Inconditionnel de Johan Cruyff depuis qu'il est gamin, Hatem Ben Arfa s'avoue «choqué» par la disparition de l'icône hollandaise. Quarante ans les séparent. Il n’empêche. Depuis tout gamin, Hatem Ben Arfa est un inconditionnel de Johan Cruyff et de ses arabesques. Depuis qu’un de ses proches l’a mis devant une télé et un magnétoscope pour visionner une cassette des perles de la carrière du Batave, le petit HBA, alors âgé d’une dizaine d’années, est tombé en pamoison devant le «Hollandais volant». «Quand j’ai appris sa disparition, ça m’a fait tout bizarre, j’ai même été choqué, raconte le Niçois qui se souvient encore du poster de Cruyff sous le maillot du Barça qui ornait un des murs de sa chambre. D’un coup, j’ai fait un saut en arrière d’une quinzaine d’années, du temps où j’étais devant ma télé à dévorer les plus belles actions de Cruyff. La vidéo était en hollandais et je ne comprenais rien aux commentaires mais ce n’était pas grave parce que je me régalais avec les images».
«Quand je l’ai vu pour la première fois, je suis tombé tout de suite en admiration devant ce joueur, poursuit-il. Cette cassette, je ne sais plus combien de fois j’ai dû la voir… Il était tellement élégant et intelligent avec un ballon. Et en plus, il allait toujours vers l’avant, un peu comme le gamin que j’étais. On voyait qu’il s’amusait sur un terrain et ça, ça m’a marqué. Il paraît que je disais à tous mes copains: "Tu connais Cruyff ? Tu connais Cruyff ?" En fait, pas grand-monde de mon âge savait qui c’était… Finalement, c’est lui qui m’a appris la liberté sur un terrain. Il créait et inventait sans arrêt. Et en plus à une vitesse folle. Il avait quarante ans d’avance ! Mais c’est normal puisque c’était un génie.»