Au plus mal après leur échec en Coupe de la Ligue contre Vannes (1-1 a.p., 3-4 aux t.a.b.) et leur défaite en Championnat face à Lyon (1-3), les Niçois se sont refait une santé en s’imposant au Mans puis à Nancy sur le même score (2-1). « Après Lyon, tout était négatif, remarque Fae. On n’entendait plus parler que de Lyon et de ses six poursuivants. Il va falloir s’y faire, Lyon a aujourd’hui sept poursuivants. »
C’est le résultat de deux superbes coups d’accélérateur. Au Mans, Nice a obtenu la victoire sur un but de Traoré à la 89e minute. À Nancy, Hellebuyck a marqué le but vainqueur à la 90e. En NBA, on dirait des Niçois qu’ils sont les rois du moneytime. Sur les trente buts qu’ils ont inscrits, les Aiglons en ont mis dix entre la 80e minute et la fin du temps additionnel. « C’est une de nos caractéristiques d’y croire jusqu’au bout, dit Echouafni. Même quand on est menés à un quart d’heure de la fin comme au Mans, on ne se désunit pas. » « Ça change de ce que j’ai connu à Nantes, ajoute Fae. Là-bas, on n’avait pas de qualités mentales. Ici, on est forts moralement et on ne lâche jamais l’affaire. »
Costauds dans leur tête, les Niçois le sont aussi dans les jambes. « On n’est pas mal, sourit Antonetti. C’est grâce à NicolasDyon, notre préparateur, l’un des meilleurs en France. Il a lemême vécu que les joueurs (il a été au centre de formation de Louhans- Cuiseaux avant de se briser la jambe) et une formidable relation humaine avec eux. Il peut leur demander beaucoup. » Dyon, qu’Antonetti a connu à Saint-Étienne, ne tire pas la couverture à lui. « Les joueurs répondent bien à ce qu’on demande mais ils ont surtout des qualités d’endurance hors du commun. Beaucoup sont capables de répéter des courses jusqu’au bout. Fae ou Hellebuyck alignent douze à treize kilomètres par match et peuvent physiquement faire la différence à la fin quand tout le monde est cramé. »
La preuve avec le rush de dernière minute de Hellebuyck à Nancy qui a offert à l’ancien Stéphanois son premier but de la saison et au Gym un sixième succès à l’extérieur. « C’est vrai, je n’ai pas de souci, dit le meilleur passeur du Championnat. Je finis les matches avec du jus et sans crampe. Mais si on marque souvent à la fin, c’est aussi parce que les remplaçants jouent le jeu à fond. » Traoré, Mouloungui ou Hognon sont parmi ces buteurs de l’extrême, désireux de montrer qu’on peut compter sur eux quand ils entrenten jeu.Mêmesi Antonetti n’en voudrait pas à leurs coéquipiers de tuer le suspense plus tôt.