La construction d'une grande enceinte à Nice n'a jamais abouti. Le député maire relance la procédure.

 

Pour la cinquième ville de France, l'érection d'une enceinte moderne tient du mirage. Ainsi, même la perspective de devenir ville hôte de la Coupe du monde 1998 n'a pu débloquer la situation. Après deux revers successifs sous la mandature de Jacques Peyrat - imbroglio judiciaire sur un marché truqué en 2003 puis, à la demande du préfet, annulation par le tribunal administratif d'un second projet en 2006 -, on pensait l'OGC Nice définitivement condamné à errer dans les limbes du stade du Ray, une ruine.

 

En réactivant le dossier «Grand Stade», via un partenariat public-privé, le député maire de Nice, Christian Estrosi, s'est en premier lieu attelé à sécuriser juridiquement la procédure de consultation qui sera lancée par une délibération du conseil municipal le 19 décembre prochain.

 

«Usine à énergie solaire»

 

Tant pis si le calendrier de la procédure prévoyant la livraison en 2013 suscite l'impatience. «Cela fait sept ans que l'on attend le stade. Cinq ans de plus, c'est long. J'espère qu'on arrivera à gagner une année», sonde Maurice Cohen, le président du Gym. «Les échecs de mon prédécesseur n'ont pas été sans conséquences sur les finances de la ville, puisque je viens de verser 3 M€ de provision sur le recours fait par les entreprises devant le tribunal administratif. Je n'entends pas réitérer les mêmes erreurs. Je me suis entouré de mille précautions pour que nous puissions respecter nos engagements et nos délais. Ce stade je le livrerai !», rétorque le maire de Nice. La construction sur le site de Saint-Isidore de ce stade multifonctions de 35 000 à 40 000 places - coût estimé à 100 M€ - s'intègre à un plan d'urbanisme global au cœur de la plaine du Var.

 

Opération d'intérêt national, l'a­ménagement de l'Éco-Vallée vise à faire du département un modèle en termes d'économie de l'environnement et de développement durable. La nouvelle enceinte devra donc se conformer aux normes de l'écofonctionnalité. «Je verrais bien une semi-toiture fonctionnant comme une véritable usine à énergie solaire», confie Christian Estrosi.

 

Un atout pour défendre le dossier niçois de précandidature aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 et pour rejoindre la candidature française à l'Euro 2016 de football. «Nous ne construisons pas un stade pour l'Euro mais pour Nice», conclut le maire de Nice.