Le rapport annuel de la DNCG, le gendarme financier du football français, à paraître dans quelques jours, dresse un bilan inquiétant de la situation financière des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. Les clubs pros affichaient au 30 juin 2012 un déficit global de 108 millions d'euros, en hausse sensible par rapport à la saison 2010-2011 (65 millions). «La perte des club s'accroît de nouveau, bien que le résultat des opérations de mutation (transferts) poursuive sa croissance (Ndlr : +30% en deux saisons)», relève la DNCG.
Lyon, Bordeaux, Auxerre, Lens et Nantes sont les plus touchés
En Ligue 1, l'OL subit les pertes les plus importantes (-28 millions, comme la saison dernière), tandis que Bordeaux double son déficit en 12 mois (de 7,04 à 14,3 millions) et que Nice n'est pas à la fête non plus (-7,8). Acteurs du Classique ce dimanche, le PSG et l'OM s'inscrivent dans le rouge pour 5,5 et 8,2 millions d'euros, respectivement. Le club parisien a perdu évidemment beaucoup plus (-100 millions) mais ses pertes sont quasiment compensées par le "contrat en or" passé avec QTA, le bras armé touristique du Qatar.
Avec 14 clubs sur 20 en déficit et des pertes multipliées par 2,5 en un an, la L2 préoccupe. Auxerre était à 16,4 millions d'euros de pertes au moment de sa relégation. Lens (-17,2 millions) ou encore Nantes (-12,1) ne sont pas mieux lotis. Globalement, le déficit du football tricolore est toujours supporté pour une grande partie par les actionnaires des clubs, via notamment d'importantes augmentations de capital, ce qui selon la DNCG «ne peut constituer une solution viable pour la grande partie des clubs».