Le comité d’entreprise de l’OGC Nice se réunira ce matin. C’est la première des trois étapes préalables au rachat effectif. En attendant, son marché est au ralenti.
Ce matin se déroulera la première des trois étapes préalables au rachat de l’OGC Nice par Jim Ratcliffe et sa société Ineos : à 10 heures se réunit le comité d’entreprise du club ; viendront ensuite le passage devant la DNCG puis la validation de l’opération par l’autorité de la concurrence, d’ici quatre à six semaines. Alors le Gym sera vendu, et alors il pourra vraiment entamer son mercato.
L’OGCN a bien perdu une dizaine de jours pour constituer son effectif pour la saison 2019-2020 : la dizaine de jours séparant l’accord entre les propriétaires actuels et Jim Ratcliffe, datant du 28 juin, de la convocation du comité d’entreprise du club. Le temps de régler des détails, mais des détails pas sans conséquences sur le mercato niçois.
Sauf surprise, la vente ne sera actée qu’autour de la mi-août. La plupart des clubs auront bien avancé dans leurs emplettes estivales, le Gym beaucoup moins. Tant que la vente n’est pas prononcée, Ineos ne peut pas acheter les joueurs censés faire basculer le club dans la dimension que suppose le pouvoir financier de son patron milliardaire. Et tant que la vente n’est pas prononcée, Nice ne peut pas non plus se séparer de ses actifs sans le consentement du futur propriétaire.
Après un mercato hivernal lors duquel ils n’avaient compté personne dans le sens des arrivées, les Aiglons n’ont enregistré, depuis le début de l’été, qu’un seul renfort en la personne de Khephren Thuram : pour attirer le jeune milieu monégasque (18 ans), le Gym n’a pas eu d’autre indemnité à verser que celles de formation, puisque le joueur arrivait au terme de son contrat aspirant à l’ASM.
La direction actuelle ne peut plus vendre seule des joueurs dont la valeur dépasse 5 M€
Mais si Nice ne sera pas le premier club à boucler son effectif, il travaille bien sur son recrutement. Le changement de propriétaire ne signifie pas une inertie dans la recherche de joueurs. Les postes ciblés sont les mêmes qu’avant l’ère Ratcliffe : un arrière gauche, un ailier et un avant-centre ; la différence étant la gamme de joueurs dans laquelle prospecte le Gym : cette gamme s’est élevée d’un voire deux crans. Mais cet été ne sera pas celui du grand basculement, les délais sont trop courts. C’est à un mercato intermédiaire que se prépare le club.
Quant à l’obligation de consulter Ineos pour valider les départs, elle n’est pas faite pour favoriser les transferts des éléments les plus courtisés ou dont le club comptait se séparer. On pense à Allan Saint-Maximin, ou au milieu Adrien Tameze. Acheté 800 000 € à Valenciennes (L 2) il y a deux ans, ce dernier, déjà sollicité en janvier, pourrait en rapporter dix fois plus. Touchant l’un des plus faibles salaires des titulaires niçois et ayant attendu en vain, à l’automne, une prolongation qui n’est pas venue, le joueur n’est pas insensible aux approches de l’Atalanta – qui lorgne aussi Pierre Lees-Melou –, Lille, Everton et Monaco. Malang Sarr plaît beaucoup en Allemagne, où Mönchengladbach tient la corde. Mais comme tous les joueurs dont la valeur dépasse les 5 M€, son hypothétique vente doit obtenir l’aval de Ratcliffe. L’actuel président de l’OGCN Gauthier Ganaye n’a plus de pouvoir décisionnaire sur de tels dossiers.
Sur celui du latéral gauche Romain Perraud, prêté la saison dernière au Paris FC (L 2), le processus de rachat apparaît moins pesant. Le promu brestois en a fait une priorité et le projet séduit le défenseur de vingt et un ans. Le Celtic Glasgow a transmis une proposition à Nice pour un transfert du joueur, mais le club écossais s’est agacé du temps pris par les négociations, le Gym n’ayant pas fait une croix sur son défenseur.