Pourquoi Mario Balotelli n'est pas allé à Nantes ?

Jusqu’ici, il n’a disputé que deux matches de L 1. Mais grâce à ses deux doublés retentissants contre Marseille (3-2, le 11 septembre) et Monaco (4-0, le 21), deux chauds derbys, Mario Balotelli a déjà enflammé Nice, où il a débarqué en fin de mercato, le 31 août. Or Mino Raiola, son fantasque et bouillant agent italo-néerlandais, avait proposé l’attaquant à beaucoup d’autres clubs, dont le FC Nantes. Toutefois, l’international italien (26 ans, 33 sélections, 13 buts) aurait-il vraiment pu prendre le chemin de la Loire Atlantique ?



«On a bien été contactés», confirme Waldemar Kita, le président nantais. Mais au final, la question ne s’est jamais vraiment posée. Car lorsqu’il a été sondé sur la possibilité d’engager des discussions pour l’enrôler, l’entraîneur du FCN, René Girard, a immédiatement fait part de grandes réticences. «Ainsi, nous n’avons pas été plus loin et n’avons donc jamais évoqué avec son agent d’éventuelles conditions salariales», précise Kita.



Kita : «C'est plus facile quand tu as dans ton capital de puissants actionnaires chinois et américains»

 

De surcroît, même si ça avait été le cas, Nantes n’aurait sans doute eu aucune chance de pouvoir s’aligner sur les sommes astronomiques que l’OGC Nice a engagées pour payer son salaire, sachant que Liverpool l’a libéré de ses deux dernières années de contrat. «C’est plus facile quand tu as dans ton capital de puissants actionnaires chinois et américains (comme c’est le cas du club azuréen). Moi je suis tout seul», rappelle Kita.



Voilà pourquoi il affirme ne pas éprouver le moindre regret dans ce dossier. Et ce, même si en deux apparitions en L1, «Super Mario» a déjà inscrit davantage de buts (quatre) que Nantes (18e de L 1 avec cinq points) en sept journées (trois) ! Comme pour mieux se persuader qu’il ne faut surtout avoir aucun remords, le boss du FCN conclut : «Se serait-il comporté de la même manière chez nous ? Je ne le pense pas. En plus, il faut rester très prudent, à l’image de son entraîneur, Lucien Favre, que j’écoute attentivement. Il répète sans cesse que le chemin est encore long. Alors, j’attends de voir. On jugera les performances de Balotelli sur la durée…»