Rivère et Fournier démissionnent

Comme pressenti, Jean-Pierre Rivère, le président de l'OGC Nice et le directeur sportif Julien Fournier ont annoncé leur décision de quitter le club vendredi au cours d'une conférence de presse exceptionnelle.


Les deux dirigeants ont demandé aux actionnaires "d'accélérer le processus de recrutement de nouveaux dirigeants pour le club".

 

Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier resteront le temps nécessaire à ce recrutement. "Cela peut être 10 jours ou 1 mois. Quand les nouvelles personnes seront là, nous assurerons la transition pour qu'elle se fasse en douceur." "Nous sommes en désaccord mais pas en conflit avec l'actionnaire. L'OGC Nice n'est pas en crise", a expliqué Jean-Pierre Rivère.

 

Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier: "Les choses arrivent peut-être un peu précipitamment pour les salariés, les supporters. On ne va pas s'auto-flageller. On s'est posé des questions. L’immobilisme aurait été négatif pour le club. L'immobilisme n'est que la conséquence de la situation. Notre force, ça a été l'anticipation et la réactivité. Sans ça, la situation qu'on vivait n'était pas bonne. Le timing, veille d'un match, n'est pas l'idéal mais nous voulons éviter la situation de blocage"

 

Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier: "On a des petites tensions avec nos actionnaires. Ce n'est pas un secret de polichinelle. On a refait un mercato d'été pas évident, il a laissé des traces de dysfonctionnement. Au fur et à mesure du temps, la fluidité n'est plus là, les divergences d'opinion oui. Chaque somme gagnée était réinvestie. Une politique compréhensible, celle des actionnaires peut être différente. Un projet évolue. On n'a pas été d'accord sur le profil des joueurs. Dans l'histoire du club, les changements de gouvernance se sont souvent fait avec des claquements de notre porte. C'est de notre responsabilité que les choses se passent en douceur. Il y a un désaccord mais pas de conflit. Notre vision n'était pas partagée par l'actionnaire. Le club leur appartient et c'est leur vision qui l'emporte".

 

 "Nous avons invité les actionnaires à recruter des personnes qui pourraient nous remplacer. Nous nous étions mis d'accord pour rester jusqu'à fin mai. Mais ce mercato de janvier... on a beaucoup travaillé avec les équipes, on a encore des divergences. Ce n'était plus possible. Nous avons informé nos actionnaires qu'il fallait trouver des dirigeants à notre place. On a un devoir de transparence, de clarté. C'est le moment d'accélérer l'arrivée de nouveaux dirigeants.On a énormément de respect pour ce club. Il a tous les atouts pour grandir. On a besoin des salariés. On va tout faire pour faire en sorte que ce club donne satisfaction à nos supporters."

 

"Les pistes mercato qu'on avait anticipées sont mortes. Il y a toujours un point d'interrogation sur l'avenir de Mario Balotelli. On va gérer les potentiels départs de certains joueurs mais les arrivées seront gérées par les investisseurs."

 

* "Vieira ne se sent pas trahi. On a une relation de confiance. Il est venu parce qu'une relation humaine forte s'est créée. Patrick est un homme qui a des épaules larges. Il connaît la vie du football."

 

 "Il y a toujours un moment où on abandonne un projet. Le club est bénéficiaire depuis plusieurs années. On a fait 3 fois l'Europe. On a fait grandir le club. Ce n'était pas mon objectif de faire 20-25 ans ici. Je ne regrette rien. Je ne m'imagine pas dans un autre club. J'ai rencontré des gens formidables ici. C'est ce que je retiendrai. Mais j'aurai une vie après l'OGC Nice. C'est ce que je retiendrai. On a fait des erreurs, des bonnes choses. On ne va pas rester à vie quelque part. Ce club, c'était un challenge. Ce défi, on l'a réussi en partie. C'est la vie d'un club de bouger"