Les liens qu’il a gardés avec ses amis du PSG et les partenaires francophones croisés depuis
son départ de la capitale ont maintenu intacte sa maîtrise de notre langue. À 36 ans, Salvatore Sirigu va retrouver avec Nice, où il vient de s’engager pour une saison, un Championnat qu’il a quitté en 2016 mais qu’il n’a jamais arrêté de suivre. « Depuis mon départ, on regarde beaucoup plus la Ligue 1 en Italie », souligne-t-il. L’international italien (28 sélections) va déjà pouvoir fouler à nouveau les pelouses, un simple fait qui lui a d’abord paru impossible, fin mars, lorsqu’il s’est effondré lors d’un entraînement avec son précédent club de la Fiorentina.


« J’ai vécu personnellement la blessure de (Leonardo) Spinazzola à l’Euro 2021, retrace le gardien. Il s’était déchiré complètement le tendon d’Achille et m’avait parlé de ses sensations dans le vestiaire. Quand je suis tombé, j’ai senti une douleur hyper forte derrière le genou. Je me suis retourné et il n’y avait personne… J’ai compris que c’était le tendon : c’était exactement ce qu’il m’avait raconté. Je me suis dit : “C’est fini, si je reste un an hors des terrains, c’est terminé.”»

Mais la rupture de Spinazzola était totale, pas celle de Sirigu. « Le chirurgien qui m’a opéré m’a dit que si le tendon était sain, j’en aurais pour quatre, cinq mois. Et c’était vrai. J’ai recommencé les entraînements à Florence fin juillet."


Passé, depuis son départ du PSG, par le Séville FC, Osasuna, le Torino, le Genoa et Naples, il
venait de signer à la Fiorentina, avec qui il n’a joué que deux matches. « Avec la carrière que j’ai eue, c’était injuste que j’arrête sur une blessure, reprend-il. Je devais me prouver que je pouvais revenir. »

Pour Kasper Schmeichel, il était impensable de devenir numéro 2. Le Danois est parti à Anderlecht. Après un essai concluant d’une dizaine de jours, Sirigu arrive donc à Nice pour combler ce vide derrière Marcin Bulka, le nouveau titulaire du poste. « Qu’on parle encore de numéro 1, numéro 2, numéro 3, non ! On est un groupe de gardiens, précise l’Italien. Il y a quelqu’un qui joue et c’est un choix. Mais pendant la semaine, on est tous pareils. C’est ça qui permet aux joueurs de grandir. Il y a Marcin qui joue, mais je dois le pousser. J’ai profité de l’exemple des autres, il faut que moi aussi je donne quelque chose. Jouer cinq ou dix matches en plus ne changera pas ma carrière. Je veux faire partie d’un groupe qui me consi-
dère comme important, et c’est le cas ici. »