Le milieu défensif brésilien de vingt-deux ans, recruté hier par le club azuréen à Braga, tarde à confirmer les grands espoirs placés en lui.
À vingt-deux ans, il est bien trop tôt pour parler de promesses égarées. Mais le nouveau milieu défensif brésilien de Nice a perdu le temps d’avance qu’il possédait à son arrivée en Europe, en 2014, à peine majeur et cornaqué par Jorge Mendes. La Gestifute, l’entreprise de l’agent de Cristiano Ronaldo, a investi 4,5 millions d’euros pour arracher cet espoir du football brésilien à Vasco de Gama.
Le CV est alléchant, il est vrai : Danilo Barbosa da Silva (1,82 m) est une référence des sélections de jeunes, il est le capitaine de la génération qui, en 2015, échoue en finale de la Coupe du monde des moins de 20 ans (1-2 a.p. contre la Serbie), dont il sera désigné deuxième meilleur joueur, derrière l’actuel Monégasque Adama Traoré. Cela au bout d’une première saison en Europe où Sergio Conceiçao lui permet de gagner en agressivité à Braga.
Une courbe de performances de nouveau orientée vers le haut
C’est ensuite que ça déraille un peu : ses prêts (Valence, Benfica, Standard de Liège) sont des échecs plus ou moins importants. C’est seulement la saison dernière, de retour à Braga, qu’il retrouve ses marques. Sa qualité de jeu en sentinelle lui permet d’être un acteur important de l’excellent exercice des « Arsenalistas », longtemps candidats au podium. Pas toujours titulaire mais souvent bon, Danilo brille assez pour motiver une offre niçoise. Le club azuréen, toujours très attentif au Championnat portugais, suivait la trajectoire du milieu depuis plusieurs saisons. « Il correspond au profil de joueurs qu’on aime, explique Julien Fournier, le directeur général niçois. Il est intelligent et technique tout en ayant cette grinta sud-américaine. »
Il parie sur un élément dont les statistiques ont évolué : plus de buts (4), plus de passes décisives (5), moins de déchet technique. La courbe de performances est de nouveau orientée vers le haut. Nice, qui lui aurait offert un contrat de trois ans, y croit. La clause de valorisation signée sous seing privé s’élève à 70 M€, et Fournier ajoute : «Les gros clubs n’ont pas forcément le temps de développer un joueur. Nous, on va le lui donner ce temps pour grandir.