Sur son site officiel Baky Koné, l'attaquant niçois donne sa version sur le bras de fer l'opposant à l'OGC Nice. Par souci d'objectivité, nous avons décidé de publier l'intégralité de son droit de réponse. Les commentaires sont sur le forum.
Devant la lecture de tant d’erreurs voire de mensonges, je me dois de rectifier cette situation.
Jusqu'à aujourd’hui, j’ai fait preuve de patience et de calme pour ne pas rentrer dans un débat que je ne comprenais pas et surtout qui me dépassait. Je ne me suis donc pas encore exprimé sur ma situation concernant cette période de transfert. Ce message comblera ce vide, et il apportera je l’espère un éclairage différent du rôle que l’on m’accorde et surtout de la position que l’on me fait subir en me mettant l’étiquette d’un mauvais garçon.
Quand je dis que je ne comprends pas la situation actuelle, il faut en fait revenir un peu en arrière pour arriver au marché des transferts de la saison dernière. Déjà très sollicité par plusieurs clubs en France ainsi qu’à l’étranger, je souhaite néanmoins poursuivre l’aventure sportive niçoise encore une saison. Le club de l’OGCN est ravi, mais s’inquiète d’un problème qui pourrait survenir au niveau financier. Ils me font part qu’ils souhaitent me faire une prolongation pour éviter un transfert ultérieur sans prime de transfert. En effet, pour le club de Nice, si je reste sans prolongation, avec la clause de stabilité qui permet à un joueur de racheter sa dernière année après une période de trois ans, mon transfert à l’été 2008 serait insignifiant pour le club vendeur.
Comme les relations sont bonnes, nous discutons de cette éventualité entre les différentes parties. Après insistance du club, j’accepte sous conditions la proposition qui m’est faite pour que Nice puisse bénéficier d’une prime de transfert. J’accepte donc la revalorisation salariale qui m’est proposée et nous nous mettons d’accord sur un bon de sortie pour l’été 2008. Les conditions concernent l’assurance du bon de sortie, et que rien ne viendra entraver mon éventuel départ en fin de saison. Devant nos bonnes relations et rassuré par l’assurance que me donnent les interlocuteurs niçois…, ces données sont inscrites contractuellement et il est établi que j’ai un bon de sortie. Le président m’assure que tout se passera bien. Aucun montant n’est indiqué. La raison est facile a expliquer : nous avions une vision différente du montant à écrire. Le club souhaitant indiquer une clause d’indemnité de transfert de 8M€, alors que de notre côté nous estimions que la valeur correspondait plus à un montant de 6M€. Afin de ne rien bloquer et pour permettre de continuer dans un bon esprit, nous acceptons d’indiquer sur proposition du club, que le transfert se négociera à « la valeur du marché ». Cette phrase qui parait anodine prend actuellement une importance capitale, j’y reviendrai.
La fin de saison terminée, avant mon départ pour la Côte d’Ivoire, les dirigeants me demandent de quoi sera faite la saison prochaine. Je leur réponds tout simplement que je n’ai pas encore arrêté ma décision, tout simplement parce que je ne voulais pas parler transfert en cours de saison. Celle-ci terminée, je vais prendre connaissance des propositions qui me sont faîtes et qu’en fonction de celles-ci je les informerais de ma décision de rester à Nice ou de partir ailleurs.
Le projet sportif proposé par l’Olympique de Marseille retient mon attention. En effet, il correspond après analyse à celui qui me permettrait le plus de continuer l’ascension sportive commencée depuis mon arrivée en France.De façon tout a fait normale, Marseille rentre en contact avec les Niçois et font part de leur intérêt de me recruter. Et c’est là que commence un feuilleton que je ne comprends plus. Le dialogue avec le Président niçois est quasi inexistant d’une part et ne rentre plus du tout en phase avec le contrat que nous avons signé.Entre un contrat signé par les deux parties et son interprétation et son exploitation par une seule partie, je ne reconnais plus mes interlocuteurs. L’importance sur « la valeur du marché » prend ici tout le sens que j’indiquais plus haut. Monsieur Maurice Cohen décide seul de la définition de cette formule. Nous signons un contrat bilatéral et des décisions unilatérales sont prises…Quelle formule intelligente a été sortie pour définir ma valeur du marché ? Est-ce un chiffre sorti de nulle part ? Sur quelle référence se base-t-on ? Toutes ces questions sont sans réponses à ce jour…
Après une entente cordiale pendant trois ans, mon club a une drôle de façon d’honorer notre contrat écrit et notre contrat moral. Quelle façon de récompenser tous les efforts consentis depuis que je suis arrivé ici. Je reçois même actuellement des menaces de sanctions. J’ai l’impression de vivre un mauvais cauchemar. Je me demande en permanence quand le staff niçois que j’ai connu va se réveiller pour reprendre ses esprits et comprendre que si quelqu’un a fait fausse route, il faudrait qu’ils regardent celle qu’ils empreintent et qui ne correspond pas à la feuille de route que nous avions écrite ensemble.
Parmi les menaces de sanctions, on me parle de sanctions financières. Déjà sans qu’on m’en ait donné le motif, et de plus comme ci cet élément était un moyen de pression sur ma personne. Ma carrière a toujours été guidée par des choix sportifs et non financiers, sinon cela ferait longtemps que j’aurais quitté le championnat français. De plus le merveilleux pays duquel je viens, la Côte d’Ivoire, m’a appris à vivre avec très peu de choses et malgré le changement de situation que j’ai connue ces dernières années, je n’ai perdu ni ma simplicité ni mes valeurs humaines. Il serait temps pour certaines personnes de faire ressortir les leurs.
Par cette intervention, je voulais donc faire part de ma position à ce jour et rétablir des contres vérités. Je déplore la situation que m’impose actuellement mon club et je ne comprends pas leur façon de procéder en me mettant dans la position du « bad boy ». Est-ce dû à mon choix ? N’apprécie-t-il pas l’Olympique de Marseille ? Aurait-il agi différemment si j’avais souhaité rejoindre un autre club ?
Après on viendra dire que seul l’argent guide le footballeur…moi je fais un choix sportif, alors que Nice arrête de se croire en bourse avec ma personne…que le club respecte le contrat que nous avons signé l’année dernière, que l’on se souhaite bonne chance pour nos aventures respectives que tout se finisse sur des valeurs humaines autres que celles mises en place actuellement par le club. Actuellement je ne m’imagine plus jouer pour les dirigeants d’un club, qui m’ont menti et qui donnent une image irréelle de ma personne.
J’espère que ces éléments permettront aux lecteurs de comprendre que je n’ai pas changé subitement en une journée…et qu’il est facile pour le club de charger l’ensemble des responsabilités sur ma personne. Personnellement j’ai la conscience tranquille. Etant toujours présent, je sais exactement comment se sont passées les choses. Ce soir certaines personnes doivent baisser la tête en marchant, ce qui n’est pas mon cas aujourd’hui.
Je tenais également à indiquer que les accusations, concernant mon entourage qui pourrait paraît-il mal me conseiller, sont déplacées et infondées. J’ai le même entourage depuis plus de trois ans, et pour les contrats précédents Nice ne s’en est jamais plaint. La signature à Nice et l’avenant signé la saison dernière ont été réalisés avec le même agent et tout le monde a apprécié sa façon de travailler.
Si le club mérite respect, que je lui ai toujours donné, je demande au staff niçois qu’il en fasse de même à mon égard. Je pense que ce que j’ai donné à l’OGCN au cours de mes trois saisons méritait une fin autre que celle mise en place actuellement à l’initiative de mon club. Mon amertume est grande et j’espère que l’issue de la situation et le temps m’aideront à oublier cette période noire de ma carrière.
Baky Koné