Anthony Mounier : «Nice peut battre n'importe qui»

Deuxième meilleur passeur de Ligue 1 (7 passes décisives), le milieu offensif de l'OGC Nice, Anthony Mounier, réalise une de ses meilleures saisons. Après la victoire contre Lyon en Coupe de France le week-end dernier (1-0, a.p.), il entend bien confirmer à Bordeaux, dimanche (17h00).

 

 «Anthony, cette victoire en Coupe de France contre Lyon n'est-elle pas arrivée à point nommé après des résultats mitigés en Championnat ?

 

C'est vrai. Nous avions besoin de produire un vrai match. Contre Lille (défaite 0-2, 20e journée de L1), nous sommes passés totalement à côté, nous n'avons rien proposé d'intéressant. Et même avant la trêve, nos prestations étaient plutôt moyennes. Cette victoire contre Lyon doit nous servir d'exemple.

 

Sur quel point Nice doit-il absolument progresser ?

 

Si nous possédons l'une des meilleures défenses, c'est en attaque que l'on pèche avec seulement 14 buts inscrits. Il faut également que nous soyons plus constants dans l'état d'esprit, que nous affichions ce caractère fort qui fait l'identité du club. Nous l'avions un peu perdu sur les derniers matches. Quand nous sommes bien en place mentalement, nous sommes capables de battre n'importe quelle équipe, comme Lyon, Marseille ou Bordeaux.

 

«Nous pouvons inquiéter Bordeaux»

 

Justement, vous rendez visite dimanche à une équipe de Bordeaux qui n'est pas au mieux. N'est-ce pas le bon moment de jouer les Girondins ?

 

Je vous le dirai après le match (rires). Il y a des histoires avec leurs supporters. Les Bordelais ne se trouvent pas dans une bonne période, mais nous non plus, du moins au classement. Car dans les vestiaires, l'ambiance est excellente. Si nous arrivons à faire une bonne entame, nous pouvons inquiéter Bordeaux. Nous avons absolument besoin de points, surtout que notre calendrier est difficile jusqu'à fin février.

 

Plus personnellement, vous réalisez une de vos meilleures saisons. N'aspirez-vous pas, à 23 ans, à rejoindre un club plus huppé en fin d'exercice ?

 

 

Je ne me projette pas sur le long terme. J'ai signé quatre ans à Nice et, en fin de saison, je serai à la moitié de mon contrat. Nice m'a fait confiance, c'est à moi de rendre tout ça, de donner le maximum. J'ai la sensation d'avoir fait des progrès, mais pas dans tous les domaines.

 

«Je dois encore progresser...»

 

C'est-à-dire...

 

Il y a des moments où je me précipite, où je manque de lucidité, dans le dernier geste, dans mes percussions, en un contre un. Je ne fais pas toujours le meilleur choix. Je dois encore progresser. Apprendre à mieux gérer temps forts et temps faibles.

 

Une aventure à l'étranger, comme en Angleterre, ne vous tente-t-elle pas ?

 

Honnêtement, avec mon gabarit, je ne pense pas à l'Angleterre, mais plutôt aux Championnats espagnol ou allemand que j'apprécie particulièrement. J'aimerais évoluer un jour dans un club qui joue l'Europe. J'ai eu la chance de faire quelques apparitions en Ligue des champions avec Lyon, c'est une compétition dont rêvent tous les joueurs.»