si les joueurs entraînés par Gernot Rohr avaient été stimulés par la proximité du gouffre. Mais un mystère demeure: qui a mis en contact Francesco Sensi et l' «équipe de Pieds nickelés» - l'expression est de Bernard Orengo, l'adjoint aux sports de la mairie - conduite par Robert Cassone pendant quatre mois? Plusieurs informateurs désignent un adjoint au maire lié de longue date à Mouret père et deux dirigeants de l'association OGC Nice, la section amateur, qui détient, comme dans tous les clubs français, le «droit de jouer» de l'équipe professionnelle. Un fait caché donne du crédit à cette hypothèse: au cours des transactions entre les Italiens et Challenge Associés, une convention a été signée par Silvio Rotunno, l'homme de confiance de Francesco Sensi, et les représentants de l'association OGC Nice, avec l'accord sans réserve de Robert Cassone. Elle place, pour trois ans, le centre de formation sous la seule responsabilité de ladite association, hors d'atteinte des «pros». Avec, derrière cet accord, la pérennisation de quelques privilèges personnels toujours chèrement défendus.
Or la formation est la seule véritable richesse du football français. Les nouveaux responsables de la section professionnelle de l'OGC Nice comptent bien, avec l'appui du maire, pouvoir à nouveau disposer du centre de formation. Et s'occuper avant tout de football. Enfin.
Nice 3 - 0 Istres, stade du Ray, le 26 avril 2002
OGC Nice - FC Istres : 3 - 0 (1-0)
Arbitre : M. Desessart
Spectateurs : 14440
Buts :
Nice : Meslin (40e) Gagnier (65e) Rodriguez (84e)
Les équipes :
Nice : Valencony, Scotto, Pamarot, Berville, Evra, Nogueira (cap), Rodriguez, Tamazout (Cherrad, 80e), Aulanier, Meslin (Ayeli, 54e), Gagnier (Mané, 87e). Entraineur : Sandro Salvioni.
Istres : Quievreux, Richter (Diawara, 56e),Dumolin, Thiam (cap), Kanté, Chaussidiere, Kehiha, Berenguer (De Blasiis, 72e), Akrour, Tabet, Mouret.
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