Un déplacement dans l’antre du PSG est toujours redouté, même si les statistiques plaident en faveur des Rouge et Noir. Ce soir, les Aiglons ont rendez-vous au Parc des Princes (19h). Or, sur les neuf dernières confrontations disputées à Paris, le bilan niçois fait état de trois victoires pour quatre nuls. Le Gym se sentirait-il dans son jardin au Parc cette année encore ? Olivier Echouafni, ex-capitaine du club, témoigne qu’il n’a perdu qu’une seule fois à Paris en quatre titularisations (le 5 avril 2009, le PSG l’emportait 2-1 malgré un but de Loïc Rémy) : «Le Parc nous a souvent très bien réussi, on y a parfois réalisé des matchs incroyables, confirme l’ancien capitaine niçois. Je me rappelle d’un retournement de situation fantastique où on l’emporte 3-2 avec un doublé de Baky Koné alors qu’on était mené 2-1 à un quart d’heure de la fin [le 13 avril 2008, le dernier but sera marqué par Ederson à la 86e minute, ndlr]. Je me souviens d’une victoire 2-1, avec Cyril Rool qui faisait la une de L’Equipe le lendemain ! [Le 27 août 2005, un but de Rozenhal contre son camp et une réalisation de Bagayoko à la 88e donne la victoire au Gym après l’ouverture du score de Pauleta. Le quotidien avait titré «Nice refroidit Paris», ndlr]. Puis, plus récemment, il y a cette victoire 1-0 avec un but de la tête de Loïc Rémy en toute fin de match (le 7 novembre 2009, Anthony Mounier était déjà le passeur).»
Si toutes ces anecdotes ont marqué son esprit, Olivier Echouafni n’a pas d’explications à ces exploits. «Certains stades te réussissent et d’autres pas du tout. On a toujours ressenti quelque chose de particulier dans ce Parc. Est-ce que les Provençaux ont un surplus de motivation dans la capitale ? En tout cas, on a toujours vu un grand Nice à Paris. Et il faudra que ce soit une nouvelle fois le cas, car le pari s’annonce relevé cette année.»
L’actuel cinquième de L1 n’a en effet plus rien à voir avec sa triste mine du passé. La propriété qatarienne aligne des stars recrutées à prix d’or. 85 millions d’euros ont permis, entre autres, l’arrivée de Ménez, Pastore et Gameiro. «C’est un investissement très important qui démontre un objectif de titre. Et j’ai l’impression que la mayonnaise a déjà pris sur ce début de championnat. Dans ce groupe de joueurs, Javier Pastore est le véritable talent. Il a démontré toute sa classe sur son piqué face à Brest, là où beaucoup d’attaquants auraient tiré en force.» La tâche s’annonce ainsi relativement compliquée pour des Niçois qui viennent à peine d’empocher leur première victoire en championnat face à Ajaccio (3-0). «Le groupe sera conscient de la difficulté, mais il faudra se présenter confiant. Ils ont tout à gagner et il ne faudra surtout pas entrer avec de la peur sur le terrain. Ça fait longtemps que Nice n’a plus ramené de point d’un déplacement, il ne faut donc pas être trop gourmand et se dire qu’un nul serait déjà un très bon résultat !»
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