L’attaquant italien, sous contrat avec l’OGC Nice jusqu’en juin 2019, se rapproche de l’OM. Hier, accompagné de l’un de ses conseillers, il a rencontré Jacques-Henri Eyraud, Rudi Garcia et Dimitri Payet, lors d’une visite de quelques heures au centre Robert Louis-Dreyfus
Au départ, cela aurait pu être un banal dimanche du début de mois de juillet. Au bord de l’eau, à la plage ou devant la piscine, sous un soleil de plomb, à siroter un jus de fruits ou une autre boisson selon les goûts et les envies de chacun. Mais à Marseille, il y a le "Balotelli Circus Show" pour animer le début des vacances. Bien sûr, demain, tous les amoureux du ballon rond seront tournés vers la Russie et suivront avec attention la demi-finale du Mondial de l’équipe de France face à la Belgique (lire en pages suivantes). Mais d’ici-là, les supporters de l’OM, eux, connaîtront peut-être le nom de la première recrue estivale de leur club de cœur.
Pisté depuis de longs mois, brièvement courtisé dès l’été dernier même (lire aussi ci-dessous), Mario Balotelli a en effet passé quelques heures au centre Robert Louis-Dreyfus, hier après-midi.
À la surprise générale, il faut bien l’admettre, il est arrivé à bord d’une Audi noire vers 13h30, en compagnie de l’un de ses conseillers. Avant même de franchir la barrière de La Commanderie, "Super Mario" a été accueilli par Yoann, un supporter olympien de 22 ans qui le suivait à la trace sur Instagram depuis le début de la matinée. Un peu plus tôt, Jacques-Henri Eyraud avait lui aussi rejoint ses bureaux. Aussitôt, la vidéo de l’arrivée de l’attaquant de Nice au centre RLD a fait le tour des réseaux sociaux.
Alors, que faisait-il là ? La direction olympienne avait envie de jauger la volonté du joueur de rejoindre le club. "Balo", qui a pu juger sur pièces en visitant les installations olympiennes, a rencontré Rudi Garcia et Dimitri Payet, également présents. Il n’en fallait donc pas plus pour qu’une trentaine de supporters de l’OM pointent le bout de leur nez devant les grilles de La Commanderie. Pendant que les uns restaient plongés dans leur smartphone, guettant la moindre avancée, espérant même une annonce officielle de la part du club olympien, certains improvisaient un tennis-ballon en plein cagnard.
L’ex-attaquant du Milan AC et son représentant sont en passe d’obtenir ce qu’ils veulent, à savoir un bail de deux ans
Rien n’a filtré sur les échanges entre "JHE" et "Balo", mais ils ont assurément dû évoquer les derniers détails du futur contrat de l’Italien. Le dénouement approche donc, mais une chose est sûre cependant : l’OM et Nice n’ont pas (encore) pris langue. Pour cela, il faut d’abord que Mino Raiola négocie directement avec les dirigeants azuréens le montant du bon de sortie de son protégé, qui oscillerait entre 7 et 10 M¤, selon plusieurs sources. Hier soir, le truculent agent du joueur n’avait toujours pas contacté l’état-major de l’OGCN, à qui il n’a plus donné de nouvelles depuis trois jours, alors que Balotelli, sous contrat jusqu’en juin 2019, a séché la reprise de l’entraînement lundi dernier.
Agacés par l’attitude de leur attaquant, les dirigeants niçois ne remettront néanmoins pas en cause le gentleman agreement conclu l’été dernier, comme cela avait pu être évoqué en interne en milieu de semaine. Les responsables olympiens restent confiants et optimistes dans ce dossier qui aura avancé petit à petit. Alors que leur première proposition tournait autour d’un contrat de trois ans, l’ex-attaquant du Milan AC et son représentant sont en passe d’obtenir ce qu’ils veulent, à savoir un bail de deux ans, dont les modalités restent à définir (2, ou 1+1).
Reste à savoir sous quelle(s) condition(s) cette deuxième année optionnelle pourrait être activée. Le tout avec un salaire qui en ferait le joueur le mieux payé de l’histoire du club. Un statut dévolu aujourd’hui au Brésilien Luiz Gustavo, qui émarge à environ 600 000 ¤ bruts mensuels.
En attendant, hier après-midi, Mario Balotelli a quitté La Commanderie sur les coups de 16h30, par une sortie dérobée. Preuve de l’attente que suscite son arrivée, deux supporters avaient senti le coup et l’ont suivi quelques minutes en scooter. "Balo" passa par ici. Et il y a fort à parier qu’il repassera par là...