Fabrice Abriel: " Il me reste encore deux ans de contrat et j’ai un très beau contrat."

Fabrice Abriel se confie au journal de l'Ile de la Réunion. Certaines réponses nous laissent pantois! Extraits:

 

 

 

Et à Nice que vous avez rejoint à la fin de l’été dernier, vous vous sentez bien là-bas ?

 

Sincèrement, oui ! Après, sportivement, il a fallu du temps pour s’adapter. Moi, cela faisait un bail que je n’avais pas joué le maintien. J’arrivais de Marseille qui jouait le titre. Il y a un décalage d’atmosphère, de sphère, même si ce qui ne change pas, c’est que tu dois être toujours au top à chaque fois. On se retrouve face à d’autres difficultés, d’autres obstacles. L’essentiel est de toujours se relever. Il faut bosser, ne pas se focaliser sur un match et voir plus loin.

 

Que vous inspire l’arrivée de Claude Puel au poste d’entraîneur ?

 

Ce qui est important, c’est que les choix soient bons pour le club. Il faut que ce soit un changement pour réellement changer. Je crois que c’est le cas. Le président que j’apprécie bien, a vraiment envie de faire décoller le club qui, pour beaucoup de personnes et moi-même, a un gros potentiel. On vient de remporter la Gambardella. Le nouveau stade qui est prévu pour 2014 va permettre de recruter des joueurs en devenir ou en pleine force de carrière. Il y a de quoi s’appuyer. Le challenge est excitant. Claude Puel a prouvé à Lille qui était en construction aussi, ce dont il était capable. Par rapport à ce qu’il a accompli, son choix est légitime.

 

Les Aiglons se sont maintenus, est-ce que vous serez toujours au "Gym" à la reprise ?

 

Il me reste encore deux ans de contrat et j’ai un très beau contrat. À moins que le club décide de ne pas me garder, je suis toujours à Nice. J’y serai pour la reprise. Là, je suis en vacances et franchement, je suis tranquille.

 

Shanghaï et la volonté d’Anelka

 

Et l’offre de Nicolas Anelka qui souhaite que vous avoir à Shanghaï, tient-elle toujours ?

 

Je pense. En fait, là-bas, le niveau est presque amateur et pour un joueur qui arrive de Chelsea, c’est difficile. Il a eu l’impression de revenir à l’époque où il jouait en CFA au PSG. Depuis son arrivée à Shanghaï, "Nico" ne s’est pas senti soutenu sur le terrain. C’est pourquoi il veut faire appel à des "pros" à chaque poste pour l’aider. Quitte à le faire, il souhaite faire confiance à des personnes qu’il connaît. C’est tout à son honneur s’il réussit dans cette démarche.

 

Vous êtes donc intéressé ?

 

C’est sa volonté mais il y a des gens au dessus de lui. Il y a le président, des moyens financiers... Ils ont parlé de Didier Drogba à 25 millions comme Selim Benachour à peut-être 500 000 euros par an. Là, on parle vraiment plus d’un soutien psychologique sur le terrain que vraiment de transfert pour construire une équipe. Moi, il faut voir l’ensemble. À chaque fois que "Nico" est parti dans un club, il a voulu que je vienne avec lui. Que ce soit à Fernerbahçe ou à Bolton, il a toujours eu ce désir qu’on travaille ensemble. Après quand un club prend Nicolas Anelka, il ne prend pas Fabrice Abriel. Il y a des suggestions mais c’est au club de dire qu’on prend un joueur parce qu’on connaît son jeu. On te prend pour toi, pas parce que t’es l’ami de l’autre. Il ne faut pas que si ça ne se passe pas bien, tu deviennes la cible. En même temps, Nicolas Anelka, c’est le coach de l’équipe. Oui, il donne sa liste de joueurs. Après c’est aux dirigeants de dire si c’est réalisable ou non. Lui, en tant que coach, il met la pression, c’est logique car il a des comptes à rendre. Il faut de la qualité sur le terrain. Vous ne fermez donc pas la porte. Je ne l’ai pas ouverte, donc je ne peux pas la fermer.

 

Vous vous sentez en fin de carrière, prêt à répondre à ce genre de challenge à l’étranger ?

 

C’est le corps qui décide au jour le jour. Au moment où on parle, je peux dire que je vais tout casser. Demain, ce n’est pas sûr que je puisse en dire autant. Avec l’âge, même si je n’ai pas 70 ans, on n’est sûr de rien. C’est clair que je ne peux pas faire les mêmes matches qu’à 20 ans. C’est à moi de m’adapter. Il faut savoir écouter son corps. Avant je pouvais enchaîner 38 matches dans une saison, là il faut gérer davantage pour faire que du bon" Mickaël Payet