Jean Pierre Rivère es revenu aujourd'hui dans Nice Matin sur les erreurs d'arbitrage
M. Rivère, vous êtes toujours très remonté...
Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne veux pas me retrancher derrière les erreurs d'arbitrage pour expliquer notre mauvais début de saison. Les premières erreurs, c'est nous-mêmes qui les commettons et on les paie cash. Ceci étant dit, je trouve que cela commence à devenir plus qu'énervant. Il y a quand même beaucoup d'erreurs d'arbitrage en notre défaveur et ça commence à nous coûter très cher. Le but valable refusé à Mounier contre Toulouse, l'expulsion sévère de Monzon à Paris, celle d'Hellebuyck face à Sochaux alors que le joueur méritait à peine un jaune... Et encore je ne parle pas du hors-jeu signalé sur Pentecôte face à Brest et le penalty oublié à Montpellier...
Samedi, c'est surtout l'expulsion de Mouloungui que vous reprochez à l'arbitre M. Buquet...
Comment un arbitre qui est un professionnel, qui connaît le règlement, peut manquer de lucidité à ce point et tuer un match comme ça dès la 29e minute en laissant une équipe à neuf ? Comment un arbitre peut-il réagir de la sorte ? C'est révoltant. Le règlement lui permet d'abord de sortir un jaune et d'évaluer la blessure du joueur atteint afin éventuellement de mettre un rouge ensuite. Mais, là, le joueur en question (Lemoine, ndlr) s'est relevé quasiment tout de suite.
Vous sentez-vous lésé ?
Je comprends Frédéric Antonetti quand il dit que les petites équipes ne sont pas arbitrées comme les grosses. Il y a deux types d'arbitrage. Si Mouloungui jouait dans un grand club, il n'aurait jamais été exclu. Je ne sais pas si les arbitres ont conscience de la portée de leurs décisions. Avec des expulsions injustifiées, non seulement on est pénalisé sur le match en cours mais aussi sur les suivants. Aujourd'hui, on aurait 16 ou 17 points sans ces erreurs. Cela change beaucoup de choses. Les clubs comme nous doivent commencer à élever le ton contre cet arbitrage à deux vitesses. Je sais que c'est très compliqué d'arbitrer et que l'erreur est humaine. Je n'irais jamais critiquer un arbitre pour une erreur d'appréciation. Mais, nous, on est le plus souvent victime d'erreurs d'interprétation du règlement, comme sur le but refusé à Mounier pour un hors-jeu de position ou l'expulsion de Mouloungui. Il y a des erreurs qu'on peut comprendre et d'autres qui sont inacceptables. Et celles-là sont inacceptables.