L'Equipe pose trois questions à Lucien Favre à l'issue du match face Caen (1-0)
Pourquoi votre équipe n'a-t-elle pas trouvé la solution face à Caen ?
C'était une première mi-temps difficile mais elle était équilibrée quand même. Il n'y a pas eu beaucoup d'occasions de part et d'autre... On prend ce but trois minutes avant la mi-temps, ça ne tombe pas très bien. On doit éviter ça et rentrer à 0-0 dans le vestiaire. La deuxième mi-temps on a mieux joué, on a plus vers l'avant, plus pris de risque, même si parfois je les ai trouvés un peu précipités. On voulait revenir trop vite au score. Il n'y a pas eu beaucoup d'occasions non plus, mais des fois deux occasions, ça suffit, et on les a eues. Caen a bien joué les deuxièmes ballons, s'est très bien organisé derrière, avec cinq défenseurs, ils étaient très compacts et c'était très difficile à contourner. Et après ils jouaient bien le contre.
Pensez-vous qu'une certaine fatigue physique ou morale peut expliquer cette première défaite en championnat ?
Non ça n'a rien à voir avec la fatigue. Je l'ai dit depuis le début de la saison, si on prend les matches les uns après les autres, ça aurait pu tourner aussi comme aujourd'hui plusieurs fois. Donc, moi je ne suis pas surpris. Tous les matches vont être comme ça contre toutes les équipes. Il y a quand même des choses à améliorer, à corriger. Il faut rester patient, sinon on oublie certaines consignes, on se désorganise et après ce n'est pas terrible. On a ça en tête, gagner, gagner, alors que la principale chose qu'il faut faire c'est jouer. Alors bien sûr, jouer pour gagner, mais il ne faut pas oublier ça.
Cette deuxième défaite de suite, après la Ligue Europa, jeudi, marque-t-elle un coup d'arrêt pour Nice ?
On prépare tous les matches pour les gagner, mais on sait que le résultat, on ne peut pas toujours le maîtriser. C'est clair qu'il y allait avoir un temps où ça se passerait moins bien. Aujourd'hui, ça n'a pas tourné favorablement pour nous. Dans ces moments-là, il faut bien analyser le pourquoi du comment, retravailler certaines choses et rester positif. Maintenant, il y a des matches qu'on a gagnés, tout le monde a dit ''oh là là, fantastique'', etc... Mais moi, en tant qu'entraîneur je dois analyser ça différemment. Je ne me suis pas enflammé, je suis resté les pieds sur terre, c'est mon boulot d'entraîneur.