Loïc Rémy est trop cher

Loïc Rémy est-il l'homme idéal pour remplacer Marouane Chamakh à la pointe de l'attaque bordelaise ?

 

Il se dit que Jean Tigana, le nouveau patron du Haillan, aime beaucoup l'attaquant de l'OGC Nice, dont les attitudes et la vitesse de course ne sont pas sans lui rappeler Thierry Henry. Alors entraîneur de l'AS Monaco, il avait largement favorisé, aux côtés de David Trezeguet, l'éclosion de celui qui sut convaincre Aimé Jacquet de le retenir pour la Coupe du monde 98 et qui devint au fil des années le meilleur buteur de l'équipe de France.

 

À 23 ans, l'ancien joueur de l'OL vient de réussir une excellente saison. Vif et percutant, il a marqué 14 buts (dont deux penalties). Et sa réussite suscite l'intérêt d'un certain nombre de clubs, notamment de West Ham et de Rennes. Contacté hier, Jean-Louis Triaud démentit avoir entrepris des démarches pour conclure le transfert du Niçois. « Nous regardons », se contenta de nous affirmer le président, à l'affût de la bonne affaire.

 

15 millions demandés

 

L'intérêt semble pourtant réel. Le problème, pour les Girondins, est que Nice, fort des convoitises que suscite son joueur, se montre assez gourmand et hausse petit à petit la barre de ses exigences. De 13 millions en début de semaine, le prix demandé est passé à 15 millions. Beaucoup trop pour Bordeaux, qui n'a pas l'habitude de consentir des investissements aussi dispendieux en matière de joueur.

 

Pour Jean-Louis Triaud, il n'y a de toute façon pas urgence quant au recrutement d'un nouvel attaquant. « Jean Tigana dit qu'il lui manque un joueur en attaque, parce que Chamakh est parti », glisse le président, « mais il n'est pas sûr que ce soit le cas. »

 

Triaud estime en effet qu'il importe d'abord que son nouvel entraîneur éprouve la valeur de son effectif au cours des stages d'avant-saison avant de se prononcer. Et puis, avec Cavenaghi, Bellion, Gouffran et Diabaté, l'attaque bordelaise n'est pas aussi dégarnie qu'on veut bien le penser. « Cavenaghi n'a pas beaucoup joué la saison dernière », expose Jean-Louis Triaud. « Mais quand il jouait, il a marqué plus de buts que n'importe quel autre joueur la saison dernière… »

 

Il sait aussi que Bellion, lors de sa première saison à Bordeaux, s'était montré très efficace, marquant 12 buts en pratiquement une demi-saison. Il fut beaucoup moins performant par la suite mais il n'est pas sûr que l'équipe ait alors joué dans un système qui permettait d'exploiter ses qualités de vitesse, atouts essentiels dans son jeu...