Le président co-actionnaire majoritaire de l'OGC Nice (L1), Gilbert Stellardo n'a trouvé "aucun intérêt" à l'offre d'achat du club formulée par Charles Villeneuve au nom d'un groupe industriel franco-libanais, a-t-on appris lundi auprès du responsable niçois.
"J'ai pris connaissance de cette proposition. Elle ne m'intéresse pas. Tant au niveau du montant que du projet de développement du club par le centre de formation promis par un groupe dont je ne connais toujours pas l'identité. J'en informerai mes collègues mais nous n'en discuterons pas", a déclaré lundi à l'AFP Gilbert Stellardo à son retour de Venise.
Le patron de l'OGCN a refusé de préciser la somme offerte pour la cession du club, se retranchant derrière une clause de confidentialité imposée par le candidat à la reprise. Mais, selon des sources concordantes, 10 millions d'euros auraient été proposés.
Un montant non commenté par l'ancien cadre de TF1 et ex-président du PSG, Charles Villeneuve qui s'est également dit tenu à un devoir de réserve, y compris sur l'identité du groupe franco-libanais l'ayant mandaté.
"Dans les quarante-huit heures, nous sortirons du bois", a-t-il promis.
Réfutant avoir transmis verbalement, il y a une quinzaine de jours, une première offre de 4,5 millions d'euros, il a cependant estimé que le prix de l'OGCN, 15e de Ligue 1, ne pouvait être que "modeste" eu égard "aux investissements" consentis ces dernières années par la direction du club.
"Le groupe que je représente est fasciné par Arsenal. Connaissant ma proximité avec le manageur du club londonien, Arsène Wenger, j'ai été mandaté pour établir un plan de développement de l'OGCN s'appuyant notamment sur la formation de jeunes footballeurs", a expliqué Villeneuve.
"Rien ne peut nous émoustiller dans ce projet" a rétorqué Gilbert Stellardo qui y répondra "par simple politesse".
Le maire UMP de Nice et ministre de l'Industrie, Christian Estrosi a mis en garde, au cours d'une émission de France Bleu Azur, les actionnaires de l'OGCN avec "la plus grande fermeté" contre toute tentative de faire de "la surenchère auprès d'un candidat potentiel au rachat du club sur le dos du contribuable niçois", évoquant la future valeur ajoutée du club liée à la livraison du grand stade en juin 2013.