Un dernier détail à régler avant la signature de Koné

 Nice et l'OM ont trouvé un accord pour le transfert de Koné, mais subsistait hier un ultimecontretemps

"Allô! Bon, il a signé Koné? Ils vont discuter jusqu'à l'ouverture du championnat ?"

Le téléphone sonne, pleure parfois. Au bout du fil, les supporters ne comprennent plus la longueur des discussions. Ils oublient que, dans le monde du football, chaque transfert est soumis à une multitude de paramètres.

Plus on arrive vers la fin des négociations, plus on entre dans ce qu'il est convenu d'appeler les détails. Et les détails prennent un temps fou. Les négociations entre l'OM et Nice ont repris intensément en début de semaine pour aboutir, hier, à un accord entre les deux clubs après plusieurs jours de palabres.

L'OM versera 9M€ à Nice, plus 1 M€ s'il se qualifie le 26 ou le 27 août prochain en Ligue des champions. Pour avoir consenti un effort, l'OM a demandé à Nice de réviser ses prétentions sur l'intéressement lié à la revente : Nice a concédé de réduire sa part de 15 à 6%.

Rien n'était officiel hier en fin de soirée, mais Bakari Koné pourrait être vraisemblablement à Marseille aujourd'hui pour passer la visite médicale. Il pourrait même s'entraîner en fin d'après-midi avec ses nouveaux équipiers. Pourquoi persister dans l'usage du conditionnel ? Pour une simple raison. Tout semblait rouler dans le meilleur des mondes, quand est survenu le dernier détail, celui de la prime qui fâche tout le monde.

Ceux qui ont connu l'épilogue du transfert de Hatem Ben Arfa comprendront rapidement: sur le contrat liant Koné à l'OGC Nice, une clause stipule que le club doit verser 7% du montant du transfert au joueur. Nice doit donc signer un chèque de 630000euros à son joueur, mais, comme Lyon avec Ben Arfa, le club azuréen s'y refuse.

Les dirigeants niçois prétextent sanctionner le joueur pour ne pas avoir participé au stage à Vichy, la semaine dernière. Ils donnent surtout l'impression de gratter quelques euros de plus. De son côté, Koné demande simplement le respect d'un avenant contractuel, signé par les deux parties il y a un an, à l'heure de la prolongation de son contrat.

Dans un premier temps, Koné a refusé de céder cette commission, qui lui est légalement due. Mais, à l'image de Ben Arfa, il aurait consenti un effort dans la soirée, à moins que l'OM et Nice ne se partagent cette prime afin de régler définitivement un transfert qui fatigue tout le sud de la France. "Cela peut prendre encore 24 ou 48 heures", soulignait un proche du dossier.

Chacun se dispute donc le dernier bout de gras, pour une issue qui ne fait plus aucun doute. Dans les prochaines heures, Bakari Koné sera Olympien. Mais que de temps perdu...