Dario Cvitanich, l'attaquant argentin de Nice, ne comprend pas pourquoi ses dirigeants tardent tant à lui proposer une prolongation de contrat. Auteur de 19 buts cette saison en L 1, l'attaquant argentin de Nice Dario Cvitanich savoure ses vacances et le soleil persistant de la fin de l'automne porteño (de Buenos Aires) sur les bords du fleuve Tigre, depuis sa résidence secondaire de Santa Barbara. C'est là que « Super Dario » (29 ans) a pris le temps de se pencher avec nous sur sa première saison en L 1 et son avenir très incertain avec les Aiglons, où il est sous contrat jusqu'en 2015.
Quel bilan faites-vous de votre première saison avec Nice ?
Ç'a été une année historique. Au niveau personnel, c'est un plaisir d'avoir réalisé une telle saison. Personne ne me connaissait en France quand j'ai signé. Avec du travail et de l'humilité, on a tous réussi cette belle saison.
Quel est votre objectif pour la suivante ?
Je voudrais continuer de la même manière. J'attends encore que les dirigeants du club m'appellent. Ils m'ont promis pas mal de choses en janvier et ne se sont pas forcément bien comportés avec moi. J'ai toujours agi de façon respectueuse avec le club. Pour être honnête, je ne sais pas ce qui va se passer. Je suis en Argentine et je réfléchis à ce que je vais faire. Je suis loin et j'attends toujours ce coup de fil de Nice. La situation me dérange et je ne suis pas tranquille. J'aimerais commencer la pré-saison en toute sérénité.
Cela peut surprendre quand on connaît la bonne opération (1) qu'a réussi le club avec vous...
Parfois, le discours en interne n'est pas le même que celui que peut faire le club publiquement. C'est arrivé à d'autres joueurs, comme Renato (Civelli) (2). Pour moi, c'est noir ou blanc. Quand l'autre partie n'assume pas ses promesses, c'est difficile de ne pas s'énerver. J'ai toujours dit que je me sentais très bien à Nice. Jeme suis toujours concentré sur le jeu, même ces six derniers mois. J'ai fait un bon Championnat, on dirait qu'ils l'ont déjà oublié...
Avez-vous envie de rester ?
Le club a reçu des offres très importantes, mais ma priorité, c'est Nice. Comme je vois qu'il n'y a pas de geste de leur part, je ne sais pas quoi penser. C'est bien le problème. Je me suis toujours entraîné et j'ai joué chaque match à 100 %, même en sachant tout cela. Ça me fait mal de voir que je ne suis pas traité comme je pense le mériter.
Avez-vous discuté avec d'autres clubs ?
Non, je ne parle avec aucun club car j'appartiens à Nice. Mais le club maintient un silence absolu. Ils ne m'ont même pas appelé pour me rassurer. C'est dommage, ce manque de communication.
Non. Le Championnat de France est très compétitif, il a beaucoup évolué. Je ne suis pas sûr de m'adapter aussi bien en Italie, par exemple. »
(1) Il n'a coûté que 400 000 € à Nice. (2) En fin de contrat à la fin du mois, le défenseur ne sera pas prolongé.
Rivère : « C'est à nous de décider »
Joint hier après-midi, le président de Nice Jean-Pierre Rivère est revenu brièvement, et avec un certain agacement, sur la situation de Dario Cvitanich, qui avait émis le souhait de rester au club avant la fin du Championnat. Mais aujourd'hui, le Gym n'a pas encore reconsidéré la situation de l'attaquant argentin (29 ans), ce qui laisse la possibilité à un départ, malgré la volonté du club de stabiliser l'effectif. « C'est à nous de décider, il est sous contrat (jusqu'en 2015) et il se peut très bien qu'il l'honore », considère Rivère.
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