Monaco a vaincu le mauvais œil en éliminant sa bête noire, Nice, après un match accompli (1-0). L’ASM se déplacera à Ajaccio lors des huitièmes de finale de la Coupe de France.

 

Pour obtenir le droit de se déplacer à Ajaccio en mars, en huitièmes de finale de la Coupe de France, Monaco et Nice devaient remporter un derby traditionnellement équilibré. Auteur d’une belle saison, habituellement à l’aise à Louis II, l’OGCN partait favori face à des Monégasques affaiblis et qui restaient sur six matches sans succès en championnat.

 

L’expérience de Letizi

Devant des tribunes très largement en faveur des visiteurs, et sur une pelouse en piteux état, comme souvent, les débats débutaient mollement. Monaco, qui alignait les jeunes Mollo et Diaz dans les couloirs, cafouillait son jeu, multipliant les erreurs techniques, tandis que les Niçois imposaient leur puissance au milieu pour mettre le pied sur le ballon. Hormis sur ce tir raté dans la surface par Diaz (9e), et ce coup-franc au-dessus du Niçois Coulibaly (11e), les deux gardiens n’étaient guère surchargés de travail. Progressivement, Monaco parvenait cependant à mettre en danger son adversaire grâce à la vitesse de ses attaquants, notamment Pino, qui sollicitait Letizi après un joli slalom (17e). Si Ruffier était battu sur cette tête de Kanté (19e), Pino continuait son festival, sur coup-franc (24e) puis une frappe déviée (26e). Le gardien niçois se montrait ensuite impeccable, tandis que son équipe prenait l’eau de toute part, sur des coup-francs de Mollo (29e) et Pokrivac (38e), et des frappes de Perez (33e) et Park (34e). Côté Niçois, seul Bamogo (41e) faisait frissonner le stade Louis II.

 

Licata surgit du banc

Les deux équipes repartaient dans les mêmes dispositifs, et Monaco confirmait sa meilleure forme, même si Muratori devait sauver devant Bamogo (48e), puisque dans la même action, Diaz et Pino, intenables, semaient la panique dans la défense niçoise (51e). Ces deux là, associés à un Mollo très actif et un Park altruiste, faisaient beaucoup souffrir la défense des Aiglons, régulièrement dépassée. Par la suite, le match sombrait dans l’ennui le plus profond, le jeu étant haché par les fautes et les erreurs techniques. Rémy était étouffé par Simic et Müller, tandis que Ben Saada, entré en jeu à la place du fantôme de Mouloungui, n’apportait pas grand-chose de plus. La grosse occasion de Rémy, dont la frappe enroulée n’attrapait pas le cadre (69e) réveillait un peu les 22 acteurs : dans la foulée, Pino (70e) et Park (72e) se signalaient dans la surface niçoise, mais le score n’évoluait toujours pas. Ce n’était pas la faute de Rémy, auteur d’une remarquable tête dans la lucarne sur un coup-franc, mais annulée pour une faute de Hognon (78e). Modesto jouait également bien le coup sur corner, mais Coulibaly sauvait son coup de tête sur sa ligne (80e).

 

Les tactiques n’avaient plus lieu d’être, et c’était finalement l’ASM qui en profitait. Entré en jeu trois minutes plus tôt, Licata profitait d’un excellent centre de Modesto pour tromper Letizi de la tête (1-0, 84e). Monaco bat enfin sa bête noire, et se qualifie pour les huitièmes de finale. La fin de saison aura encore un peu d’enjeu du côté de la Principauté.