L'interview malvenue de Valentin Eysseric

Valentin Eysseric a accordé une interview à l'Equipe qui n'épargne pas Mario Balotelli... Pas opportun à ce moment de la saison mais nous avons l'habitude avec Valentin... Ceci ne remet en cause sa progression constante lors de cette saison.


Nice a bien réagi contre Saint-Etienne après sa défaite dans le derby, à Monaco (3-0), quatre jours plus tôt.


On s'était pris une belle claque. Ça nous a réveillés et contre Saint-Etienne on a fait un bon match pour oublier cette défaite. Ça faisait un certain temps qu'on avait du mal à mettre notre jeu en place. On arrivait à le faire sur quelques phases de jeu mais on avait des pertes de balle. Contre Saint-Etienne il y a eu moins de perte de balle.



Sur un plan personnel vous gagnez du temps de jeu et semblez avoir gagné la confiance du coach. Vous sentez-vous important dans cette équipe?


J'espère être important pour mes coéquipiers. Je travaille pour ça. Si je joue plus c'est que je l'ai mérité. Mais ça ne s'arrête pas là. Il y a des matches à venir. A moi de prouver que je peux débuter. En ce moment, c'est positif pour moi. Si je travaille je jouerai. Et si je travaille moins et que je reste sur mes acquis, je passerai à la trappe.


Avez-vous franchi un cap mentalement ?


J'essaie de travailler sur ça. Je ne parlerai plus de cap, j'en ai assez parlé et ça ne m'a pas réussi. Il faut que je travaille plus. Cette blessure (au genou, en novembre) m'a fait du bien à la tête. Je me suis prouvé que je pouvais travailler et être titulaire dans cette équipe.



Mario Balotelli sur le banc contre Saint-Etienne, cela signifie-t-il que ce sont l'engagement et la détermination qui passent avant tout dans l'esprit du coach ?


Ce n'est pas moi qui l'ai mis sur le banc. Il était fatigué, on l'a tous senti à l'entraînement. Il nous l'a dit. C'était une chance pour moi. Ça fait quelques matches que je suis titulaire et je compte bien le rester. À moi de le prouver.


 

«Parfois, il se renferme sur lui-même et on ne peut plus trop lui parler»


Le coach mise beaucoup sur l'investissement des joueurs...


... La preuve, moi, je n'ai marqué qu'un but Mario en a mis pas mal (9). Mais aujourd'hui peut-être que dans l'investissement le coach pense que j'en fais plus que lui. Avec ce coach-là, on sait qu'on n'a pas le droit à l'erreur, dans l'effort et dans le collectif.


Vous auriez pu croire que votre entraîneur n'aurait pas le «courage» de mettre Balotelli sur le banc.


Il fait ses choix. C'est surprenant de voir Mario sur le banc, en effet. Ce n'est pas pour ça que Mario n'est pas important, il nous a fait gagner des matches. Peut-être qu'il est moins bien en ce moment. Aujourd'hui (vendredi) il était malade, il n'était pas avec nous (il est resté aux soins et ne s'est pas entraîné). Je l'ai vu aussi très déçu après la défaite à Monaco. Il était énervé de ne pas avoir marqué, je pense. Il faut que tout le monde se mette au service du collectif et peut-être qu'il en fasse un peu plus. Parfois, il se renferme sur lui-même et on ne peut plus trop lui parler. À lui de penser plus collectif et de travailler plus pour nous. Ça lui ouvrira plus de situations et de actions pour marquer des buts.


Pensez-vous qu'il soit un cas difficile à gérer pour Lucien Favre?


Non. On sait qu'il a une belle carrière. On entend beaucoup de choses sur lui mais moi je ne trouve pas qu'il ait un mauvais état d'esprit. C'est vrai que quand il rate des choses, il se renferme trop et ça devient difficile de lui parler et de le conseiller. Ce n'est pas mon rôle. Mais il veut que tout soit parfait mais c'est impossible.


Vous connaissez ça...


Quand je le vois louper une frappe ou ne pas marquer un but je me retrouve un peu en lui quand il baisse la tête, ronchonne et ne veut plus parler. Il reste dans son coin et c'est dommage car il est plus fort que tout le monde, il va plus vite, il est plus costaud, il frappe plus fort. C'est dommage qu'il soit comme ça et qu'il baisse la tête.