Montré du doigt après son raté à Lorient dimanche (la balle de l'égalisation à 1-1), Abraham Guié Guié a accepté de se confier à Foot-Express.com. Le buteur ivoirien qui empilait les buts l'an passé à Tours (13 buts en L2), évoque la situation préoccupante de Nice et son manque d'efficacité. Interview sans filet.
Abraham, tu as raté l'égalisation à Lorient dimanche (défaite 1-0) dans les arrêts de jeu. As-tu digéré cet échec depuis ?
Oui, il faut bien. Il faut passer à autre chose, se dire que la prochaine je la mettrai au fond. Je ne doute pas de mes qualités, je sais que je suis un buteur. Je l'ai toujours prouvé. J'attends la prochaine opportunité pour ouvrir mon compteur-buts et débloquer la situation. Je sais qu'elle arrivera. L'an passé avec Tours, une fois lancé, j'ai enchaîné une série (13 buts au total). Je suis sur que je peux faire la même chose avec l'OGC Nice. J'ai simplement besoin de plus de temps de jeu, je pense (Guié Guié n'a disputé que 302 minutes en 11 matches, 9 fois remplçant). Pour un attaquant c'est important.
Tu as découvert la Ligue 2 l'an passé après avoir évolué quatre ans en Hongrie (au Budapest Honved). Cette année tu découvres la Ligue 1 avec Nice. Quelle est vraiment la différence ?
En Ligue 1, ça joue plus, c'est plus relâché qu'en Ligue 2, où le niveau est vraiment très serré et homogène. En Ligue 2, c'est plus physique, il y a davantage de contacts. Les défenseurs ne te lâchent pas d'une semelle. En Ligue 1, il y a plus d'espaces je trouve. A moi de faire en sorte de mieux les exploiter à l'avenir.
Quel accueil as-tu trouvé à Nice ?
Un bon accueil malgré les rebondissements liés à mon transfert... Il y a ici une communauté ivoirienne, africaine, c'est facile de s'intégrer à Nice. Et le reste des joueurs a aussi une bonne mentalité. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas.
Alors justement, s'il y a une bonne mentalité et autant de qualités dans cette équipe, comment expliques-tu ce début de saison galère (Nice est 19e avec 11 points après 15 journées) ?
On vit une mauvaise période, c'est sur. Mais je pense qu'il ne manque pas grand chose et que lorsque l'on retrouvera le chemin du but, tout ira mieux. Il n'y a pas de tensions dans le groupe, entre les joueurs, ni avec le staff. Ce sont les résultats qui nous manquent et un peu de réussite aussi. On a besoin d'un déclic, d'une victoire qui va nous relancer. Il faut insister dans le jeu vers l'avant, provoquer davantage. Peut-être que le nouveau coach va tenter un nouveau système, plus offensif. On va voir.
Tu as connu la sélection ivoirienne à 25 ans (2 sélections) il y a peu. La prochaine CAN est-elle un objectif personnel ?
Oui, mais avant de penser à la sélection, il faut que je répète les matches avec Nice. Il me reste tout le mois de décembre pour montrer mes qualités et marquer des buts. Pour retrouver les Eléphants, je dois jouer et être décisif. Rien n'est perdu. Si je joue, je peux mériter une place en sélection.
Avec le Ghana, la Côte d'Ivoire fait cette année encore partie des grands favoris...
(Il coupe). Mais comme à chaque CAN ! Seulement, on n'a toujours rien gagné et je crains que certains seront vraiment déçus si au Gabon, on ne remporte pas la Coupe. Il se peut que des joueurs arrêtent la sélection. C'est pour ça que je souhaite que la Côte d'Ivoire remporte cette CAN, pour le pays aussi, pour apaiser les tensions, appporter la paix chez nous. Ca serait vraiment bien.