Les dirigeants niçois ne tirent pas dans le même sens

L'OGC NICE a connu une intersaison tourmentée. La faute à l'interminable feuilleton Rémy, dont le retour à Lyon a bien failli se concrétiser la semaine dernière. Mais l'offre formulée par les dirigeants lyonnais (15 M€ avec Anthony Mounier en supplément) a finalement été refusée par leurs homologues niçois, qui en réclamaient davantage (16,5 M€ + Mounier). Il reste que cet épisode a mis en lumière les divergences régnant au sommet du club azuréen, notamment entre l'actionnaire majoritaire Gilbert Stellardo et le président Maurice Cohen. Invité à commenter cette bisbille, ce dernier n'a pas souhaité s'exprimer. Sujet sensible ...

 

 

"On aurait pu se mettre en danger sportivement"

 

En juin dernier, l'ensemble de l'actionnariat du club voyait pourtant d'un bon oeil le départ de Loïc Rémy, sa plus grosse valeur marchande. Le jeune attaquant international (1 sélection) offrait en effet aux Aiglons, toujours à la recherche d'un sponsor maillot, la possibilité d'alimenter les caisses. « Avec Michel Governatori (NDLR: qui possède 41 % des parts), nous avons toujours été en accord, déclare Gilbert Stellardo. Mais, comme Lyon n'a pas voulu débourser les 15 M€ que nous réclamions, on a donc considéré que c'était terminé. »

 

Une façon de démontrer qu'au Gym les vrais patrons, ce sont eux et que Maurice Cohen, avec 5 % du capital, est lié à leurs décisions. Lors des dernières négociations concernant Rémy, Claude Puel, l'entraîneur de 1'01., a même joint directement Stellardo. Pendant ce temps, Cohen refusait le dialogue.

 

« il y a sans doute eu des dissensions entre les dirigeants, car l'éventuelle vente de Loïc (Rémy) représentait une belle opportunité financière, confie Olivier Echoualhi, le capitaine niçois. Elle aurait également pu permettre de prendre trois ou quatre joueurs de haut niveau. Aujourd'hui, les incertitudes sont levées. »

 

Au final l'aspect sportif aura donc été privilégié. De quoi soulager Didier Ollé-Nicolle, le nouvel entraîneur de Nice, qui a gagné une précieuse bataille. « li y a eu des débats comme dans toutes les familles, résume-t-il. Je tenais à ce que Loïc reste par rapport à mon projet initial. En le perdant, on aurait pu se mettre en danger sportivement, et donc économiquement Je suis content d'avoir obtenu ce que je voulais. »

 

Paradoxalement, le président Cohen, farouche opposant au départ de Rémy, sort égaIement grandi de cette guéguerre interne. Jusqu'à quand?