Même s’il joue désormais en Grèce, au Panathinaïkos, l’ancien défenseur de l’OGCN Cédric Kanté suit toujours de près le dossier niçois. Il rend hommage au travail de Maurice Cohen, parle de son coéquipier Djibril Cissé… et réfute l’idée d’un retour au Gym cet hiver.
Cédric, quel est votre point de vue sur la situation de l’OGCN, votre ancien club ?
Je suis déçu pour mes potes, pour tous les gens du club. L’année dernière, certains ont un peu craché dans la soupe. On n’a jamais joué pour le maintien, on a été huitième très longtemps, on travaillait bien… Et pourtant beaucoup de personnes n’étaient pas contentes. Ce qu’on faisait n’était pourtant pas trop mal par rapport aux moyens et aux joueurs dont le club disposait. Mais certains préféraient voir le côté négatif des choses. Ils se retrouvent aujourd’hui avec des problèmes encore plus difficiles à résoudre. Il ne faudrait pas que les mauvais résultats plombent le club, comme ce fut souvent le cas à Nice. Il y a des projets, le grand stade notamment. Le club et les supporters le méritent. Il ne faut pas oublier tout ce qui a été fait ces dernières années.
Comment jugez-vous le départ de Maurice Cohen ?
Je voudrais souligner son excellent travail, même s’il part la semaine prochaine. Avec le recul, il peut être fier de ce qu’il a fait. J’espère que tout le monde lui rendra hommage. Avec son départ, c’est une belle page de l’OGC Nice qui se tourne.
Gardez-vous des contacts à l’intérieur du club ?
J’ai parlé avec Létizi, Hognon… Je vais aussi appeler le président Cohen, d’ailleurs. Je me tiens au courant grâce à Internet. J’ai vu le match contre Monaco, je sais le résultat contre Saint-Etienne, hélas… Vous savez, j’étais encore là il y a trois mois, et tout cela m’embête. On a fait des trucs vraiment supers ces dernières saisons. Il y a beaucoup de potentiel à Nice. Il faut laisser à l’équipe le temps de redresser la barre.
Votre retour au Gym serait parait-il envisagé dès cet hiver…
(Rires) Non, ce n’est pas du tout envisageable. J’ai gardé beaucoup d’amis à Nice, c’est une période où je me suis senti vraiment bien, où j’ai beaucoup progressé. Mais je dois faire maintenant au Pana ce que j’avais fait à Nice : m’imposer. C’est mon seul objectif.
Quels sont vos rapports avec votre prestigieux coéquipier français du Pana, Djibril Cissé, qui connaît des débuts mitigés ?
On est très souvent ensemble. Il travaille beaucoup pour l’équipe, fait beaucoup d’efforts défensifs sur le côté droit. Il n’avait peut-être pas l’habitude de jouer ainsi, et son rendement s’en ressent peut-être, même s’il a déjà marqué et fait des passes décisives. Quand il y aura une vraie complémentarité entre tous les joueurs offensifs, il sera efficace. Partout où il est passé, il a marqué. Je ne me fais pas de souci pour lui. Quand il va commencer à marquer, il ne va plus s’arrêter.
Est-il affecté par son jet de bouteille le mois dernier sur des supporters adverses qui lui auraient tenus des propos racistes ?
Pas plus que ça. J’aurais peut-être réagi de la même façon à sa place. On avait fait quatre heures de bus pour jouer un match amical, on ne s’attendait pas à un accueil pareil. Djibril avait été bon d’ailleurs ce jour-là, avec une passe décisive. C’est une affaire hélas classique, avec des supporters qui voient des stars et les chambrent très maladroitement...