Démissionnaire ce lundi de la présidence de l’OGC Nice, Maurice Cohen a expliqué les raisons de son départ et répondu aux critiques.

 

Maurice Cohen, pourquoi partir ?

 

J’ai décidé de ne pas accepter la modification d’organisation du club, dont la seule volonté était que Gilbert Stellardo prenne la présidence du directoire. Au lieu de le dire calmement et tranquillement, il a fallu mettre en place tout un arsenal que je n’apprécie pas du tout. C’est vrai qu’il m’ont proposé de travailler avec eux, mais je n’ai pas l’intention de travailler avec des gens qui tiennent des propos comme ceux qui ont été tenus dans la presse ce samedi. Je suis actionnaire au travers une société de 5% et j’ai l’intention de céder ma participation, soit aux actionnaires actuels, soit à des gens souhaitant en bénéficier. Je n’ai plus l’intention de travailler avec Gilbert Stellardo. Je le nomme parce que j’ai entendu tellement de choses en ville ces derniers jours que je considère cela comme un manque de respect pour ma personne.

 

Que répondez-vous à ses critiques sur le recrutement ?

 

Quand j’entends dire qu’il aurait fallu faire ceci ou cela, je suis complètement catastrophé. J’en assume la responsabilité. Je pensais qu’après avoir vu depuis deux saisons nos meilleurs joueurs partir, il fallait une stabilité et ainsi garder nos meilleurs éléments. Je suis désolé d’en arriver là. J’avais une grande passion pour mon club. Je l’ai toujours. Ou on a confiance en les gens qui le dirigent et on joue son rôle d’actionnaire ou, si on n’a pas confiance, on les dégage. Chacun doit rester à sa place. Mais à Nice, c’est toujours plus compliqué qu’ailleurs.

 

Mais les résultats s’en font sentir…

 

Les recrutements qui ont été faits ne sont pas des remplaçants, comme on a pu l’écrire. Les Mabiala, Cantareil et Quartey sont de jeunes joueurs qui sont peut-être aujourd’hui remplaçants, mais j’ai connu des joueurs remplaçants comme Lloris, Ederson et qui finalement ont une belle carrière. C’est vrai qu’aujourd’hui la défense ne fonctionne pas, mais je pense que ça va s’améliorer.

 

Quel bilan tirez-vous de votre présidence ?

 

Je suis fier de ce que j’ai fait. En sept ans, nous avons donné une nouvelle image de l’OGC Nice tant au niveau financier, sportif que pour les instances. On a bien géré le club et dégagé des revenus importants qui nous ont permis de réinvestir et aux actionnaires de récupérer leur argent. Je ne suis pas inquiet. Les actionnaires sont responsables. Ils savent ce qu’ils font. Compétents ? On verra. Ils vont me démontrer qu’ils sont meilleurs que moi. C’est en tout cas ce que je souhaite.